Ibrahim Traoré

militaire et homme d'État burkinabè

Ibrahim Traoré, né le à Kéra, dans la commune de Bondokuy (Burkina Faso), est un militaire et homme d'État burkinabè. Chef d'État du Burkina Faso depuis le .

Ibrahim Traoré
Illustration.
Capitaine Ibrahim Traoré en 2023.
Fonctions
Président du Burkina Faso[a]
En fonction depuis le
(2 ans, 1 mois et 22 jours)
Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla (transition)
Prédécesseur Paul-Henri Sandaogo Damiba
Membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 28 jours)
Président Paul-Henri Sandaogo Damiba
Lui-même
Biographie
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Bondokuy (Burkina Faso)
Nationalité Burkinabè
Parti politique Indépendant
Entourage Kassoum Coulibaly (oncle)[1]
Diplômé de Université de Ouagadougou
Académie militaire Georges Namoano
Profession Haut fonctionnaire
Militaire
Religion Islam sunnite
Résidence Palais de Kosyam (Ouagadougou)

Ibrahim Traoré
Présidents du Burkina Faso

Ibrahim Traoré
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata (36 ans)
Bondokuy (ou environs)
Allégeance Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Arme Forces armées du Burkina Faso
Grade Capitaine
Conflits Guerre du Mali
Insurrection djihadiste au Burkina Faso
Coup d'État de janvier 2022 au Burkina Faso
Coup d'État de septembre 2022 au Burkina Faso

Il renverse le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba par un coup d'État et prend la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le [2],[3],[4],[5].

Il est le plus jeune chef d'État au monde d'alors avec ses 34 ans[6],[7],[8],[9], au sein de l'armée burkinabé, il porte le grade de capitaine.

Biographie

Enfance et formation

Ibrahim Traoré est né à Kéra, dans la commune de Bondokuy, le [10],[11],[12].

Il est élève à l’école primaire publique de Bondokuy. Il suit ses études secondaires dans le lycée mixte d'Accart-ville de Bobo-Dioulasso, où il obtient le baccalauréat série D en 2006[13].

En 2006, il rentre à l’Université de Ouagadougou (actuelle Université Joseph Ki Zerbo) à la faculté de sciences et techniques, au département de chimie-biochimie-biologie-géologie[14]. Il en ressort avec une maîtrise en géologie, obtenue avec mention[15], en 2010.

Il a été durant ses études, militant de l'Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), une organisation estudiantine d'inspiration marxiste[16]. Il est par ailleurs proche d'associations musulmanes[17] ainsi que membre de l'Association des étudiants musulmans.

Carrière militaire

Traoré n'est pas issu du Prytanée militaire de Kadiogo (PMK), contrairement à son prédécesseur Damiba et bon nombre d'officiers burkinabè. Après l'obtention de son diplôme universitaire, il intègre l'armée en 2010. Il fait sa formation à l'Académie militaire Georges Namoano, école de formation d'officiers basée à , où il sort vice-major de sa promotion[7],[6]. Le soldat va rapidement gravir les échelons militaires.

En 2012, il devient sous-lieutenant, deux ans plus tard, il passe au grade de lieutenant avant d'être promu capitaine en 2020. En , il est nommé chef d'artillerie (RA) du dixième régiment de commandement d'appui et de soutien (10e RCAS) basé à Kaya par le président Paul-Henri Damiba[11],[18],[19].

Le capitaine Traoré a participé à plusieurs opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme, notamment à Djibo, où il était placé sous les ordres du lieutenant-colonel Damiba, alors commandant du groupement des forces armées antiterroristes en 2017. Il a également pris part à l'opération Otapuanu en 2019[20] et a aussi servi au sein du détachement militaire de Markoye au Sahel[21].

Président du Burkina Faso et dictature militaire

Coups d'État de janvier et septembre 2022 et prise de pouvoir

Ibrahim Traoré prend le pouvoir par un coup d'État le , après avoir annoncé la destitution de Damiba. Il s'agit du deuxième putsch que vit le pays cette année. Le capitaine Traoré fait partie des officiers qui ont participé au coup d'État qui avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, et conduit le lieutenant-colonel Damiba, président du MPSR, au pouvoir le [22].

 
Ibrahim Traoré en octobre 2022.

