Ignace-François Bonhommé
Ignace-François Bonhommé, dit « le Forgeron », né à Paris le et mort dans la même ville le [1] est un peintre, aquarelliste et lithographe français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Maîtres |
---|
Il fut le premier interprète graphique de la métamorphose industrielle en France[2].
Biographie
modifierÉlève aux Beaux-arts de Paris[3], formé dans les ateliers de Guillaume Guillon Lethière, Horace Vernet et Paul Delaroche, François Bohommé délaisse la peinture d'histoire et les thèmes classiques pour se tourner vers le spectacle des milieux urbains. Il commence à exposer au Salon dès 1833[4].
En 1836, il entame une série de dessins, d'aquarelles, puis de gravures représentant des événements commémoratifs à Paris ou en province ; on lui doit aussi une série de dessins sur des monuments — des façades et intérieurs d'églises, notamment la cathédrale d'Amiens. L'année suivante, il commence une série de dessins et de toiles sur les forges d'Abainville (Meuse).
Il est le spectateur attentif des journées révolutionnaires de février et juin 1848[4].
En 1854, il produit une suite de gravures d'intérieurs d'usines (Imprimerie Lemercier, Galerie Goupil & Cie), mettant en scène les forges et les ouvriers du Creusot, puis en 1866 sur les fonderies de Toulon et en 1868, l'album Les Soldats de l'industrie : Henri Beraldi parle à propos de ce travail « de vraies lithographies de peintre, exemptes de la mièvrerie que prend le procédé dans la main des lithographes de métier »[5]. C'est de là que vient son surnom de « le Forgeron »[4].
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Le Creusot, écomusée du Creusot-Montceau : Forgeage au marteau-pilon dans les ateliers d’Indret de l’arbre coudé d’une frégate à hélice de 600 chevaux, 1865, huile sur toile.
- Nancy, musée de l'Histoire du fer.
- Paris, département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France[6].
-
Forgeage au marteau-pilon dans les ateliers d’Indret de l’arbre coudé d’une frégate à hélice de 600 chevaux (1865), huile sur toile, Le Creusot, écomusée du Creusot-Montceau.
Notes et références
modifier- Archives de Paris acte de décès à Paris 14e, no 3024 dressé le 02/10/1881, vue 2/31.
- Selon Marc Le Bot, dans Encyclopædia Universalis, cf. lien en bibliographie.
- Archives de l'ENSBA, Cat'Zarts, moteur de recherche en ligne.
- « Bonhommé François », in: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 36.
- Henri Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle, Tome 2, Paris, Librairie L. Conquet, 1885, p. 155.
- Catalogue général, BnF, en ligne.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Marie-Laure Griffaton, Magdeleine Clermont-Joly, Jean-Luc Remy, François Bonhommé, peintre témoin de la vie industrielle au XIXe siècle, Éd. Serpenoise, Jarville-la-Malgrange, Musée de l'histoire du fer : CCSTI du fer et de la métallurgie, 1996, 160 p., 227 illustrations.
- Marie-Laure Griffaton, « Deux regards d'artistes sur l'industrie au XIXe siècle : Mieg et Bonhommé », dans Robert Belot, Michel Cotte et Pierre Lamard (dir.), La technologie au risque de l'histoire, Paris, Université de technologie de Belfort-Montbéliard / Berg International éditeurs, , 454 p. (ISBN 2-911289-26-9), p. 129-136.
- Marc Le Bot, « François Bonhommé », in: Encyclopædia Universalis (en ligne sur universalis.fr, consulté le .
- Lucien Taupenot, « François Bonhommé, peintre du Creusot au XIXe siècle », Images de Saône-et-Loire, no 134, (), pp. 8 et 9.
- « Ignace François Bonhommé », in: Encyclopédie Larousse (en ligne sur larousse.fr).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Ignace-François Bonhommé » par Jacques Thuillier, Archives de France.
- « Les forges d'Abainville » sur L'Histoire par l'image.