Jacques Ovyn
Jacques Ouyn (et non Ovyn)[1], originaire de Louviers en Normandie, est un dramaturge français de la seconde moitié du XVIe siècle. On sait seulement de lui qu'il fit un séjour à Rome avant 1606.
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XVIe siècle |
On ne lui connaît que la tragédie suivante : Thobie, tragi-comédie nouvelle, tirée de la S. Bible, par Jacques Ouyn Loverien. Dédiée à Madame du Roulet[2], Rouen, Raphaël du Petit- Val, 1606, in-12, 64, [8] p. Le privilège, daté du 4 février 1597, ne concerne pas spécifiquement cette pièce. Il avait déjà été utilisé par l'imprimeur pour des recueils collectifs antérieurs. Il ne permet donc pas de supposer que la pièce de Jacques Ouyn ait été composée dès cette année 1597.
En guise d’acte IV, Jacques Ouyn a inséré, avec quelques variantes, l’Acte de la tragi-comédie de Tobie, qui figurait dans la seconde édition des Œuvres de Madeleine et Catherine des Roches, publiée à Paris en 1579[3]. Comme il explique dans son Argument que cette « appropriation » lui a donné du souci, on peut penser qu’il a opéré ainsi sur commande, soit à la demande de sa dédicataire, qui aimait les lectures dévotes, soit à celle de son éditeur, poète lui-même à ses heures. Les Œuvres de Mesdames des Roches avaient justement été rééditées à Rouen en 1604. Les lecteurs du temps considéraient sans doute que l'Acte de Mmes des Roches avait l'apparence d'une pièce partielle, qu'il convenait d'achever.
Bibliographie
modifier- Alain Cullière, « Le Thobie de Jacques Ouyn (1606) », dans : Tobie sur la scène européenne à la Renaissance, suivi de Tobie, comédie de Catherin Le Doux (1604), Berne, Peter Lang, coll. Recherches en littérature et spiritualité, vol. 24, 2015, p. 153-168.
Articles connexes
modifierLiens externes
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- Jacques Ovyn sur César
- Notice des frères Parfaict sur César
Notes
modifier- Alain Cullière, cité en Bibliographie, donne les explications suivantes (p. 157, note 9) : "Il n’y a pas lieu de moderniser Ouyn en Ovyn. Le patronyme Ouyn, très répandu depuis le Moyen Âge en Normandie, est une graphie ancienne, conforme à une certaine prononciation, pour Ouen. Saint Ouen était archevêque de Rouen au VIIe siècle. Parmi les Ouyn connus de la Renaissance, outre l’auteur de ce Thobie, citons Jacques Ouyn, dit Portier, armateur à Rouen dans les années 1560-1580, et Adrien Ouyn, imprimeur libraire à Rouen à compter de 1606."
- Il s’agit de Marguerite de Sallon, qui était l’épouse de Pierre Le Blanc, sieur du Roullet ou du Rollet, homme d’armes dévoué à Henri IV, gouverneur de Louviers depuis 1591, nommé prévôt général de Normandie en mars 1605. Dans le Recueil des lettres missives de Henri IV (éd. J. Guadet, tome VIII, Supplément 1566-1610, Paris, Imprimerie Nationale, 1872, p. 443-444, 453), on trouve deux billets adressés par le roi à « Madame du Rollet », au temps du siège de Rouen (information donnée par A. Cullière, p. 157, note 10).
- Les Œuvres [1579], éd. A. Larsen, Genève, Droz, 1993, p. 347-382.