Jean-Étienne Siry, né le [1] dans le 16e arrondissement de Paris et mort le [2],[3] à Boulogne-Billancourt[4], est un affichiste, publicitaire et cinéaste français.

Jean-Étienne Siry
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Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Étienne Marie François SiryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Biographie

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Arrière petit-fils d'un couturier de l'impératrice Eugénie, Charles Frederick Worth, au terme des études secondaires, il entre à l'atelier de l'affichiste Paul Colin connu pour ses illustrations de la Revue nègre et de sa maîtresse de l'époque : Joséphine Baker. Las, très vite un sentiment de jalousie naît entre le patriarche et l'élève, le premier allant jusqu'à voler une maquette du second lors d'un concours sur L'Emprunt E.D.F, remplaçant sa signature par la sienne et provoquant le départ fracassant du jeune-homme qui, sans se démonter, va frapper à la porte de la société Pathé avec pour tout bagage quelques dessins de son cru. Il n'a que dix-huit ans et signe alors sa première affiche pour un film avec Darry Cowl Robinson et le Triporteur.

Débarrassé de ses obligations militaires, très rapidement, il impose son style dans cet univers qu'il vénère en collaborant notamment avec Le Film français pour lequel il compose diverses annonces relatives aux longs métrages d'Agnès Varda (Cléo de 5 à 7, 1962) puis Claude Chabrol (Landru, 1963), Jean-Pierre Melville (Le Doulos, 1961) et bien d'autres. À vingt-trois ans, il tape dans le mille avec son affiche pour Les Tontons flingueurs qui, aujourd'hui, est devenue aussi culte que l'œuvre de Georges Lautner et lui rapporte toujours des droits d'auteurs. À compter de ce jour, de grands studios américains font appel à lui : Columbia Pictures, United Artists, Warner Bros., 20th Century Fox, etc., ainsi que Gaumont.

Maquettiste attiré du Film Français, dans la chambre qu'il occupe au Carlton à Cannes il voit défiler un nombre important de producteurs français comme étrangers qui lui commande une page à paraître dans l'édition suivante, à propos d'une de leurs futures productions. À cette époque, il côtoie nombre de stars à commencer par Brigitte Bardot dont Paris Match immortalise la rencontre avec un article sur la jeunesse dorée de Saint-Tropez.

Roger Vadim, en tant que producteur, lui commande l'affiche de Et Satan conduit le bal de Grisha Dabat, et pour Jacques Charrier, il dessine le faire-part de naissance de son fils Nicolas. Idem pour Johnny Hallyday et Sylvie Vartan dont il illustre les cartes de vœux. À l'occasion d'une bande dessinée intitulée Félicie parue en 1971, Magali Noël et l'écrivain Guy des Cars en seront les parrains. Parmi ses nombreuses affiches on note : La Poursuite impitoyable d'Arthur Penn, Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca, Au secours !/ Help! de Richard Lester, Les Centurions de Mark Robson, Quoi de neuf, Pussycat ? de Clive Donner, Cat Ballou d'Elliot Silverstein, La Carapate de Gérard Oury, etc.

À la fin des années 1960, Jean-Étienne Siry devient directeur artistique d'une agence de publicité. En 1979, il réalise un film dit de genre, Un escargot dans la tête, avec Florence Giorgetti et Renaud Verley, qui ne rencontre pas le succès.

Filmographie

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Réalisateur

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Affiches de cinéma

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1961
1963
1964
1965
1966

Publication

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  • Félicie, Jérôme Martineau éditeur, Paris, 1971 (Bande dessinée)

Bibliographie

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  • 900 cinéastes français d'aujourd'hui, sous la direction de René Prédal, éditions du Cerf/Télérama, Paris, 1988, p. 461.

Notes et références

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  1. (BNF 16117473)
  2. « Mort de Jean-Étienne Siry, le dessinateur de l’affiche des Tontons flingueurs », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  3. « Jean-Etienne Siry », sur www.unifrance.org (consulté le )
  4. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970

Liens externes

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