En raison de la situation sécuritaire dégradée et du non-respect des engagements pris lors du premier coup d'État, ces officiers ont décidé de destituer le président Damiba le . Ibrahim Traoré est désormais à la tête du MPSR. Ce coup d'État fait suite à plusieurs attaques terroristes meurtrières, particulièrement celle de Gaskindé, au nord du Burkina Faso, où un convoi de ravitaillement est tombé dans une embuscade terroriste. Selon le bilan officiel, on dénombre 11 militaires tués et plusieurs civils portés disparus. D'autres sources évoquent une centaine de civils tués[23],[24],[25],[26]. Damiba démissionne finalement le 2 octobre[27].

Exercice du pouvoir

À la suite sa prise de pouvoir le 30 septembre, Ibrahim Traoré déclare : « Nous ne sommes pas là pour le pouvoir. Nous avons un programme de douze mois dans lequel nous allons résoudre de petits problèmes logistiques dans le respect des valeurs humaines. »[28]. Le , un acte fondamental rétablit la Constitution et déclare Traoré chef de l'État[29]. Il devient alors le premier musulman à accéder au poste depuis le renversement de Saye Zerbo en 1982[30].

Assurant expédier les affaires courantes, Traoré annonce la désignation d'un président de la Transition, civil ou militaire, par des assises le 14 octobre 2022[31],[32]. Ses partisans organisent des manifestations appuyant sa nomination à la tête de l'État[33], ce qui conduit à sa désignation à la tête de la transition en sa qualité de président du MPSR[34]. Il est investi le 21 octobre[35] président de la Transition par le Conseil constitutionnel[36]. En novembre, il renonce au salaire présidentiel, mais conserve son salaire de capitaine[37].

Le 3 février 2023, Ibrahim Traoré annonce de grandes offensives à venir contre les djihadistes, et appelle au soutien populaire[38]. En avril 2023, il décrète la mobilisation générale[39]. En mai, il évoque les pays « amis » avec lesquels il construit ou se renforce une coopération militaire : la Russie, dont la milice paramilitaire Wagner pourrait être présente au Burkina Faso[40], la Turquie, qui lui fournit des drones Bayraktar TB2, ainsi que la Corée du Nord, qu'il envisage également comme un fournisseur d'armes[38]. Pour l'heure, le gouvernement privilégie le recours à ses propres forces dans la lutte antidjihadiste et ne semble pas avoir demandé l'aide des Russes de Wagner[16]. Décidant de durcir la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, son gouvernement organise un recrutement exceptionnel de 3 000 militaires du rang, ainsi que l'enrôlement de 50 000 supplétifs « volontaires pour la défense de la patrie »[38].

Alors que le budget de l'État, affecté par les sanctions économiques, peine à financer l'effort de guerre contre les jihadistes, le gouvernement est amené à augmenter les taxes[41].

Grâce à son âge, son expérience du terrain et son langage, Ibrahim Traoré séduit auprès de la jeunesse, qui compte pour plus de 70 % de la population mais reste largement sous-représentée au sein des institutions politiques. Il invoque régulièrement les idéaux de Thomas Sankara lors de ses discours, tels que la lutte pour la souveraineté nationale et le rejet de l'impérialisme[16]. Il adopte une politique anti-française[42], obtenant ainsi le soutien des panafricanistes et des wahhabistes[43].

Le 16 septembre 2023, Ibrahima Traoré au coté du colonel Assimi Goïta et le Général Abdourahamane Tiani ont créer l'Alliance des États du Sahel, un pacte de défense mutuelle entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Avant de quitter la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest le 28 janvier 2024.

Après avoir échappé à une tentative de coup d'État en septembre 2023, il fait appel à des militaires russes pour assurer sa protection[44]. En décembre, le nouveau Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla annonce l’appui de la Russie dans le cadre d’une réorganisation de l’armée burkinabè, notamment la création de nouveaux bataillons d’intervention rapide, tandis que la Chine et la Turquie vont également apporter leur aide[28]. Parallèlement, le gouvernement burkinabé signe un accord avec la Russie pour la construction d’une centrale nucléaire[28].

