Hugues de Verceil
Hugues de Verceil ((it): Uguccione di Vercelli) est un dignitaire de l'ordre du Temple qui fut l'avant-dernier maître de la province de Lombardie. Il occupa également les fonctions de cubiculaire du Pape.
Hugues de Verceil | |
Titre | |
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Maître de province de Lombardie | |
– (3 ans) |
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Prédécesseur | Guglielmo di Canelli |
Successeur | Giacomo da Montecucco |
Cubiculaire du Pape | |
– (2 ans) |
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Précepteur de l'Abbadia di Vulci | |
– (741 ans) |
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Cubiculaire du Pape | |
– (4 ans) |
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Biographie | |
Lieu de naissance | Verceil |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rieti ou Terni ? |
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Biographie
modifierHugues de Verceil était vraisemblablement déjà cubiculaire du Pape en 1278. Il occupa cette fonction jusqu'en 1282 puis celle de Castellan de Ponte della Badia (Vulci) l'année suivante. L'abbadia di Vulci venant d'être confiée aux templiers par le Pape Martin IV.
On le retrouve fréquemment au service des Papes, comme en 1288 où il est porteur d'une lettre papale concernant la propriété du château d'Alba ou encore en 1296 lorsqu'on lui demande de reprendre possession du château de Palazzolo. Il reçut même en récompense le fief de Miranda[N 1] en 1290[1].
Comme nombre de templiers et d'hospitaliers, il occupa des fonctions politiques au service de l'État pontifical qui choisissait dans ces deux ordres militaires ses cubiculaires (chambriers) et à qui étaient confiées certaines missions délicates. Certains occupant même la fonction de trésorier[2].
Sa sépulture se trouvait à Santa Maria in Capita (Bagnoregio)[3]
Maître de la province de Lombardie
modifierLa province d'Italie, dite de Lombardie dans la seconde moitié du XIIIe siècle, correspondait au nord et au centre de l'Italie (Royaume germanique d'Italie et États pontificaux). Le sud de la péninsule formant une voire deux autres provinces, à savoir les Pouilles et la Sicile[4].
Hugues de Verceil accède à la fonction de maître de province en 1300, succédant à Guglielmo di Canelli[1]. Il cumulait cette charge avec celle de chambrier du Pape Boniface VIII[5].
Le siège de cette province était la commanderie Sainte-Marie de l'Aventin[5] à Rome mais il procéda parfois à la réception des nouveaux frères au palais du Latran comme l'attestent les dépositions recueillies au cours du procès de l'ordre du Temple[6],[N 2].
Bibliographie
modifier- (it) Nadia Bagnarini, I templari nell'Italia centro-meridionale : storia ed architettura, Tuscania, Penne e papiri, , 206 p. (ISBN 978-88-89336-35-9, présentation en ligne)
- (en) Elena Bellomo, The Templar order in north-west Italy (1142-c.1330), Leiden /Boston, Brill, , 464 p. (ISBN 978-90-04-16364-5, lire en ligne)
- (it) Bianca Capone, Loredana Imperio et Enzo Valentini, Guida all'Italia dei Templari : gli insediamenti templari in Italia, Edizioni Mediterranee, , 327 p. (ISBN 978-88-272-1201-1, lire en ligne)
- (it) Clemente Ciammaruconi, L'ordine templare nel Lazio meridionale : atti del Convegno, Sabaudia, 21 ottobre 2000, Édition Casamari, , 366 p. (ISBN 978-88-86445-07-8, présentation en ligne)
- Alain Demurger, « Le Temple et la papauté », dans Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (1re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 382-390
- (it) Libera associazione ricercatori templari italiani, Ventesimo quarto Convegno di ricerche templari, Penne e papiri, , 142 p.
Notes
modifier- « Miranda », devenu un hameau de la ville de Terni.
- cf. (en) Anne Gilmour-Bryson, The trial of the Templars in the Papal State and the Abbruzi, vol. 303, Biblioteca apostolica vaticana, coll. « Studi e testi », , 313 p. (présentation en ligne) qui traite spécifiquement de ces procédures dans les États pontificaux.
Références
modifier- Bellomo 2008, p. 103-105
- Demurger 2008, p. 384
- Capone, Imperio et Valentini 1997, p. 186
- Demurger 2008, p. 147
- Demurger 2008, p. 385
- Bellomo 2008, p. 104