Jacques Goulet
Jacques Goulet, né le à Normandel au Perche, mort le à L'Ange-Gardien en Nouvelle-France, est un pionnier du mouvement d'immigration percheronne vers la Nouvelle-France. Ce meunier est l'ancêtre de tous les Goulet d'Amérique du Nord[1].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 73 ans) L'Ange-Gardien, Canada, Nouvelle-France |
Nationalité | Royaume de France |
Pays de résidence | Nouvelle-France |
Profession |
Biographie
modifierOn trouve mention de Thomas Goulet, le père de Jacques Goulet, à Normandel, dans l'ancienne province française du Perche, dès 1612. Les registres de baptême de Saint-Maurice-lès-Charencey, immédiatement à l'est de Normandel, mentionnent la naissance de René Goulet, le , de Charles Goullet et son épouse Suzanne. Il est probable que Charles Goullet soit le frère de Thomas Goulet[2].
Immigration vers la Nouvelle-France
modifierNoël Juchereau, investisseur dans la compagnie des Cent-Associés, recrute Goulet, ainsi que d'autres travailleurs du Perche, pour la Nouvelle-France[3]. Goulet n'a jamais signé un contrat d'engagement ; peut-être était-il analphabète[4].
Au printemps 1646, Goulet et sa femme Marguerite partent de La Rochelle pour la Nouvelle-France. En septembre ou octobre, ils arrivent à Québec, avec 73 autres immigrants, sur l'un des quatre navires suivants : le Cardinal (300 tonnes), le Saint-Sauveur (ou Neuf) (150 tonnes), le Petit-Saint-Christophe (50 tonnes) ou le Notre-Dame (qui est à destination de Montréal) (250 tonnes)[4],[5]. En 1646, il y avait environ un millier de colons français au Canada[6].
À Château-Richer, Goulet est propriétaire d'un terrain de six arpents de front. Il vend cette propriété aux partenaires Jacques Dodier et Pierre Pointel le . Le , Dodier redonne la propriété à Goulet, qui la vend ensuite à Lauzon de la Citière pour 860 livres, une somme importante.
Jacques Goulet meurt le à L'Ange-Gardien et est enterré deux jours plus tard dans le cimetière de la paroisse des Saints-Anges-Gardiens. Les registres paroissiaux lui donnent 75 ans ; selon l'acte de baptême de Normandel, il en aurait eu 73.
Famille
modifier- Geneviève : - .
- Nicolas : - 1721 ; marié à Sainte Cloutier le .
- Jacques : - 1666.
- René : - , 1717 ; marié à Catherine Leroux le .
- Louis : , 1653 - 16 ; marié à Marie Godin le 1682.
- Charles : 1656 - ; marié à Marie-Anne Rancin le .
- Thomas : - ; marié à Marie-Marguerite-Louise Pancatelin le .
- François : 1664-1665.
- Antoine : - ; marié à Madeleine Guyon le .
- Joseph : - ; marié à Jeanne Julien le .
- Marguerite : , 1675 - 1680[7],[8],[9].
Descendants célèbres
modifier- Marie Carmen (Lignée maternelle)
- Elzéar Goulet[10]
- George R. D. Goulet
- Maxime Goulet
- Robert Goulet
- Michel Goulet
- Jean-François Lisée[11] (Lignée maternelle)
Références
modifier- (en) Gerard Lebel, Nos Ancestres, Canada, Revue Sainte Anne de Beaupré, , 67, 73 (ISBN 2-89238-211-4).
- Jean-Jacques Lefebvre, « Jacques Goulet avant son départ pour le Canada », Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, vol. 15, no 1, , p. 138–142.
- André Vachon, « Juchereau des Châtelets, Noël », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, dernière révision : 2016.
- Marcel Trudel, Catalogue des Immigrants 1632-1662, Québec, Hurtubise HMH, , 159–165 p. (ISBN 978-2-89045-579-5).
- Michel Robert, « Navires à Nouvelle France 1640 à 1649 » (consulté le ).
- « Population du Québec 1605-1844 », Marianopolis College (consulté le ).
- Parish Records of Québec, French.
- René Jetté, Dictionnaire généalogique des familles du Québec : des origines à 1730, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 1176 p. (ISBN 2-7606-0646-5, BNF 34885766)
- (en) Cyprien Tanguay, Dictionnaire généalogique des familles canadiennes, Montréal, (lire en ligne).
- Jérôme Marchildon, « The story of Elzear Goulet », Manitoba Historical Society (consulté le )
- « Généalogie Jean-Francois Lisée », sur Généalogie du Québec et d'Amérique française (consulté le )