Hula Dancer, née en 1960, est un cheval de course pur-sang. Née aux États-Unis, entraînée en France, elle fut l'une des grandes championnes de son temps.

Hula Dancer
Image illustrative de l’article Hula Dancer
Casaque Widener

Race Pur-sang
Père Native Dancer
Mère Flash On
Père de mère Ambrose Light
Sexe F
Robe grise
Naissance 1960
Pays de naissance Drapeau des États-Unis États-Unis
Pays d'entraînement Drapeau de la France France
Éleveur Gertrude T. Widener
Propriétaire Gertrude T. Widener
Entraîneur Étienne Pollet
Jockey Roger Poincelet
Nombre de courses 8
Nombre de victoires 7
Gains en courses £ 168 912
Principales victoires Prix de la Salamandre
Grand Critérium
1000 Guinées
Prix Jacques Le Marois
Prix du Moulin de Longchamp
Champion Stakes

Carrière de course

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Élevée dans le Kentucky par la grande propriétaire Gertrud Widener, Hula Dancer, aussi grise que son père Native Dancer, est envoyée en France chez l'entraîneur Étienne Pollet, basé à Chantilly. Monté par celui qui sera son seul partenaire, Roger Poincelet, lle débute dans le Prix Yacowlef, une course où s'affrontent des inédits très estimés, et fait tout de suite impression, écrasant l'opposition de huit longueurs[1]. Elle s'impose vite comme la meilleure 2 ans de sa génération et n'hésite pas à affronter les mâles avec succès : d'abord dans le Prix de la Salamandre, ensuite dans le Grand Critérium, la principale course d'arrière-saison pour les 2 ans, où elle triomphe en décrochant au passage le record des 1 600 mètres à Longchamp, en 1'36. Invaincue en 1962, elle figure en tête du classement des meilleurs chevaux de sa génération[2] et obtient de Timeform un rating exceptionnel pour une 2 ans : 133.

Hula Dancer réapparaît l'année suivante dans la peau d'une favorite pour les classiques et, après une préparatoire victorieuse (le Prix Imprudence), son entraîneur choisit de l'envoyer en Angleterre plutôt que dans la Poule d'Essai des Pouliches. Hula Dancer y remporte brillamment les 1000 Guinées, confirmant qu'elle est bien la meilleure pouliche d'Europe. De retour en France, Hula Dancer est la grande favorite du Prix de Diane, mais pour la première fois elle échoue : attardée durant le parcours contrairement à son habitude, elle termine bien mais ne peut faire mieux que cinquième. Ce sera la seule défaite de sa carrière. À l'été, elle revient sur le mile et défait ses aînés dans le Prix Jacques Le Marois, en prélude à une autre victoire dans le Prix du Moulin de Longchamp, par six longueurs. Intouchable sur 1 600 mètres, elle retente sa chance sur une distance supérieure pour ses adieux à la piste dans les Champion Stakes. Et prouve qu'elle tient bien les 2 000 mètres, puisqu'elle s'y impose une nouvelle fois devant les mâles et les chevaux d'âge.

Résumé de carrière

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Date Hippodrome Pays Course Distance Jockey Place Écart Vainqueur ou deuxième
1962, 2 ans
Août Deauville   France Prix Yacowlef 1 200 m R. Poincelet 1er 8 Leader
Septembre Longchamp   France Prix de la Salamandre 1 400 m R. Poincelet 1er Irish Chorus
Octobre Longchamp   France Grand Critérium 1 600 m R. Poincelet 1er 4 Quiqui
1963, 3 ans
Avril Maisons-Laffitte   France Prix Imprudence 1 400 m R. Poincelet 1er
Mai Newmarket   Royaume-Uni 1000 Guineas 1 600 m R. Poincelet 1er Sprees
Juin Chantilly   France Prix de Diane 2 100 m R. Poincelet 5e La Belle Ferronnière
Août Deauville   France Prix Jacques Le Marois 1 600 m R. Poincelet 1er Monade
Septembre Longchamp   France Prix du Moulin de Longchamp 1 600 m R. Poincelet 1er 6 Golden Girl
Octobre Ascot   Royaume-Uni Champion Stakes 2 000 m J. Deforge 1er Linacre

Au haras

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En novembre 1968, Hula Dancer, qui n'a eu pour l'heure qu'un poulain par Sicambre (accidenté après ses débuts) et une pouliche par Right Royal, passe aux ventes de poulinières de Deauville, pleine de Val de Loir, l'un des meilleurs étalons français de l'époque. Le marteau tombe à 1,02 million de Francs, un record en Europe[3], et la jument devient la propriété de Raymond Guest, ambassadeur des États-Unis en Europe. Le poulain à naître, baptisé Honolulu II, fera lui aussi afficher un prix record : 400 000 Francs. Mais il ne verra jamais un champ de courses. Hula Dancer est emmenée aux États-Unis en 1970, mais n'aura pas d'autre descendance.

Origines

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Hula Dancer est une fille du grand Native Dancer, dont elle a hérité de la robe grise et du jeu de jambes. Sa mère Flash On a donné aussi Hawaian Land, qui remporta deux courses en France puis fut exporté comme étalon en Argentine, où il devint un étalon important.

Pedigree

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Origines de Hula Dancer (USA), jument grise née en 1960
Père
Native Dancer
1950
Polynesian
1942
Unbreakable Sickle
Blue Glass
Black Polly Polymelian
Black Queen
Geisha
1943
Discovery Display
Ariadne
Miyako John P. Grier
La Chica
Mère
Flash On
1950
Ambrose Light
1933
Pharos Phalaris
Scapa Flow
La Roseraie Niceas
Éblouissante
Generosity
1940
Castel Fusano Ksar
Red Flame
Heralder Sir Gallahad
Hérade (famille 3-j)

Références

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  1. R. Robert, « Sans effort, Lebon M. L. remporte le Prix Jacques Le Marois », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les poids du handicap Optional », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Louis Déniel, « La Poulinière de l'Ambassadeur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )