Hortense Rolland
Hortense Rolland (Ourtènsi Rolland en provençal) est une femme de lettres, poétesse, félibresse et journaliste française, née Hortense Rosine Rolland à Aix-en-Provence le [1], morte à Paris 7e le [2].
Naissance | |
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Décès |
(à 48 ans) Paris 7e |
Nom de naissance |
Hortense Rosine Rolland |
Nationalité | |
Activités |
Chansonnière, écrivaine, goguettière, poétesse, éditrice |
Biographie
modifierFille d'un boulanger[3], née à Aix-en-Provence le , elle est élevée au couvent des Sœurs de la retraite, qu'elle quitte à l'âge de 13 ans.
Elle commence à écrire des chansons qui contribuent à la faire connaître du public aixois.
À 16 ans, elle publie deux volumes, dont l'un, les Essais poétiques, est récompensé par deux médailles. L'autre, Marguerite Lambert, un roman, par son orientation lui amène l'hostilité des milieux cléricaux.
Le dimanche 21 aout 1853, à Aix, elle est présente au Roumavagi deis Troubaires (Pèlerinage des troubadours)[4] ; une des trois troubarello (félibresse), avec Reine Garde et Léonide Constans emé très troubarello, midamisello Rèino Garde, Leounido Constans e Ourtènsi Rolland (Frédéric Mistral, Mémoires)[5].
Elle s'installe à Paris et collabore à diverses publications, dont des journaux de modes[6], et plusieurs feuilles humoristiques : L'Illustration, les Salons de Paris, Psyché, le Nain Jaune, la Vogue parisienne, etc. De 1859 à 1862, elle est la rédactrice en chef de Le Messager des modes et de l'industrie : littérature, beaux-arts, théâtres[7]
Par la suite, elle se retire au Bosquet, petit hameau de l'arrondissement d'Aix, où elle consacre son temps à la lecture, la musique et l'écriture.
Le journal La Chanson lui rend hommage en août 1880. Elle a alors 44 ans.
Rentrée à Paris, elle y meurt dans son domicile de la rue de Verneuil durant l'été 1884.
Œuvres
modifierEn provençal
modifier- À moun pichoun Lucre, poème lu au Roumavage (Pèlerinage) di Troubaire (Aix, 1852)À moun pichoun Lucre
- Reinié de Lar pouèmo prouvençau (Aix, 1882).
- Lou viscomte de Beziès (Ais-en-Prouvenço, emprimarie Pust Fiou, 1882)
En français
modifier- Essais poétiques Garnier 1853
- Moines et comédiennes : étude de mœurs contemporaines A. Patay, 1881
- Marguerite Lambert, roman
- Mariette ou l’Oiseau prend l'Oiseleur, comédie vaudeville en 2 actes et 4 tableaux, impr. de Remondet-Aubin
- Le livre des Vivants et des Morts, poésies.
Notes et références
modifier- Archives des Bouches-du-Rhône, acte n°398 dressé le 30/06, vue 108/165
- Archives de Paris, acte n°1605 dressé au 7e arrt le 16/08, vue 14/31 (l'acte de décès indique un lieu de naissance erroné, ce qui est assez fréquent au XIXe siècle, les informations des comparants étant souvent approximatives)
- [es filho de boulangier a la carriera Vanloo, a la Bourgado. (Elle est fille du boulanger, rue Vanloo, au bourg) (Réponse de Jean-Baptiste Gaut à Frédéric Mistral, 1853)]
- Histoire du félibrige
- Frédéric Mistral "Memori e raconte", page 200
- Causerie sur la mode ; L'Abeille impériale n° 7 du 15 04 1862
- Notice BNF
Hortense Rolland dans Wikisource
modifierSource
modifier- La Chanson, 3e année, numéro 14, .