Jacqueline Thome-Patenôtre
Jacqueline Thome-Patenôtre, née le à Paris 16e, où elle est morte le [1], est une femme politique et militante associative française.
Jacqueline Thome-Patenôtre | |
Jacqueline Thome-Patenôtre en 1946. | |
Fonctions | |
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Députée européenne | |
– (4 ans, 11 mois et 27 jours) |
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Élection | 17 juin 1984 |
Législature | 2e |
Groupe politique | RDE |
Maire de Rambouillet | |
– (35 ans, 4 mois et 20 jours) |
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Élection | 26 octobre 1947 |
Réélection | 3 mai 1953 15 mars 1959 21 mars 1965 21 mars 1971 20 mars 1977 |
Prédécesseur | Henri Petit |
Successeur | Gérard Larcher |
Députée française | |
– (10 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 12 mars 1967 |
Réélection | 30 juin 1968 11 mars 1973 |
Circonscription | 8e des Yvelines |
Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | FGDS (1967-1973) PSRG (1973-1978) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Nicolas About |
– (8 ans, 3 mois et 24 jours) |
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Élection | 30 novembre 1958 |
Réélection | 25 novembre 1962 |
Circonscription | 17e de Seine-et-Oise |
Législature | Ire et IIe (Cinquième République) |
Groupe politique | ED (1958-1962) RD (1958-1962) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Circonscription supprimée |
Sénatrice française | |
– (12 ans, 1 mois et 7 jours) |
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Élection | 8 décembre 1946 |
Réélection | 7 novembre 1948 18 mai 1952 8 juin 1958 |
Circonscription | Seine-et-Oise |
Groupe politique | GD |
Sous-secrétaire d'État à la Reconstruction et au Logement | |
– (4 mois et 18 jours) |
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Président | René Coty |
Président du Conseil | Maurice Bourgès-Maunoury |
Gouvernement | Bourgès-Maunoury |
Prédécesseur | Bernard Chochoy |
Successeur | Pierre Garet |
Biographie | |
Nom de naissance | Jacqueline Pauline Eugénie André-Thome |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 16e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Conjoint | Raymond Patenôtre |
Profession | Exploitante agricole |
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Sénatrice puis députée, maire de Rambouillet de 1947 à 1983, elle est une des rares femmes ministres de la IVe République, en tant que sous-secrétaire d'État au Logement et à la Reconstruction. Elle a également présidé la Société protectrice des animaux.
Biographie
modifierEnfance et études
modifierJacqueline Thome naît dans une famille de la grande bourgeoise industrielle, engagée en politique : son grand-père, Ernest Dervaux, directeur d'usine métallurgique, a présidé le conseil général du Nord ; son père, André Thome est le petit-fils de l'entrepreneur de travaux-publics du baron Haussmann, Joseph Thome (1809-1896). Propriétaire foncier, André Thome a été député et maire de Sonchamp avant de mourir le à la bataille de Verdun[2].
Elle est élevée par sa mère, qui tient un salon où viennent les dirigeants de l'époque, tels qu'André Tardieu, Louis Barthou ou Aristide Briand. Bachelière ès lettres, elle épouse en 1925 Raymond Patenôtre, fils d'ambassadeur et patron de presse, qui est ministre de l'Économie nationale entre 1932 et 1933[2] et dont elle divorce pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux enfants sont issus de cette union, Éric et Nelly.
Carrière politique
modifierConseillère de la République puis sénatrice
modifierSans pour autant entrer en politique, elle soutient activement son mari dans sa carrière, participant à la création d'établissements scolaires et fréquentant d'importants hommes politiques des années 1930, à l'instar de Léon Blum ou Édouard Daladier. Elle s'insurge même à la fin des années 1920 contre l'interdiction de l'accès aux femmes aux contraceptifs[3].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle s'engage politiquement en devenant conseillère municipale à Sonchamp, est élue conseillère générale dans le canton de Dourdan-Sud, mais échoue aux élections législatives de juin 1946, dans la 2e circonscription de Seine-et-Oise. Bien qu'arrivant en troisième position avec sa liste RGR, elle obtient un siège de conseillère de la République (sénatrice) aux élections sénatoriales de 1946. Elle est membre de la « Commission des affaires étrangères et de la presse » et depose durant son premier mandat dix propositions de lois (notamment sur la reconstruction et l'amitié franco-américaine) ; elle est secrétaire générale des femmes du RGR. Elle est en outre élue maire de Rambouillet en 1947, poste qu'elle occupe jusqu'en 1983 (durant six mandats). Après son succès de 1945, elle est réélue conseillère générale de Seine-et-Oise puis des Yvelines jusqu'en 1979.