Le 25 mai 2024, au terme de nouvelles assises de la transition auxquelles ne participent pas les collectifs de la société civile et les partis opposés à Ibrahim Traoré, la transition est prolongée de cinq ans (à partir du 2 juillet 2024) par l'adoption d'une nouvelle charte qui accorde à celui-ci le titre de président du Faso, et lui permet de se présenter aux prochaines élections. Ces assises ont lieu quelques jours après des assises similaires chez l'allié malien, qui prolongent également la transition de cinq ans[45],[46]. Le jour même, Traoré signe la nouvelle charte, ce qui permet son entrée en vigueur[47].

Le 11 juin 2024, une attaque par les djihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM) a lieu dans la base militaire et dans la commune de Mensila[48]. Le lendemain, un obus est tiré sur le siège de la télévision nationale, à proximité de la présidence à Ouagadougou, sans que les tireurs ne soient identifiés[49]. Les jours suivant, la relative absence d'Ibrahim Traoré de la scène publique pose question au sein de la société burkinabè. Des soldats maliens et des mercenaires russes arrivent à Ouagadougou dans les jours qui suivent, sans que soit précisé leur rôle[50],[51]. Le Conseil des ministres qu'il devait présider le 19 juin 2024[52] est reporté au lendemain et Traoré réapparaît à cette occasion[53]. En août, le pays subit l’attaque terroriste jihadiste la plus meurtrière de son histoire frappant le village de Barsalogho dans le centre-nord du pays, où 300 à 400 habitants sont massacrés par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[54].

Le 7 octobre 2024, Ibrahima Traoré lance les activités de la Banque postale du Burkina Faso (BPBF)[55].

Notes et références

Notes

  1. Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration à partir du 30 septembre 2022, également président de la Transition à partir du 21 octobre 2022, puis président du Faso à partir du 25 mai 2024.

