Jérémie de Valachie

Jérémie de Valachie (Tzazo, - Naples, ) est un religieux capucin italien d'origine roumaine reconnu bienheureux par l'Église catholique. Sa fête est célébrée le 5 mars.

Jérémie de Valachie
Image illustrative de l’article Jérémie de Valachie
Bienheureux
Naissance 29 juin 1556
Tzazo
Décès 5 mars 1625 
Naples
Nom de naissance Jean Kostist
Ordre religieux Ordre des frères mineurs capucins
Vénéré à Onesti
Béatification 30 octobre 1983
Fête 5 mars

Biographie

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Né en Roumanie le , il rêve de se rendre en Italie, car pour lui, c'est là que se trouvent les meilleurs chrétiens[1]. Ses parents le laissent partir quand il a 19 ans. Après un long séjour à Alba Iulia (Roumanie), il arrive à Bari alors qu'il a déjà 22 ans et se met au service d'un médecin mais constate qu'il ne trouve pas ce qu'il cherche et se résout à rentrer dans son pays[2], pourtant, alors qu'il se dirige vers le navire pour retourner chez lui, il rencontre un vieil homme qui le presse de rester en Italie et de se rendre à Naples.

Il arrive dans la cité parthénopéenne, alors sous couronne d'Aragon, lors du carême 1578. Il fait la rencontre des frères mineurs capucins et décide de postuler pour rejoindre l'ordre mais sa demande est rejetée à deux reprises par le ministre provincial, c'est seulement à sa troisième demande qu'il est accepté[3]. Le , il est admis au noviciat des frères capucins de Naples où il reçoit le nom de Jérémie. Après avoir émis ses vœux religieux un an plus tard, il est nommé dans un certain nombre de couvents de la province entre 1579 et 1584[4].

En 1585, Jérémie est affecté à l'infirmerie du monastère de Sant'Eframo Nuovo (it) de Naples où il passe le reste de sa vie. Là, il s'occupe des frères malades de la communauté, ainsi que des pauvres et des malades de la ville. Il semble né pour cette tâche et un nombre croissant de personnes font appel à son extraordinaire compassion. Quand il n'est pas auprès des pauvres, il est dans les cellules et les chambres des malades, il soigne les lépreux, pour qui il confectionne une préparation à base de plantes pour couvrir la puanteur de leur chair en décomposition. Il s’occupe aussi des aliénés. Il collecte de la nourriture et des vêtements, et personne ne sait ce qu'il mange, car sa ration de pain et de légumes nourrit toujours quelqu'un d'autre. Il accompagne tout cela de longues prières, particulièrement le Pater noster et le Salve Regina. Des guérisons miraculeuses commencent à être associées à ses soins et à ses prières[5].

Le , il confie à un frère avoir eu une vision de la sainte Vierge, c'est pourquoi l'iconographie le représente souvent accompagné d'une image de Marie[3]. Il contracte une pleuropneumonie et en meurt le . Après sa mort, on lui change son habit à six reprises, car les fidèles en coupent des parties pour en faire des reliques[5]. Le , il est déclaré serviteur de Dieu par le pape Pie XII, reconnu vénérable par Jean XXIII le et béatifié par Jean-Paul II le [6]. Le corps de Jérémie se trouvait auparavant dans l'église de l'Immaculée Conception de Naples mais après la chute du communisme, les capucins de Naples ouvrent une maison en Roumanie dotée de nombreuses vocations ; les restes de Jérémie de Valachie reposent maintenant dans la chapelle de la ville roumaine d'Onesti[3].

Il est commémoré le 5 mars selon le Martyrologe romain[7].

Notes et références

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  1. (it) « Beato Geremia da Valacchia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur fraticappucciniassisi.it (consulté le ).
  2. (it) « Beato Geremia da Valacchia (Giovanni) », sur culturaromena.it (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Blessed Jeremiah of Wallachia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur saintscatholic.blogspot.com (consulté le ).
  4. (it) « Geremia da Valacchia, Beato », sur ofmcap.org (consulté le ).
  5. a et b (it) « Beato Geremia da Valacchia (Giovanni) Kostistik », sur santiebeati.it (consulté le ).
  6. (ro) « Ieremia Valahul: primul şi singurul Fericit de origine română », sur catholica.ro (consulté le ).
  7. « Bienheureux Jérémie de Valachie », sur nominis.cef.fr (consulté le ).

Liens externes

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