La Jaguar Mark VIII est une automobile de luxe produite par le constructeur britannique Jaguar. Elle prit la relève de la Mark VII M, modèle produit de 1950 à 1956, pour céder à son tour la place à la Mark IX à la fin de l'année 1958, laquelle fut commercialisée jusqu'en 1961.

Jaguar Mark VIII
Jaguar Mark VIII

Marque Jaguar
Années de production 1956-1958
Production 6 227 exemplaire(s)
Classe Luxe
Usine(s) d’assemblage Drapeau du Royaume-Uni Coventry
Moteur et transmission
Moteur(s) Moteur Jaguar XK
Puissance maximale 156,6 kW
Masse et performances
Masse à vide 1 702 kg
Vitesse maximale 170 km/h
Dimensions
Longueur 4 991 mm
Largeur 1 854 mm
Empattement 3 048 mm
Chronologie des modèles
 
Jaguar Mark VIII 1958 - Vue arrière

Bien que la Jaguar Mark II ait hérité de l'empattement de son aïeule, la Mark VII M, de 3,05 mètres, et qu'elle en ait conservé les traits extérieurs généraux, quelques subtiles évolutions distinguent les deux modèles. Le changement le plus marquant réside dans l'adoption d'un pare-brise monobloc galbé, conférant à la silhouette un aspect plus moderne. La calandre, légèrement redessinée, et une élégante ceinture de caisse chromée, offrant de nouvelles possibilités de personnalisation bicolore, accentuent les différences. De plus, les passages de roue arrière, échancrés, mettent davantage en valeur les roues arrière, soulignant ainsi le caractère sportif de la voiture. L'habitacle, quant à lui, bénéficie d'un raffinement accru par rapport à celui de la Mark VII M.

Moteur et train de roulement

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La Mark VIII hérita de sa prédécesseure le propulseur en ligne à six cylindres de 3 442 cm3, qu'elle partageait avec la Jaguar XK140 apparue deux ans auparavant. Sur la Mark VIII, une culasse modifiée, dénommée « type B », fut adoptée. Bien qu'introduite après la culasse de compétition « type C » (telle qu'utilisée sur le bolide de type C et proposée en option sur la XK 140), cette appellation était plus logique qu'il n'y paraissait de prime abord. La culasse « type B » employait les soupapes surdimensionnées de la culasse « type C », associées au diamètre d'admission plus restreint de la culasse XK d'origine, introduite sur la MK VII, désormais qualifiée de « type A ». Cette combinaison de soupapes de grand diamètre et d'admissions de diamètre plus réduit favorisait un écoulement des gaz plus rapide à bas et moyens régimes, optimisant ainsi le couple à bas et moyens régimes. Étant donné que la MK VIII n'était pas destinée à atteindre des régimes aussi élevés que les bolides de type C et les XK 140 équipés de la culasse « type C », la diminution du débit à haut régime ne constituait pas un handicap[1].

Les blocs-moteurs dotés de la culasse de type "A" affichaient une puissance nominale de 119,3. Les modèles MK VIII, quant à eux, étaient équipés d'une culasse de type "B", dont la puissance s'élevait à 141,7,3 kW. Les spécimens munis de la culasse de type "C" développaient, pour leur part, une puissance de 156,6 kW. Afin de faciliter l'identification, la culasse de type "B" des moteurs de 3,4 litres était revêtue d'une peinture vert clair. Notons que sur la version ultérieure IX, équipée d'un moteur de 3,8 litres, cette même culasse arborait une teinte bleu moyen.

L'adoption d'une culasse modifiée, alimentée par un double carburateur SU et accouplée à une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports, a permis d'élever sensiblement la puissance du moteur, désormais portée à 141,7 kW. Cette configuration conférait au véhicule des performances routières remarquables pour l'époque : la vitesse maximale annoncée, supérieure à 170 km/h, était considérée comme impressionnante, compte tenu de l'encombrement du véhicule. En option, le constructeur proposait un overdrive ou une boîte automatique BorgWarner à trois rapports.

Production

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Après un cycle de production de deux ans ayant donné naissance à 6 227 exemplaires, la Jaguar Mark VIII céda sa place à la Mark IX.

Sport automobile

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Lors de la prestigieuse épreuve australienne de l'économie de carburant, le Mobilgas Economy Run de 1958, c'est une Lincoln Mark VIII, conduite par le duo Dunning-Cash, qui s'est adjugé la première place dans la catégorie des transmissions automatiques. Ce défi routier, d'une envergure exceptionnelle, consistait à parcourir une distance considérable de 1 969 kilomètres en un laps de temps limité à deux jours et demi[2],[3].

Références

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  1. Chris Harvey, The Classic Jaguar Saloons, London, England, Motor Racing Publications, Ltd., (ISBN 0-900549-59-9)
  2. (en) Steve G. Simpson, « Softly, softly catchee economy », Wheels,‎ , p. 40–42, 72.
  3. « The Mobilgas Dealer », sur drivingandlife.com (consulté le ).