Références

  1. « Burkina Faso : La galaxie Traoré », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  2. « Burkina : Ibrahim Traoré proclamé président, Damiba destitué – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  3. « Burkina Faso: des militaires annoncent la dissolution du gouvernement et la fermeture des frontières », sur RFI, (consulté le ).
  4. « Burkina Faso : le chef de la junte démis de ses fonctions, annoncent des militaires à la télévision », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Nouveau coup d'État au Burkina Faso : le chef de la junte démis de ses fonctions », sur France 24, (consulté le ).
  6. a et b « Qui est le capitaine Ibrahim Traoré, le plus jeune chef d'État au monde ? », sur VOA (consulté le ).
  7. a et b « Burkina Faso : Ibrahim Traoré, jeune putschiste à la tête du pays des hommes intègres », sur Franceinfo, (consulté le ).
  8. « Coup d'État au Burkina Faso : qui est le capitaine Ibrahim Traoré ? », sur BBC News Afrique, (consulté le ).
  9. « Le capitaine Ibrahim Traoré officiellement désigné président du Burkina Faso », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  10. « Ibrahim Traoré, président de la Transition : parcours d’un artilleur | Quotidien Sidwaya », sur www.sidwaya.info (consulté le )
  11. a et b Morin, « Burkina: exit Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré, nouveau président du Faso », sur Wakat Séra, (consulté le ).
  12. Radiodiffusion Télévision du Burkina, « Portrait du nouveau Président du MPSR, le capitaine Ibrahim TRAORE », (consulté le ).
  13. « Le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina Faso », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  14. « Biographie du président », sur Présidence du Faso (consulté le )
  15. (rw) bbcnews, « Burkina Faso: Menya Capt Ibrahim Traoré wafashe ubutegetsi i Ouagadougou », sur BBC News Gahuza, (consulté le ).
  16. a b et c Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, le président énigmatique qui défie la France, Sophie Douce, 30 mai 2023, Le Monde Afrique
  17. Bakary Sambe, « Au Sahel, après le militaro-populisme, l'islamo-nationalisme ? », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  18. Emmanuel Gautier, « Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré annonce un coup d'État à la RTB, fin de règne pour Damiba », sur AFRIK SOIR, (consulté le ).
  19. laminetraore, « ALERTE - Le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, « plutôt timide » et « réglo » », sur Omega Médias, (consulté le ).
  20. « Lutte anti-terroriste au Burkina : L'armée lance l'opération « Otapuanu » ou pluie de tonnerre dans les régions du Centre Est et de l'Est – NetAfrique.net », sur netafrique.net (consulté le )
  21. « Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du Burkina (Portrait) », sur www.aa.com.tr (consulté le ).
  22. « Burkina: Ibrahim Traoré, nouveau putschiste et plus jeune chef d'Etat au monde », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  23. (en) Thiam Ndiaga et Anne Mimault, « Burkina Faso soldiers announce overthrow of military government », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Nouveau coup d'État au Burkina Faso : le chef de la junte démis de ses fonctions », sur France 24, (consulté le )
  25. Rédaction Financial Afrik et Rédaction Financial Afrik, « Burkina Faso : le colonel Damiba déposé par le capitaine Ibrahima Traoré », sur Financial Afrik, (consulté le ).
  26. Agnès Faivre, « Au Burkina Faso, une nouvelle attaque meurtrière contre un convoi d'aide humanitaire », sur Libération (consulté le ).
  27. « DIRECT Burkina Faso : le chef de la junte destitué, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a accepté de démissionner », sur Franceinfo, (consulté le ).
  28. a b et c Rachid Zaïd Combary, « « La junte militaire a instauré la terreur partout » - Série (3) », sur Afrique XXI, (consulté le )
  29. « Burkina Faso : Traoré devient officiellement chef de l'État », sur www.aa.com.tr (consulté le ).
  30. « Burkina Faso : Ibrahim Traoré, le visage d’un souverainisme "made in Sahel" », sur L'Express, (consulté le ).
  31. « Au Burkina Faso, un président de transition doit être désigné en fin de semaine », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  32. RFI, « Invité Afrique - Capitaine Ibrahim Traoré: «Les assises vont désigner un président de la transition» au Burkina Faso », RFI, (consulté le ).
  33. « Burkina Faso : les partisans d'Ibrahim Traoré font monter la tension – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  34. « Burkina: le putschiste Ibrahim Traoré président de la transition jusqu'en 2024 », sur TV5MONDE, (consulté le ).
  35. FRANCE24, « Burkina Faso : le putschiste Ibrahim Traoré a été investi président de transition », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  36. « Burkina Faso : après son putsch, le capitaine Traoré se rêve en nouveau Sankara », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « POLITIQUE GABON Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema « renonce à son traitement de président » », sur Jeune Afrique,
  38. a b et c « Au Burkina Faso, la guerre selon « IB » », sur Afrique XXI, (consulté le )
  39. « Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré décrète la mobilisation générale – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  40. « Les mercenaires Wagner présents au Burkina Faso, affirme le président ghanéen », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. « Ibrahim Traoré : au Burkina, la guerre taxe après taxe - Jeune Afrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  42. « Au Burkina Faso, la France en sursis après le départ de Sabre », sur Voice of America, (consulté le )
  43. « Burkina Faso : quand Russes, wahhabites et panafricanistes font cause commune autour de la junte », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  44. « Au Burkina Faso, des militaires russes pour protéger Ibrahim Traoré ? – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  45. RFI, « Burkina Faso: la durée de la transition prolongée pour cinq ans », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  46. « Au Burkina Faso, des assises sous haute surveillance pour prolonger une transition sans paix », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  47. « Au Burkina Faso, le capitaine putschiste Ibrahim Traoré se ressert cinq ans de mandat », sur Libération, Libération (consulté le ).
  48. « Burkina Faso: des survivants racontent l'attaque de Mansila revendiquée par le JNIM », sur RFI, (consulté le )
  49. « Burkina Faso: des questions toujours en suspens après des détonations à la télé publique et une attaque dans le Nord-Est », sur RFI, (consulté le )
  50. « Des « instructeurs » russes envoyés à Ouagadougou », sur jeuneafrique.com, (consulté le )
  51. « Burkina Faso: des soldats maliens et des mercenaires russes de Wagner sont arrivés à Ouagadougou », sur RFI, (consulté le )
  52. « Burkina Faso: report du Conseil des ministres, Ibrahim Traoré serait «caché» », sur RFI, (consulté le )
  53. « https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240620-burkina-faso-le-chef-de-l-%C3%A9tat-pr%C3%A9side-un-conseil-des-ministres-mais-soul%C3%A8ve-toujours-des-questions ».
  54. Morgane Le Cam, Le Burkina Faso a subi l’attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire, lemonde.fr, 28 août 2024
  55. Rédaction B24, « Institution financière : Le Capitaine Ibrahim Traoré lance les activités de la Banque postale du Burkina Faso (BPBF) », sur Burkina24.com - Actualité du Burkina Faso 24h/24, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes