Ignatius Kutu Acheampong

militaire ghanéen
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Ignatius Kutu Acheampong (prononcé : /əˈtʃæm'pɒŋ/, ə-cham-pong), né le et mort le à Accra, est un militaire ghanéen, chef d'État du Ghana du au .

Ignatius Kutu Acheampong
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil militaire suprême du Ghana
(chef de l'État)

(6 ans, 5 mois et 22 jours)
Prédécesseur Edward Akufo-Addo
Successeur Fred Akuffo
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kumasi (Ghana)
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès Accra (Ghana)
Nature du décès Exécution par arme à feu
Nationalité ghanéenne
Conjoint Faustina Acheampong
Profession Militaire
Religion Chrétien

Ignatius Kutu Acheampong
Présidents de la république du Ghana

Jeunesse

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Acheampong est né le à Kumasi de parents catholiques d'origine ashanti[1]. Il a étudié dans l'école catholique romaine de Trabuom, ville de la région Ashanti puis à l'école St Peter, également catholique, à Kumasi. Il a ensuite fréquenté le Central College of Commerce d'Agona Swedru pour y obtenir un diplôme en commerce[2].

À la suite de ses études, il travaille entre 1945 et 1951 en tant que sténographe dans une scierie à Kumasi, enseigne dans sa ville natale et est vice-président du Central College Commerce d'Agona Swedru, son ancienne école[3].

Carrière militaire

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En 1951, Acheampong est enrôlé dans l'armée coloniale en tant que soldat. Il part s'entraîner à Aldershot au Royaume-Uni, et est rattaché à un bataillon servant en Allemagne. À son retour au Ghana, il est nommé sous-lieutenant et gravit les échelons militaires par la suite au sein des forces armées ghanéennes, pays alors indépendant depuis 1957[1]. Il devient commandant des 5e et 6e bataillons du contingent ghanéen de la Force de maintien de la paix des Nations unies à l'occasion de l'Opération des Nations unies au Congo (1960-1964)[3].

De 1966 à 1971, il préside le Comité d'administration de la région occidentale du Ghana, puis entre 1971 et 1972, il est le commandant de la première brigade d'infanterie, se rapprochant des personnalités politiques civils à cette époque[3].

Chef d'État du Ghana

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Coup d'état du 13 janvier 1972

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Le , il renverse dans un coup d'État sans effusion de sang le président Edward Akufo-Addo et gouvernement de Kofi Abrefa Busia, premier ministre de l'époque qui avait provoqué le mécontentement de la population après la décision de dévaluer de 44 % le cédi, monnaie du Ghana[3]. Il se proclama alors président du Conseil national de rédemption, transformé en Conseil militaire suprême le , devenant le chef d'État du Ghana et instaurant une junte militaire[4].

Politique

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Acheampong prônait un redressement économique du pays, refusant de payer certaines dettes extérieures. Il lança l'opération Feed Yourself, visant à ce que le Ghana soit autosuffisant en matière alimentaire ou encore l'opération Keep Right, faisant passer le Ghana du système de mesure impérial au système métrique et modifiant le sens de circulation des voitures de la gauche vers la droite[1]. Il était considéré comme un sympathisant du premier président du Ghana, Kwame Nkrumah, faisant rapatrier en 1972 la dépouille de ce dernier depuis la Guinée[5].

Cependant le Ghana n'a pas réussi à devenir autonome, et la corruption, la contrebande, l'inflation et les pénuries alimentaires ont maintenu le pays dans la crise. Les difficultés économiques ont conduit à un fort mécontentement populaire, réprimé par Acheampong, qui a pris des mesures sévères ont été prises contre les grévistes et le mouvement syndical[3],[6].

Le chef d'État fut alors contraint à proposer un gouvernement d'union dans lequel le pouvoir serait partagé entre civils, politiciens et militaires. De violentes manifestations étudiantes éclatent en janvier 1977 dans le pays, les universités ghanéennes sont fermées. La proposition d'« UNIGOV » fut soumise à un référendum en 1978. La population se prononça à 60,11 % en faveur du gouvernement d'union, et 39,89 % s'y opposèrent[7]. Cependant le résultat de ce scrutin fut contesté, et le chaos continue de régner dans le pays avec des affrontements entre les partisans des différentes propositions[1],[3].

Renversement

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L'impopularité d'Achampeong atteint un tel niveau qu'il fut renversé par ses propres collègues militaires au sein du Conseil militaire suprême le et fut remplacé par le général Fred Akuffo[8]. Il fut par la suite détenu dans une résidence surveillée à Trabuom, sa ville d'origine située en région Ashanti, jusqu'à l'arrivée au pouvoir des Forces armées révolutionnaires du général Jerry Rawlings par un coup d'État le [9].

Décès

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Le Conseil révolutionnaire des forces armées lança un nettoyage contre la corruption et organisa ainsi l'exécution par arme à feu d'Achampeong le , 10 jours avant l'exécution de Fred Akuffo, d'Akwasi Afrifa et de cinq autres officiers supérieurs ghanéens[9].

Vie privée

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Acheampong était marié à Faustina Acheampong. Il est le grand-père du joueur de football américain Charlie Peprah[10].

Voir aussi

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Références

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  1. a b c et d (en) « Brief profile : Ignatius Kutu Acheampong », sur JusticeGhana.com (consulté le )
  2. (en) John S. Pobee, Religion and Politics in Ghana, 1972-1978 : Some Case Studies from the Rule of General I. K. Acheampong, Journal of Religion in Africa, (lire en ligne), p. 44-62
  3. a b c d e et f (en) « Biography of Ignacius Kutu Acheampong », sur GhanaWeb.com (consulté le )
  4. (en) « The Security Services », Report of the National Reconciliation Commission Volume 4 Chapter 1. Ghana government,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Janet Berry Hess, « Imagining Architecture: The Structure of Nationalism in Accra, Ghana », Africa Today,‎ (lire en ligne)
  6. « Ignatius Kutu Acheampong », sur Larousse Encyclopédie (consulté le )
  7. « Elections in Ghana », sur African Elections Database (consulté le )
  8. (en) « The National Redemption Council Years, 1972-79 », sur Ghana.co.uk (version du sur Internet Archive)
  9. a et b (en) Ghana government, Report of the National Reconciliation Commission Volume 2 Part 1 Chapter 6, (lire en ligne)
  10. (en) Karen Crouse, « To the Super Bowl via Ghana: A Packer Family’s Journey », New York Times,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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