Jane Pannier

première présidente de la CIMADE

Jane Pannier, née Jane Schloesing le à Marseille, et morte le à Perthes, est une protestante engagée, qui a été la première présidente de la Cimade. Elle a laissé son nom à une association marseillaise qui s'occupe de venir en aide aux femmes en difficulté.

Jane Pannier
Fonction
Présidente
Cimade
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
PerthesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Pannier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jane SchloesingVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Militante socialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Biographie

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Née en 1876 à Marseille dans une famille protestante, elle est la fille de l'industriel Henri Émile Schloesing (1849-1904)[1] et d'Ernestine Schloesing (1855-1930), mariés en 1875. Elle est l'aînée de quatre sœurs et un frère. Son père est adjoint au maire. Sa mère, nîmoise d'origine, créé en 1915 la Maison de la jeune fille, structure d'assistance aux prostituées[2].

Jane Pannier épouse en 1897, le pasteur Jacques Pannier, qu'elle accompagne en Indochine, où il est pasteur jusqu'en 1904. Ils vivent ensuite à Paris, puis à Saint-Quentin en 1920.

Engagements associatifs

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Engagée dans les mouvements chrétiens, Jane Pannier est présidente du Comité national des Unions chrétiennes de jeunes filles (UCJF) de 1931 à 1944. Elle intervient dans les camps de personnes déplacées et devient, en , la première présidente de la Cimade[3] qui agit depuis 1939. Malade, elle démissionne en .

En 1938, Jane Pannier publie une biographie du pasteur Jean Bianquis, engagé dans les missions protestantes au début du XXe siècle.

Elle meurt en à Perthes.

Le Centre Jane Pannier

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Créé en 1948, le Centre Jane Pannier pratique un accueil inconditionnel de femmes en détresse et sans abri, victimes de violence, d’exclusion, de ruptures familiales et sociales. L'association fusionne ensuite avec la Maison de la jeune fille. L'association gère quatre centres d'hébergement et de réinsertion sociale sur Marseille. Elle est financée par l'État et le Conseil général et compte 30 salariés. Elle est membre de l'Fédération de l'entraide protestante[4].

Publications

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  • avec Jacques Pannier, Trois ans en Indochine : notes de voyage, Toulouse, Société des publications morales et religieuses, 1906, 357 p.
  • L'Échelle d'or, 1913
  • La Mère Angélique, une grande chrétienne, Issy-les-Moulineaux, Je Sers, 1930
- Prix Jean-Jacques-Berger 1932 de l'Institut de France sur proposition de l'Académie française.
  • Jean Bianquis, préface de Marc Boegner, Paris, Société des missions évangéliques, 1938, 156 p.
  • Une malade aux malades, 1943
  • En marge de l'Évangile. Commentaires de Saint-Luc, préface de Edmond Mercier, Paris, Société centrale évangélique, 1946, 155 p.

Notes et références

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  1. Henri Émile Schloesing, notice Bnf [lire en ligne]
  2. « MJF Jane Pannier - L’histoire de l’association », sur janepannier.fr (consulté le ).
  3. Marianne Amar, La Cimade et l’accueil des réfugiés : Identités, répertoires d’actions et politique de l’asile, 1939-1994, Presses universitaires de Paris Ouest, , 265 p. (ISBN 978-2-8218-5109-2, lire en ligne)
  4. « Présentation », sur www.janepannier.fr (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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