I Hydrae

étoile de la constellation de l'Hydre

I Hydrae (en abrégé I Hya) est une étoile de la constellation de l'Hydre. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,76[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 5,94 mas mesurée par le satellite Gaia, ce qui indique qu'elle est distante d'environ 168,5 pc (∼550 al) de la Terre[1]. Elle s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +16 km/s[5].

I Hydrae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 41m 17,00671s[1]
Déclinaison −23° 35′ 29,4515″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente 4,76[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Type spectral B5 V[3]
Indice U-B −0,58[4]
Indice B-V −0,12[4]
Indice R-I −0,09[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +16,05 ± 1,5 km/s[5]
Mouvement propre μα = −28,983 mas/a[1]
μδ = +3,145 mas/a[1]
Parallaxe 5,935 8 ± 0,197 9 mas[1]
Distance 168,47 ± 5,62 pc (∼549 al)[6]
Magnitude absolue −1,19[2]
Caractéristiques physiques
Masse 4,57 ± 0,08 M[7]
Rayon 4,00 ± 0,08 R[8]
Gravité de surface (log g) 2,54 ± 0,03[8]
Luminosité 708+60
−55
 L[7]
Température 15 000 ± 150 K[8]
Rotation 315 km/s[7],[9]

Désignations

I Hya, BD-22°2684, CD-23 8624, HD 83953, HIP 47522, HR 3858, SAO 177840, WDS J09413 -2335A[6]

I Hydrae est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B5 V[3]. C'est une étoile Be connue depuis 1926, où une raie en émission a été découverte dans son spectre à l'observatoire du Mont Wilson[10]. Cette raie en émission vient d'une enveloppe circumstellaire de gaz chauds qui ont été expulsés de l'étoile centrale en raison de sa rotation rapide, et qui ont formé un disque fin en orbite[11]. I Hydrae tourne en effet sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 315 km/s, ce qui lui donne une forme aplatie avec un rayon équatorial qu'on estime être 18 % plus grand que son rayon polaire[9].

L'étoile est 4,6 fois plus massive que le Soleil[7] et son rayon est quatre fois plus grand que le rayon solaire[8]. Elle est 708 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 15 000 K[8].

I Hydrae possède un compagnon recensé dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples. Il s'agit d'une étoile de magnitude 10,96 qui était située à une distance angulaire de 51,8 secondes d'arc et à un angle de position de 293° de l'étoile primaire en 2010[12]. Elle apparaît n'être qu'un compagnon purement optique[13].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a b et c (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  3. a et b (en) Nancy Houk et M. Smith-Moore, Michigan Catalogue of Two-dimensional Spectral Types for the HD Stars : Declinations -26° to -12°, vol. 4, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, , 14+505 (Bibcode 1988mcts.book.....H)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a et b (en) Juliette C. Becker et al., « Extracting Radial Velocities of A- and B-type Stars from Echelle Spectrograph Calibration Spectra », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 217, no 2,‎ , p. 13, article no 29 (DOI 10.1088/0067-0049/217/2/29, Bibcode 2015ApJS..217...29B, arXiv 1503.03874)
  6. a et b (en) * I Hya -- Be Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a b c d et e (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  8. a b c d et e (en) C. Arcos et al., « Stellar parameters and Hα line profile variability of Be stars in the BeSOS survey », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 474, no 4,‎ , p. 5287-5299 (DOI 10.1093/mnras/stx3075, Bibcode 2018MNRAS.474.5287A, arXiv 1711.08675)
  9. a et b (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy and Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  10. (en) Paul W. Merrill et Cora G. Burwell, « Catalogue and Bibliography of Stars of Classes B and A whose Spectra have Bright Hydrogen Lines », The Astrophysical Journal, vol. 78,‎ , p. 87 (DOI 10.1086/143490  , Bibcode 1933ApJ....78...87M)
  11. (en) C. Arcos et al., « Evidence for Different Disk Mass Distributions Between Early and Late-Type Be Stars in the BeSOS Survey », The Astrophysical Journal, vol. 842, no 1,‎ , p. 18, article no 48 (DOI 10.3847/1538-4357/aa6f5f  , Bibcode 2017ApJ...842...48A, arXiv 1704.08133)
  12. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  13. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Liens externes

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