Jacques J. P. Martin
Jacques Jean Paul Martin, né le à Alger, couramment appelé Jacques J. P. Martin, est un homme politique français, maire de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne).
Jacques J. P. Martin | |
Fonctions | |
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Maire de Nogent-sur-Marne | |
En fonction depuis le (23 ans, 8 mois et 6 jours) |
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Élection | 18 mars 2001 |
Réélection | 16 mars 2008 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Prédécesseur | Estelle Debaecker |
Président du SIPPEREC | |
En fonction depuis le (10 ans, 6 mois et 2 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Catherine Peyge |
Président de l'Établissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois | |
– (4 ans, 5 mois et 25 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Création de l'EPT |
Successeur | Olivier Capitanio |
Président de la Communauté d'agglomération de la Vallée de la Marne | |
– (6 ans, 2 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Gilles Carrez |
Successeur | Communauté d'agglomération supprimée |
Conseiller général du Val-de-Marne | |
– (26 ans, 5 mois et 22 jours) |
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Circonscription | Canton de Nogent-sur-Marne |
Prédécesseur | Roland Nungesser |
Successeur | Déborah Münzer • Paul Bazin |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacques Jean Paul Martin |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alger (Algérie) |
Nationalité | Française |
Parti politique | UDT (1963-1967) UDR (1967-1976) RPR (1976-2002) UMP (2002-2015) LR (2015-juin 2019 ; novembre 2019)[1] |
Profession | Ingénieur |
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Ingénieur diplômé, il commence sa carrière à EDF « Études et Recherches » pour travailler sur les réseaux de distribution du sud de Paris, puis cadre chez Kodak-Pathé en 1967. Il succède en 1988 à Roland Nungesser au Conseil général du Val de Marne. En 1989, il entre au Conseil municipal en tant qu'adjoint au maire. Il est mandaté dès 2001 par les citoyens de Nogent-sur-Marne afin d'assurer les services publics de cette ville de 31 000 habitants. Au cours de ses différents mandats, il renforce les finances de la ville dont le budget passe de 45 millions à 77,5 millions d'euros entre 2000 et 2015 en recourant à un endettement et à une pression fiscale modérés. [Propos écrits par la personne elle même ? Aucune source et texte glorifiant]
Biographie
modifierIngénieur séguiniste
modifierJacques JP Martin est le fils d'un couple franco-libanais. Sa mère chrétienne maronite est mariée à un résistant gaulliste, officier dans l'Armée de l'air[2]. La famille suit les affectations du père. Il passe la majeure partie de son enfance à l’étranger : en RFA, à Madagascar ainsi qu'au Liban. Il est impressionné par le général Charles de Gaulle lors d'une rencontre en 1955 à Madagascar. Il milite pour le candidat gaulliste à Nogent-sur-Marne Roland Nungesser lors des élections municipales de 1958.
Il obtient son bac au lycée Édouard-Branly de Nogent-sur-Marne en 1962. Après deux années préparatoires Math sup/Math spé, il intègre la faculté des sciences de Paris, l'école des Arts et Métiers rue St-Martin à Paris et l'École d'électricité industrielle de Paris, dont il sort diplômé ingénieur électro-technicien en 1966. Il effectue une dernière année de spécialisation à l'École supérieure d'électricité (Supélec). En 1963, il s'encarte chez les gaullistes de gauche, dans l'Union démocratique du travail (UDT). Membre de l'action étudiante gaulliste, il participe en 1965 à la fondation de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), un rassemblement gaulliste, avec Robert Grossmann, Paul Aurelli, Yves Deniaud, Michel Barnier, Patrick Ollier, Alain Carignon, Jacques Godfrain. Il anime aux côtés de Robert-André Vivien l'UJP du Val-de-Marne.
Son expérience chez EDF lui vaut d'être recruté comme cadre chez Kodak-Pathé[2] d'abord au bureau d'études, puis à la production à la distribution et au marketing. Il est nommé directeur de l'usine de Sevran et des laboratoires Kodak pour la France. Sensible aux idées progressistes de la « Nouvelle Société » proposée par le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas en 1969 et ses conseillers Simon Nora et Jacques Delors, élu en 1971 conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés, il s'impose comme une des figures du mouvement gaulliste dans le Val-de-Marne[2]. Il défend au sein du RPR, des propositions visant à renforcer l'implication des salariés dans la gestion et l'essor des entreprises. De 1986 à 1988, il est un des proches collaborateurs du gaulliste de gauche Philippe Séguin, alors ministre des Affaires sociales et de l'Emploi.
Sa carrière politique s'accélère en 1988. Élu conseiller général du canton de Nogent-sur-Marne[3], il devient à partir de 1989 maire-adjoint de Roland Nungesser à Nogent-sur-Marne. Lorsqu'il quitte le Conseil général en 2015 (passant la main à l'une de ses adjointes) il devient Conseiller général honoraire du Val-de-Marne.
Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, il lâche le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[4].
Il annonce le dans Le Parisien qu'il est candidat à un quatrième mandat de maire ainsi que son départ des Républicains[5]. Il reste cependant adhérent de « Libres ! », le mouvement créé par Valérie Pécresse.
Maire de Nogent-sur-Marne
modifierLors des municipales de 1995 après que le maire sortant Roland Nungesser perd Nogent-sur-Marne face à Estelle Debaecker[6], une partie de l'opposition est fédérée autour de sa figure. Il est élu maire de Nogent-sur-Marne en mars 2001 dans une triangulaire RPR/UDF/Union de la gauche, avec 87 voix d’avance contre la maire sortante, Estelle Debaecker[7].
Il est réélu maire de Nogent-sur-Marne lors des municipales de mars 2008 dans une triangulaire avec 46 % des voix, contre 33 % pour Marie-Anne Montchamp députée UMP de la 7e circonscription du Val-de-Marne, candidate dissidente alliée à Estelle Debaecker, et 20 % pour William Geib (PS).
Réélu maire en 2014 avec 50,78 % des voix face, au second tour, à 2 listes de droite et une liste de gauche. Sa liste obtient 30 sièges sur 39 conseillers généraux.
Jacques J. P. Martin est réélu en 2020 obtenant 41.79 % des suffrages exprimés au second tour, face à la liste de droite de son ancien adjoint Gilles Hagège (sur qui il l'emporte de 100 voix) et à une liste de gauche.
État des finances depuis 2001
modifierDepuis 2011, les rapports d’activités et les comptes arrêtés annuellement par la mairie sont détaillés et rendus publics et consultables sur le site de la mairie[8]. Et les données comptables et fiscales de la commune de Nogent-sur-Marne de 2000 à 2012 sont rendues consultables par le gouvernement français[9].
Entre 2001 et 2015, Jacques JP Martin et son conseil ont augmenté de 50 % le financement du service public à Nogent-sur-Marne. Le budget de fonctionnement annuel de la mairie est passé de 32 millions à 45 millions d’euros. Celui relatif à l'investissement a doublé et est passé pour la même période de 12,5 millions à 32 millions d’euros[9],[10]. Affirmant vouloir protéger le patrimoine et la qualité de vie de sa ville tout en la modernisant notamment au plan des services à la population, il obtient pour Nogent le label de « commune touristique » en 2010 et de Station Nautique en 2013.
L'augmentation de 50 % du financement du service public est expliquée par deux facteurs :
- Environ 60 % du budget est assumé par la population nogentaise. La ville de Nogent-sur-Marne est très prisée. La population active est constituée à plus de 40 % de cadres et professions intellectuelles supérieures dont le salaire net horaire moyen en 2012 est de 28 €[11]. La taux de prélèvement de la taxe d'habitation est en 2015 de 15 % contre 12 % en 2000, la taxe sur le foncier bâti est de 19 % en 2015 contre 15 % en 2000 à Nogent-sur-Marne[9].
- Environ 40 % du budget est levé contre la production de services ou grâce aux bonnes relations entretenues avec les institutions partenaires de Nogent-sur-Marne. Par ailleurs, chaque année, Jacques JP Martin opère sa reddition de comptes en produisant un excédent budgétaire qui est reporté[9],[10].
Entre 2001 et 2015, l'encours de la dette à Nogent est passé de 15,21 millions à 20,08 millions d'euros[9],[10].
Services publics et éducation
modifierJacques JP Martin a renforcé les dépenses de la commune en faveur de l'éducation. En 2014 les services publics suivants se sont vus particulièrement dotés [12] :
- le sport et la jeunesse : 7,24 millions d'euros
- la vie scolaire : 6,03 millions d'euros
- la voirie, l'environnement et l'urbanisme : 4,62 millions d'euros
- la petite enfance : 3,54 millions d'euros
- la culture : 3,41 millions d'euros
- la sécurité publique et l'hygiène : 2,15 millions d'euros
- le social et le logement : 1,07 million d'euros. A noter que la ville, très déficitaire en logements sociaux, figure parmi les 6 communes du Val-de-Marne déclarées en constat de carence par la Préfecture pour n'avoir pas tenu leur engagement triennal de rattrapage du taux légal [13] malgré la construction d'un grand nombre de logements neufs (plus de 1000 entre 2003 et 2016) [14]
Centre d'affaires Nogent Baltard
modifierAfin de renforcer l'attractivité de la ville de Nogent-sur-Marne, Jacques JP Martin est à l'origine du projet de Centre d'affaires Nogent Baltard d'une taille de 20 000 m2. Le groupe Eiffage y construit depuis fin 2015, 7 400 m2 de bureaux pour y installer le siège d'une filiale, plus certains à commercialiser. Le site en construction prévoit un nouveau parking de 600 places, une crèche ,7 400 m2 d'espaces collectifs de travail, 9 300 m2 de logements et 1 150 m2 de commerces. Ce centre est censé renforcer la compétitivité économique de Nogent. Il a été établi à l'entrée de ville, à côté du RER A[15] et du Pavillon Baltard.
Polémiques
modifierAlors qu'il est réélu maire de Nogent-sur-Marne lors des municipales de mars 2008, le son élection est invalidée par le tribunal administratif de Melun pour une question de loyer de sa permanence. Il fait appel[16]. Le , le rapporteur du Conseil d’État recommande de confirmer le jugement[17]. Pour autant le , un arrêt du Conseil d’État annule la sentence du tribunal administratif de Melun de [18].
En , il prend un arrêté « anti chiffonnage » interdisant la fouille des poubelles[19]. Le , le texte est suspendu par le tribunal administratif de Melun, sur plainte de la Ligue des droits de l'homme[20].
En 2012, il décide de faire installer en ville une statue, La Valnurese, en prenant pour modèle la chanteuse et épouse du président Sarkozy Carla Bruni[21],[22]
En 2015, il est mis en cause pour son refus revendiqué de célébrer un mariage lorsque l'un des conjoints arbore un signe religieux ostensible, puisque l'interdiction de tels signes ne s'impose qu'aux fonctionnaires dans l'exercice de leur profession[23]
Mandats et causes supportées
modifier- Membre du bureau de l’Association des collectivités territoriales de l’Est parisien[24] (ACTEP) ;
- Membre du comité directeur de l’Association des maires de France (AMF) en 2015[25] ;
- 1er Vice-président de l’Association des maires d’Île-de-France (AMIF) depuis 2014[26] ;
- Président de l'Union des conseillers généraux de France[27], succédant à Maurice Leroy en 2008[28] ;
- Vice-président du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) de 1992[29] à 2015[24] ;
- Secrétaire général depuis 2007 de l'association Orbival, le projet de métro en rocade dans le Val-de-Marne, précurseur de la ligne 15 de la Société du Grand Paris, aux côtés de Christian Favier, président PCF du conseil général du Val-de-Marne[30],[31] ;
- Président du syndicat Paris Métropole de 2010[32] à 2011 et vice-président depuis cette date[33] ;
- Après avoir présidé la communauté d'agglomération de la Vallée de la Marne de 2009[34] à 2015, il est élu le président de l'établissement public territorial Paris-Est-Marne et Bois[35] qui lui succède dans le cadre de la mise en place de la Métropole du Grand Paris au bureau de laquelle il siège depuis le . Après son mandat de président de cet EPT, il en devient le 1er vice-président le [36] ;
- Président du Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour les énergies et les réseaux de communication (SIPPEREC) depuis [24].
Notes et références
modifierRéférences
modifier- https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/municipales-a-nogent-jacques-j-p-martin-ex-lr-rentre-au-bercail-08-11-2019-8189526.php
- « « Parcours personnel » dans Me connaître », sur jacques-jp-martin.fr consulté le 17 janvier 2016.
- « Élections cantonales - Val-de-Marne », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
- Corinne Nèves, « Nogent-sur-Marne : Jacques J.-P. Martin quitte LR et brigue un 4e mandat… contre un de ses adjoints », Le Parisien, (lire en ligne).
- « VAL-DE-MARNE (94) : Nogent-sur-Marne », Le Monde, (lire en ligne).
- « Municipales : Val-de-Marne », Le Monde, (lire en ligne) :
.« A Nogent-sur-Marne, le maire UDF, Estelle Debaecker, est battu par le RPR Jacques Martin, qui récolte les fruits d'une campagne électorale exemplaire »
- La lettre de Nogent depuis 2011
- Base excel des données comptables et fiscales de la commune de Nogent-sur-Marne
- La lettre de Nogent, Budget 2015, Éditeur Mairie de Nogent, 2016
- Analyse socio-économique de l’INSEE sur la commune de Nogent-sur-Marne
- La lettre de Nogent, Budget 2014, Éditeur Mairie de Nogent, 2015
- Par C. Dubois Auteur Val-de-Marne, « Villes en constat de carence de logement social: qu’est-ce que ça change? », sur 94 Citoyens, (consulté le ).
- INSEE, « Dossier complet – Commune de Nogent-sur-Marne (94052) », sur INSEE, (consulté le ).
- « Nogent : le parking du RER A ferme ses portes définitivement », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne).
- Détails du jugement, Pourvoi en appel (Nogent Citoyen, octobre 2008)
- Nogent Citoyen, 1er juillet 2009
- CE 322083 du 10 juillet 2009 [1]
- Louise Couvelaire, « Interdire aux pauvres de fouiller dans les poubelles, ça rime à quoi ? », Le Monde, 22/102011 (lire en ligne).
- « Chiffonnage : à la demande de la LDH, le tribunal administratif suspend l’arrêté « anti-pauvres » du maire de Nogent-sur-Marne », Communiqué LDH, Ligue des droits de l'homme, (consulté le ).
- « Nogent-sur-Marne : le maire le plus fayot de France ? », Le Lab politique - Europe 1, (lire en ligne).
- « Polémique sur un projet de statue à l'effigie de Carla Bruni-Sarkozy », Le Monde, (lire en ligne).
- « Kippa de la polémique lors d'un mariage civil à Nogent-sur-Marne », sur 94 Citoyens, (consulté le ).
- Marie Bidault, « Jacques JP Martin : « Les grands syndicats urbains, précurseurs du Grand Paris » », Le Journal du Grand Paris, (lire en ligne).
- Liste des membres au 21 janvier 2015 de l'AMF
- « Le Conseil 'administration », AMIF, (consulté le ).
- « Les structures », sur ucgf.org, (consulté le ).
- « Interview de Jacques J.P Martin Président de l'UCGF », Groupe UMP au CG94, (consulté le ).
- Déborah Paquet, « Jacques JP. Martin prend la présidence du Sipperec : Jacques JP. Martin, maire (UMP) de Nogent-sur-Marne (94), succède à Catherine Peyge à la Présidence du Sipperec, établissement public local regroupant 107 collectivités franciliennes chargées de la distribution et la fourniture d'électricité », (consulté le ).
- MG, « L'« Orbival » passe par l'Elysée : ls ont passé une heure dans le bureau du conseiller de Nicolas Sarkozy chargé des transports. Hier, à midi, le président (PC) du Val-de-Marne, Christian Favier, et le maire (UMP) de Nogent-sur-Marne, Jacques J.P. Martin, étaient reçus à l'Elysée pour défendre le projet de métro en rocade dans leur département », 20 minutes, (lire en ligne).
- « Liste des membres du Bureau et du conseil d'administration », Vie de l'association, sur orbival.fr, (consulté le ).
- Nogent Citoyen, le 9 novembre 2010
- « Primaire à droite pour la présidence de la Métropole », Première Heure,
- Marc Arazi, « Jacques JP Martin élu à la Présidence de la communauté d’Agglomération », Blog de Marc Arazi, Tête de liste "Réussir pour Nogent" à l'élection municipale les 23 et 30 mars 2014, (consulté le ).
- Corinne Nèves, « Le maire de Nogent élu président du T 10 », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne).
- « Conseil de territoire », sur ParisEstMarneBois (consulté le ).
Notes
modifierLiens externes
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