Jacques Curie

physicien français

Jacques Curie, né le à Paris et mort le à Montpellier, est un physicien français, professeur de minéralogie à l'université de Montpellier.

Jacques Curie
Description de cette image, également commentée ci-après
Jacques Curie (à gauche) avec son frère Pierre et ses parents

Naissance
Ancien 12e arrondissement de Paris (France)
Décès (à 85 ans)
Montpellier (France)
Nationalité française
Domaines enseignement, minéralogie, physique
Institutions université de Montpellier
Renommé pour découvertes et premières démonstrations de l'effet piézoélectrique avec Pierre Curie

Compléments

Ascendant de la famille Curie

Biographie

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Paul Jacques Curie naît le à Paris du mariage d'Eugène Curie et de Claire Depouilly.

En 1880, avec son frère Pierre Curie, il fait la première démonstration de l'effet piézoélectrique. Nommé professeur de minéralogie à l'université de Montpellier en 1883, cette nomination marque la fin de sa collaboration avec son frère Pierre. Il reste à Montpellier jusqu'à sa mort en 1941, à l'exception des années 1888-1890 qu'il passe en Algérie à enseigner à l'École des sciences d'Alger et conduire ses recherches[1]. Ce n’est qu’en 1903 qu’il est titularisé à la chaire de physique, poste qu’il conserve jusqu’à sa retraite en 1925.

Il est reçu Chevalier de légion d'honneur le 30 septembre 1923 à Montpellier (parrainé par Jules Coulet, recteur de l'académie de Montpellier[2]).

Le à Paris, il épouse Marie Virginie Masson. De ce mariage, naissent Madeleine en 1886[a], puis Maurice Curie en 1888.

Il meurt le à son domicile Villa Stella ,12 Boulevard Berthelot à Montpellier, puis inhumé au cimetière Saint-Lazare de Montpellier.

Travaux

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L'œuvre majeure de Jacques Curie est la découverte de l'effet piézoélectrique avec son frère Pierre en 1880. Les deux frères sont alors préparateurs à la faculté des sciences de Paris sous la direction de Charles Friedel. Les récits de leur découverte ne laissent généralement à Jacques Curie qu'un rôle mineur au profit de son frère Pierre. Sans doute la comparaison entre la carrière brillante de ce dernier et celle plus calme de Jacques y est-elle pour quelque chose. Pourtant, rien n'indique que Jacques se soit limité à un rôle mineur[3] : il avait notamment plus d'expérience que son frère dans l'étude de la pyroélectricité. Il est en fait presque impossible de séparer clairement les contributions des deux frères à cette époque, tant ils partageaient constamment leurs idées. Selon Shaul Katzir[3], il faut considérer la découverte comme le fruit de leurs réflexions communes.

Publications

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  • Recherches sur le pouvoir inducteur spécifique et sur la conductibilité des corps cristallisés, par Jacques Curie, thèse de sciences physiques, Faculté des sciences de Paris, 62 pages, Paris, 1888.
  • Note sur les propriétés cristallographiques et thermoélectriques de la pyrite de fer et de la cobaltine, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1885.
  • Sur la pyroélectricité de la topaze, avec Charles Friedel, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1885.
  • Sur la pyroélectricité dans la blende, le chlorate de sodium et la boracite, avec Charles Friedel, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1883.
  • Sur la pyroélectricité du quartz, avec Charles Friedel, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1882.
  • Extraits du Mineralogical Magazine, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1882.
  • Développement par compression de l'électricité polaire dans les cristaux hémièdres à faces inclinées, avec Pierre Curie, Bulletin de la Société minéralogique de France, 1880.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Special issue on piezoelectricity : commemorating the centenary of the discovery of piezoelectricity by Pierre and Jacques Curie, New York, Gordon and Breach, 1982.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Sa fille Madeleine épouse Samuel Rouquette et reste à Montpellier toute sa vie. De ce mariage naît Annie Rouquette en 1910, épouse Castel puis Jessie Rouquette en 1914, épouse Mahoudeau, auteure. Elle meurt à Palavas-les-Flots à l'âge de 103 ans. Un de ces petits-fils , Olivier Laborde, né en 1945 de l'union de Jessie Rouquette et Francis Laborde préfet, mort en 2016, était enseignant-chercheur en mathématiques à l'Université des Sciences et Techniques de Montpellier à l'Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck – Laboratoire de Mathématiques de l'Université de Montpellier (imag.umontpellier.fr)(anciennement LPM).

Références

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  1. Y. Chatelain, Dictionnaire de biographie française, t. 9, Paris, Librairie Letouzey et Ané, , « Jacques Curie », p. 1400
  2. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. a et b (en) Shaul Katzir, « The Discovery of the Piezoelectric effect », Archives for the History of Exact Sciences, vol. 57,‎ , p. 61-91