Hyacinthe Fidèle Avet
Hyacinthe Fidèle Avet (en italien Giacinto Fedele Avet), né le à Moûtiers et mort le à Turin, est un magistrat et une personnalité politique sarde, originaire du duché de Savoie.
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Biographie
modifierFamille
modifierHyacinthe Fidèle Avet est né le à Moûtiers, dans le duché de Savoie[1],[2]. Il est le fils de Laurent Avet[1] († 1828), appartenant à une famille bourgeoise de la province de Tarentaise[3]. Ce dernier est sous-préfet de Tarentaise, durant l'occupation française du duché de Savoie, qui devient intendant de la province de la Haute-Savoie lors de la restauration du duché[1],[2].
Il se marie avec Suzanne Colson[1]. Ils ont quatre enfants : Auguste, Henri, Laure et Louise-Hyacinthe[1]. Auguste Avet (....-1876) fut premier procureur général de Turin, procureur général de Bologne, puis Florence et enfin Gênes[4].
Carrières
modifierAprès des études au lycée de Grenoble[2], où il côtoie le futur ingénieur et homme politique Charles-Marie-Joseph Despine[5], Hyacinthe Fidèle Avet intègre l'école de droit de Grenoble[2]. Il devient légiste. En 1814, il intègre la magistrature savoyarde[2]. Il est ainsi successivement substitut avocat des pauvres en 1814, puis substitut avocat fiscal général en 1816 et intègre la plus haute magistrature du duché en intégrant le Sénat de Savoie, le [1],[2].
En 1823, il se présente au prince de Carignan, Charles-Albert, en visite dans le duché[2]. En 1823, il devient membre correspondant, puis titulaire l'année suivante, le [2], de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[2],[6],[7]. Le prince Charles-Albert, lorsqu'il accède au trône de Sardaigne, le nomme à la Commission de législation, mais aussi à la rédaction du Code Civil du royaume, en 1831[1],[2]. Il intègre ensuite la section de grâce et justice et des cultes[2].
En 1833, il est nommé président de la Commission pour la législation des mines[1],[8]. En 1843, il est nommé conseiller d'État pour les affaires ecclésiastiques de grâce et de justice[1],[9].
Le roi le fait, lui et ses descendants par lettres patentes du , comte[1].
Il devient premier secrétaire d'État pour les affaires ecclésiastiques de grâce et de justice en 1843[1].
Il rencontre et suit la carrière du comte Giuseppe Barbaroux (1722-1843), qui fut ministre puis Garde des sceaux italien. De 1847, il travaille sur un Code de l'instruction criminelle[10]. Il participe à la rédaction des Statuto (1848)[11].
En 1848, le cabinet auquel il appartient démissionne est mis en retraite avec le titre de ministre d'État avec réserve de rappel au service[1],[10].
Décoration
modifier- Grand cordon de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Commandeur de l'Ordre de la Couronne de fer
Armoiries
modifierLes armes de la famille Avet se blasonnent ainsi : "d'argent à la bande de gueules chargées de 3 abeilles d'or ; au chef d'azur chargé de 3 étoiles d'argent rangées en fasce[1]. |
Notes et références
modifier- Foras, p. 81.
- Mémoires 1861, p. 30.
- Centre d'études franco-italien, Culture et pouvoir en Italie et dans les états de Savoie de 1815 à 1860, vol. 14, Cahiers de civilisation alpine, Éditions Slatkine, , 157 p. (ISBN 978-88-7760-914-4), p. 62.
- François Miquet, « Les Savoyards au XIXe siècle - Les premiers présidents et les procureurs généraux », Revue savoisienne, , p. 204-205 (lire en ligne).
- « Introduction », Mémoires de l'Académie de Savoie, t. 4, , p. LIV-LXIV (lire en ligne).
- « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
- CTHS.
- Mémoires 1861, p. 31.
- Mémoires 1861, p. 37.
- Mémoires 1861, p. 40-42.
- Jules Philippe, Les Gloires de la Savoie, J.-B. Clarey, , p. 125-126, notice.
- Mémoires 1861, p. 50.
Voir aussi
modifierBiographie
modifier- Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 81, « Avet (comtes) »
- « Hyacinthe-Fidèle Avet, magistrat (né en 1788) », Mémoires, vol. 4, no 2, , p. XXX-LIV (lire en ligne)
Article connexe
modifierLiens externes
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