Jacques Joubert des Ouches
Jacques Joubert des Ouches, né le à Meudon (Hauts-de-Seine) et mort pour la France le près de Saint-Vaast-la-Hougue, était un aviateur militaire français pendant la Seconde Guerre mondiale, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 16 octobre 1945.
Jacques Joubert des Ouches | ||
Flèche indiquant le lieu présumé du crash de Jacques Joubert des Ouches le à Utah Beach | ||
Naissance | Meudon (Hauts-de-Seine) |
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Décès | (à 24 ans) Saint-Vaast-la-Hougue Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | armée de l'air | |
Grade | lieutenant | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
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Biographie
modifierIl est le fils du général Jean Joubert des Ouches[1] et passa sa jeunesse en partie au Maroc, principalement à Meknès, où son père était affecté.
Alors qu'il suivait des cours à l'école de pilotage de Ploujean, il embarque dès le pour Londres à bord du bateau Le Trébouliste depuis Douarnenez et s'engage dans les Forces françaises libres. Après avoir servi en Afrique, notamment au Cameroun, il devient pilote de chasse au sein de la Royal Air Force, participant notamment au Raid de Dieppe le et effectuant 175 sorties aériennes de combat.
En 1943, promu lieutenant, il est affecté comme moniteur à l’école de chasse de Meknès au Maroc. Il n'y reste que trois jours et parvient à se faire muter au groupe de chasse Berry de l’Armée de l'air française.
En juin 1944, avant le débarquement de Normandie, il écrit à ses parents : " C'est le grand jour, pensez à nous. Je vous remercie pour l'éducation que vous m'avez donnée. Je ne regrette rien. Après la victoire, ne nous oubliez pas "[2]. Le 6 juin 1944, il s'envole pour sa deuxième mission de la journée. Son Supermarine Spitfire tombe en panne lors du débarquement de Normandie au-dessus d'Utah Beach. Il indique par radio qu'il a des problèmes moteur[3]. Il saute en parachute. Son équipier, le lieutenant de Bouillane le voit ouvrir son cockpit et sauter en parachute puis il le perd de vue[4]. Ils sont au-dessus de la Manche. Son dinghy sera retrouvé plus tard par une équipe de recherche sans personne à bord[2]. Son corps n'a jamais été retrouvé[5].
Distinctions et mémoire
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération (à titre posthume par décret du 16 octobre 1945)
- Croix de guerre – (3 citations)
- Médaille de la Résistance française, avec rosette par décret du 11 mars 1947[6]
une stèle a été inauguré par Le Souvenir Français en 2001 au cimetière de la Trinité à Guingamp[2]
Notes et références
modifier- Général Jean Joubert des Ouches, né en 1891 à Guingamp, sorti de Saint-Cyr en 1914, participa à la Première Guerre mondiale, choisit de s'engager dès 1940 dans les Forces françaises libres et fut responsable de la cryptographie des messages codés de la France libre à Alger à partir de 1943. Il est mort en 1980
- ABSA 39-45 et Yves Donjon, « Joubert des Ouches Jacques », sur absa3945.com (consulté le ).
- « Crash du Spitfire s/n W3843 », sur francecrashes39-45.net, (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Lieutenant Jacques Joubert des Ouches, disparu au large d’Utah Beach, le 6 juin 1944 », sur opex360.com, (consulté le ).
- « Jacques JOUBERT des OUCHES », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
- Jean-Jacques Monnier, Résistance et conscience bretonne, Fouesnant, Yoran Embanner, , 398 p. (ISBN 978-2-916579-09-2)
Bibliographie
modifier- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 545.
- Jean-Pierre Touzeau, « Les unités françaises dans le débarquement », Le Fana de l'aviation, no 595, , p. 28-33.
Liens externes
modifier- « Jacques Joubert des Ouches », sur Ordre de la Libération (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Lieutenant Jacques Joubert des Ouches, disparu au large d’Utah Beach, le 6 juin 1944 », sur opex360.com, (consulté le ).
- Philippe Bauduin, « Lieutenant Jacques Joubert des Ouches », sur Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique, (consulté le ).