Hoymille
Hoymille [wamil] est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Hoymille | |||||
Église Saint-Gérard, Hoymille. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
Maire Mandat |
Daniel Thamiry 2020-2026 |
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Code postal | 59492 | ||||
Code commune | 59319 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hoymillois | ||||
Population municipale |
3 173 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 574 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 40″ nord, 2° 27′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 1,25 m Max. 12 m |
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Superficie | 5,53 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Bergues (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Wormhout | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.hoymille.fr/ | ||||
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Toponymie
modifierHoymille serait « le marais à foins ». Il viendrait du néerlandais « hoy » (aujourd'hui hooi), le foin, et « mille », le marais, la prairie marécageuse.
Hooimille en flamand[1].
Géographie
modifierSituation, accès et transports
modifierHoymille est située dans les Flandres françaises, département du Nord, à 10 km de Dunkerque et de la Belgique, sur l'axe autoroutier Dunkerque-Lille.
Communes limitrophes
modifierGéologie
modifierTopographie
modifierUrbanisme et habitat
modifierEn 2011, 6 maisons écologiques en bois, basses consommations sont en projet et/ou en cours de chantier sur le territoire communal (lotissement « Le Clos du Fort Lapin »).
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Shelvliet, le Grand Heyleet et le Petit Heyleet[2],[Carte 1].
Le canal de la Basse-Colme, est un canal reliant Bergues à Hondschoote. Il fait partie du canal de la Colme[3].
-
Réseau hydrographique de Hoymille.
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Delta de l'Aa ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 208 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Aa. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'Institution intercommunale des Wateringues[4].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 735 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dunkerque à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Hoymille est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bergues[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,1 %), zones urbanisées (21,6 %), prairies (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), forêts (0,7 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
modifierHoymille naquit du retrait de la mer en 1067, lié à l'assèchement des Xe et XIe siècles. Toutefois, des antiquités romaines y ont été retrouvées[17], montrant soit un peuplement soit un passage ancien. N'existant comme commune que depuis la Révolution française (1790), elle fut longtemps une paroisse dépendant de Bergues, dont elle formait la partie rurale, et qu'elle approvisionnait.
Mathilde de Portugal, comtesse de Flandre, adjuge, à une date non connue (mais avant 1191, date à laquelle elle n'est plus comtesse de Flandre), la dîme de Hoymille à l'abbaye Saint-Winoc de Bergues, la possession de cette dîme était contestée à l'abbaye par Giselbert de Wiserna (sans doute Wizernes) et Eustache d'Eeckout[18]. En 1200, Baudouin VI de Hainaut, comte de Flandre, confirme la possession de la dîme à l'abbaye Saint-Winoc[19]. Ce qui n'empêche pas une nouvelle contestation par une dame Camina de Gardin et ses cohéritiers de Basile du Gardin, débat tranché en 1201 par Giselbert, châtelain de Bergues qui confirme la possession à l'abbaye, arbitrage confirmé la même année par Lambert, évêque de Thérouanne[20], le châtelain de Lille Jean attestant pour sa part en 1203 que des vassaux de Mathilde ont adjugé à l'abbaye de Bergues la dîme de Hoymille[21]
Vers 1580, Philippe de Zuytpeene, écuyer, est seigneur de Hoymille, marié à Marie Lootin, fille d'un grand bailli de Bergues, et père de Jossine, abbesse de l'abbaye de Saint-Victor à Bergues, et de Marie, femme de Jacques de Bierne, écuyer, seigneur de Halle, grand bailli de Bergues en 1564[22].
De 1584 à 1586, Jacques van Zuytpeene, seigneur de Hoymille est cité parmi les principaux dirigeants communaux (le magistrat) de Bergues, soit poortmestre ou chef des bourgeois soit chef de la Loi[23].
En 1629, Charles de Bierne, chevalier, est seigneur de la Halle, de Hoymille et Quaëdypre[24].
Riche de 4 moulins, de terres maraichères, l'habitat comporte en 1820 environ 78 maisons ou fermes, où l'on produit notamment de l'engrais et des céréales.
Pendant la première guerre mondiale, Hoymille fait partie en 1917 d'un commandement d'étapes basé à Quaëdypre, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Hoymille a donc accueilli des troupes de passage[25]. La commune fait également partie du commandement d'étapes installé à Bergues en 1917-1918 ou encore de celui de Coudekerque-Branche en 1918, de celui de Spycker-Steene en 1917-1918[25].
Le 9 février 1918, un incendie éclate dans une ferme (ferme Laurent Clodoré) où séjournaient des troupes : le 18e escadron du train, service routier, 19 chevaux ont été brûlés, un très grièvement atteint[26]
De la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, l'habitat croît modérément, malgré l'arrivée du chemin de fer en 1895. À la veille du conflit c'est encore un village rural, fort de 12 fermes, pour 400 habitants.
Depuis les années 1960, la construction de lotissements d'habitation a bouleversé la physionomie du village, qui a constitué à partir des années 1970 un lieu très tranquille à proximité immédiate de leur lieu de travail, situé souvent dans le Dunkerquois.
Héraldique
modifierLes armes de Hoymille se blasonnent ainsi : "D'or au chef échiqueté d'azur et d'argent de trois traits." |
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 3 173 habitants[Note 4], en évolution de −2,01 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
modifierEn 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 527 hommes pour 1 677 femmes, soit un taux de 52,34 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
modifierVie locale
modifierEnseignement
modifierHoymille avait à l'époque deux écoles primaires, une a fermé au début des années 2010. Elle ne compte donc désormais plus qu'une seule école primaire, l'école Maurice-Schumann.
Santé
modifierSports
modifierCultes
modifierCulture
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Gérard (avril 1907-juillet 1908), érigée sur les plans de l'architecte Georges Van Den Broeck. En briques et pierres, couverte d'ardoises, c'est une église paroissiale, propriété diocésaine. Fonts baptismaux et divers objets des XVIIIe (récipients pour les cendres) et XIXe siècles (calices, ciboires)
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bergues comprend quatre villes-centres (Bergues, Bierne, Hoymille, Warhem).
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Hoymille » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- « Fiche communale de Hoymille », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « le canal de la Basse-Colme »
- « SAGE Delta de l'Aa », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hoymille et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dunkerque » (commune de Dunkerque) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dunkerque » (commune de Dunkerque) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bergues », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Hoymille ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 91, lire en ligne
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1ère partie, Année 1199.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1200.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1201.
- A. Wauters, op. cit., Tome VII, 1ère partie, Année 1203.
- M.A. Bonvarlet, « Chronique de l'abbaye des dames de Saint-Victor, dite du nouveau cloître à Bergues », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1857, publié en 1858, p. 268-269, lire en ligne
- Louis de Baecker, Recherches historiques sur la ville de Bergues (lire en ligne), p. 123 à 125.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 108.
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche du commandement d'étapes de Coudekerque-Branche, janvier-mars 1918, page 41, lire en ligne.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Hoymille (59319) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).