Jacques Antoine Odier

homme politique français

Jacques Antoine Odier est un banquier et homme politique français né à Genève (République de Genève) le et mort à Paris le .

Antoine Odier
Fonctions
Pair de France
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Membre de la Chambre des députés
Troisième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
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Conseiller général de la Seine
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Membre de la Chambre des députés
Deuxième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
-
Membre de la Chambre des députés
Première législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
-
Membre de la Chambre des députés des départements
Quatrième législature de la Seconde Restauration (d)
Seine
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Maire du Plessis-Robinson
-
Président
Chambre de commerce et d'industrie de Paris
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Censeur de la Banque de France
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Homme politique, banquierVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfants
James Odier (d)
Édouard OdierVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Fils de Jacques Antoine Odier, citoyen de Genève, et de Marie Cazenove[Note 1], et descendant d'une famille de réfugiés huguenots[1], Antoine Odier vint très jeune s'installer en France et devint associé d'une maison de commission à Lorient.

Sous la Révolution française, il entre dans la municipalité de cette ville au bénéfice de la loi de 1799 qui rendait la qualité de Français aux descendants des réfugiés. Partisan des Girondins, il est arrêté en 1793 et n'est libéré qu'après le 9 thermidor.

Après sa libération, il voyage en Europe et, en 1795, il épouse à Hambourg Suzanne Boué, fille de Pierre Boué (1738-1803), armateur, banquier et négociant à Hambourg, et d'Henriette Plumejan, et arrière-petite-fille de Pierre Boué. Ils eurent huit enfants dont :

En 1789, lui et son frère Antoine, sont associés à Jacques Davillier, Sautter, Nicolas Dollfus, les frères Roman dans la maison de banque et de négoce Senn, Bidermann et Cie (Genève) qui exploite la manufacture de toiles peintes à Wesserling (Haut-Rhin) devenue manufacture du roi. Puis il devint associé, à Paris, dans sa propre maison de banque appelée Gros, Davillier, Odier et Cie. Entre-temps, en 1792, la manufacture de Wesserling prend le nom de Bourcart et Cie (famille alsacienne liée aux Dollfus puis aux Koechlin, de Mulhouse) pour quelques années. L'un des frères Bourcart se retire en 1801, cédant la place à Antoine Odier de la maison Gros, Davillier et Cie, qui rachète l'entreprise. La nouvelle raison sociale, en 1802, est rebaptisée Société alsacienne de tissage Gros, Davillier, Roman et Cie et comprend dix associés : Jacques Bidermann, François Gros, Jean Davillier, Antoine Odier, Jacques Roman, Jean Rodolphe Bourcart, James Odier, Marc Bernard, Gros fils, D. A. Sautter & et son frère Aimé Philippe Roman. Par la suite, les Odier créent une banque.

Pendant tout le XIXe siècle, la banque Odier, qui change plusieurs fois de noms, est très présente sur le plan industriel en France.

Antoine est membre, puis président du tribunal de commerce de la Seine, censeur de la Banque de France (du à sa mort), membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations et de la Caisse d'amortissement, membre du Conseil supérieur du commerce (1819). En 1847, il est administrateur-fondateur et vice-président de la Caisse d'épargne et de prévoyance de Paris.

Il est président de la Chambre de commerce de Paris de 1819 à 1821, puis de 1822 à 1825[3].

Il est élu député successivement par le collège de département de la Seine le [4] et le [5], puis dans le 3e arrondissement électoral de la Paris le [6] et le [7].

 
Protestation des députés réunis chez Alexandre de Laborde, le 27 juillet 1830.

Sous la Restauration, il prend place dans les rangs de l'opposition libérale et vota l'adresse des 221. Il se rallie à la monarchie de Juillet et soutient le gouvernement de Jacques Laffitte, tout comme celui de Casimir Perier.

Conseiller général de la Seine (1831), il est nommé pair de France le et compte, à la Chambre haute, parmi les soutiens les plus dévoués du gouvernement jusqu'à la Révolution de 1848.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est désigné pour faire partie de la Commission consultative, mais refuse d'y siéger et mourt un an plus tard.

Pierre Cazenove est l'un de ses aïeux.

Son épouse Suzanne-Elisabeth Boué ( - 5 mai 1867 Paris 8e), repose dans la 21e division du cimetière de Montmartre.

Iconographie

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Jugements

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  • La Caricature (no 137 du , p. 2) note : « Encore un de nos improstitués, encore un de ces admirateurs passionnés, frénétiques, épileptiques, galvaniques, de la paix à tout prix, de l'ordre qui règne à Varsovie, de l'état de siège, de l'expédition au pont d'Arcole, des budgets de 1 400 millions, et généralement de toutes les douceurs dont la monarchie mitoyenne écrase la France [...]. Sa tête, cependant, nous coûte moins cher que son croupion ; car c'est avec sa tête qu'il fait des discours et c'est son croupion qui fait nos lois. Grâce à l'assis et levé, son croupion a frappé plus de millions déjà que le plus habile balancier de l'hôtel des Monnaies n'a frappé de pièces de cent sous. Son nom est Odier ; c'est par erreur que l'imprimeur lithographe a écrit Odieux. »

Propriétés

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Voir aussi

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Sources bibliographiques

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Liens externes

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  1. Dans le Dictionnaire des parlementaires, sa mère est nommée Louise Devillas!!!
  2. Dans son ouvrage l'auteur René Pottier écrit page 163, que le propriétaire du château est James Odier, mais donne toutes les dates et fonctions de son père, nous pensons qu'il y a donc confusion entre le père et le fils qui portait le même double prénom, car il indique par ailleurs qu'il est le beau-père du général Cavaignac

Références

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  1. Odier, dans le Dictionnaire historique de la Suisse.
  2. ODIER Auguste Alfred, in: Dictionnaire historique, généalogique et biographique (1807-1947)
  3. Paul Lenormand, La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (1803-2003).: Études thématiques, Librairie Droz, 2008
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