Historia calamitatum
Historia calamitatum, connu en français sous le titre Histoire de mes malheurs, prend la forme d'une lettre adressée par l'auteur Pierre Abélard à un moine inconnu et peut-être fictif à l'Abbaye Saint-Gildas de Rhuys[1]. Rédigée en 1132, l'œuvre appartient au genre littéraire de la consolation[2], en même temps qu'elle constitue un exemple d'autobiographie, influencée par Les Confessions d'Augustin d'Hippone[3].
L'authenticité du texte a pu faire l'objet de débats, mais la question apparait aujourd'hui tranchée[4],[5].
Titre
modifierL'œuvre a pu être désignée sous une diversité de titres en latin comme en français. On retrouve parmi les titres français Consolation à un ami, Lettre à un ami, Lettre à un ami, contenant le récit de ses malheurs ou encore Lettre d'Abélard adressée à un ami contenant le récit de ses malheurs[1].
Le titre latin d'Historia calamitatum est absent du manuscrit, mais utilisé déjà par Pétrarque dans De Vita Solitaria (1346)[2].
Contenu
modifierLa lettre représente l'occasion d'une introspection de la part d'Abélard, qui y raconte sa castration et son amour pour Héloïse, mais aussi sa condamnation au concile de Soissons en 1121, la destruction de ses premières œuvres et l'échec du projet de l'abbaye du Paraclet[5].
Éditions
modifierL'édition latine de référence est celle de Jacques Monfrin publiée aux éditions Vrin en 1978, selon le médiéviste Jacques Verger[5].
Références
modifier- « Historia calamitatum ad amicum », fiche de l'ouvrage sur data.bnf.fr
- Étienne Wollf, « Abélard et l’autobiographie », p. 41-48 dans Pierre Abélard : Colloque international de Nantes, dirigé par Jean Jolivet et Henri Habrias aux Presses universitaires de Rennes, 2003
- (en) « Medieval Sourcebook. Peter Abelard: Historia Calamitatum »
- (en) John Marenbon, « Excursus 1: The Letters of Abelard and Heloise », p. 82-93 dans The Philosophy of Peter Abelard, 1997
- Jacques Verger, « De l’école d’Abélard aux premières universités » dans Pierre Abélard : Colloque international de Nantes, dirigé par Jean Jolivet et Henri Habrias aux Presses universitaires de Rennes, 2003
Liens externes
modifier- Histoire de mes malheurs dans sa traduction de 1859 par Octave Gréard, revue et corrigée en 2000 par Édouard Bouyé.