Elle dépose le une proposition de loi pour la protection de l'enfance martyre. Non promulguée, elle est cependant précurseur de celle du . Entre 1954 et 1955, elle est membre suppléante de la « Commission aux affaires intérieures ». Elle est plus tard membre du conseil supérieur des HLM et critique lors de séances les logements laissés vides ainsi que la politique de répartition. Elle est en outre présidente du « groupe d'amitié parlementaire France-États-Unis » du Sénat, ce qui lui vaut d'être reçue en 1956 avec d'autres parlementaires par le président américain Dwight D. Eisenhower. Elle écrit après son retour : « Plus que jamais, en étudiant la structure géographique, économique et démographique des États-Unis, on se rend compte que, seule, une Europe unifiée peut sauver les nations européennes de la décadence »[4].
Sous-secrétaire d'État
modifierElle participe en tant que sous-secrétaire d'État à la Reconstruction et au Logement au gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury en 1957. Membre du Parti radical-socialiste, elle est également présidente du Rassemblement des femmes républicaines (RFR), organisation liée au Rassemblement des gauches républicaines. Sa nomination au gouvernement lui vaut cependant son exclusion du parti radical. Le gouvernement tombe le de la même année mais elle a cependant le temps de promouvoir les logements collectifs et de préparer le relogement des Français expulsés des anciennes colonies d'Afrique du Nord. Elle est une des rares femmes ministres de la IVe République, à l'instar de Germaine Poinso-Chapuis et Andrée Viénot.
Députée
modifierElle est élue sénatrice sous la IVe République mais devient députée en 1958, jusqu'à 1978. Elle représente successivement la 17e circonscription de Seine-et-Oise, puis de la 8e circonscription des Yvelines (pour cette dernière, de au ).
Elle abandonne la mairie de Rambouillet en 1983 (gagnée par Gérard Larcher) pour une place éligible aux élections européennes de 1984, sur la liste de Simone Veil alors qu'elle était auparavant membre du Mouvement des Radicaux de Gauche[réf. nécessaire]. Elle a beaucoup fait pour la ville : la construction de 1 200 logements sociaux, deux lycées, un collège, six autres établissements scolaires, deux stades et une maison de retraite. Ce choix est critiqué, ce qui amène par exemple le journal L'Express du , à noter qu'elle aurait « vendu sa mairie » pour une place éligible[5]. Elle est également l'une des premières femmes membres du Haut Comité des Sports. Présidente de la Société protectrice des animaux, elle dépose à l'Assemblée nationale en 1972 la proposition de loi dite « charte de l'animal », adoptée en 1976 avec le soutien du député gaulliste Roland Nungesser.
Synthèse des mandats
modifier- Conseillère générale de Dourdan-Sud, de Saint-Léger-en-Yvelines et de Saint-Arnoult-en-Yvelines, de 1946 à 1979 ;
- Maire de Rambouillet, de 1947 à 1983 ;
- Sénatrice de Seine-et-Oise, du au ;
- Sous-secrétaire d'État au Logement et à la Reconstruction, du au ;
- Députée de Seine-et-Oise, puis des Yvelines, de 1958 à 1978 ;
- Députée européenne, de 1984 à 1989 ;
- Vice-présidente de l'Assemblée nationale, de 1960 à 1968.
Hommage
modifier- « Place André Thome et Jacqueline Thome-Patenôtre », Rambouillet (Yvelines).
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Jean Joly, Dictionnaire des parlementaires français
- « Hommage à Jacqueline Thome Patenôtre - PRG Canton de Rambouillet », sur PRG Canton de Rambouillet (consulté le ).
- « Anciens sénateurs IVème République : THOME-PATENOTRE Jacqueline », sur senat.fr (consulté le ).
- Jacques Trentesaux et, « Le roi Gérard », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :