Hippie trail
La hippie trail [ˈhɪpi tɹeɪl][1] est une expression anglaise (littéralement la route des hippies) utilisée pour décrire le trajet parcouru par les hippies dans les années 1960 et 1970, de l'Europe vers l'Asie et inversement. Ce type de voyage a connu un renouveau au début du XXIe siècle avec les néo-hippies.
Histoire
modifierLe but de ces pérégrinations pouvait être l'envie de découvrir et d'adopter le mode de vie et les philosophies asiatiques, mais le voyage (trip) était aussi motivé par le simple refus de la vie sédentaire. Volontairement entrepris avec des moyens limités, il se terminait parfois dans l'extrême pauvreté. Le , le Telegraph titrait « Des hippies mendient "comme des chiens" en Afghanistan »[2]. La frontière de l'Afghanistan marque alors l'entrée dans une zone géographique où le haschisch et d'autres drogues sont en vente libre et où de nombreux jeunes occidentaux viennent sombrer dans la consommation de drogues dures, même si ce cliché est loin d'être une généralité. Certains poursuivent leur exploration ethnographique jusqu'à « La Mecque » des routards, Katmandou, au Népal, particulièrement sa Freak Street (littéralement « rue des marginaux ») où convergent plusieurs milliers d'enfants fleurs (flower children) à partir de 1966. Pour les moins fortunés ou les moins débrouillards, le voyage peut avoir pour but les Baléares, le Maroc ou même Amsterdam.
Dans les années 2000 et 2010, en raison de la baisse des tarifs des vols à bas prix (dits low-cost), de nouveaux trajets sont parcourus par des routards néo-hippies, comme le Banana Pancake Trail en Asie, le Gringo Trail (en) en Amérique du Sud, ou l'Afrique du Nord et le Proche-Orient (Maroc, Tunisie, Liban, Turquie, etc.).
Bibliographie
modifier- Les Chemins de Katmandou, René Barjavel, 1969, Presses de la Cité ; rééd. Pocket
- Flash ou le Grand Voyage[3], Charles Duchaussois, 1971, Fayard ; rééd. Le Livre de poche
- L'Antivoyage, Muriel Cerf, 1974, Mercure de France ; rééd. J'ai lu
- L'Aventure hippie, Jean-Pierre Bouyxou et Pierre Delannoy, 1995, Édition du Lézard ; rééd. 10/18
- Magic Bus - On the Hippie Trail from Istanbul to India, Rory Maclean, 2006, Viking ; Magic Bus, traduction de Béatrice Vierne, 2008, Hoëbeke
- Flash ou le grand voyage (BD)[4], scénario de Thomas Kotlarek d'après le roman de Charles Duchaussois, dessin et couleur de Jef, Des ronds dans l'O, 2013.
- Faruq Hotel - Tribulations d'un pied noir à Kaboul, Christian Pyrgoze, 2016, lire en ligne
- Hippie, Paulo Coelho, 2018, Flammarion
- Hippie Trail (BD)[5], Séverine Laliberté (scénario), Elléa Bird (dessin), Steinkis, 2020, Prix Artémisia 2021[6]
- Discographie :
- Katmandou 1969 est un double CD édité en 2009 par la firme Frémeaux & Associés (Grand prix de l’Académie Charles Cros). Il s'agit de l'enregistrement d'un voyage musical effectué par le journaliste François Jouffa lors de la fête Indrajatra de la petite Déesse vivante en septembre 1969. Ce coffret comprend des témoignages musicaux et parlés d'époque comme celui du jeune consul de France confronté au problème des drogues consommées par les beatniks et hippies. Ces musiques religieuses et folkloriques, déjà sorties sur un 33 tours Vogue en 1970, avaient influencé[réf. souhaitée] Jimmy Page et Robert Plant, guitariste et chanteur de Led Zeppelin, quand ils composèrent Kashmir, morceau qui lança la mode de la world music pop.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Steve Abrams' Diary (inclut des PDF téléchargeables de journaux intimes)
- (en) On the Hippie Trail
- (en) Road to Goa - pics and stories from a 70's 'trail' bus driver
- Les mémoires de voyages d'Evlin - Inde 1977
Notes et références
modifier- Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la norme API.
- « The Telegraph - Recherche d'archives de Google Actualités », sur news.google.com (consulté le )
- Jean Sulivan, « " Flash ", de Charles Duchaussois », sur Le Monde,
- François Boudet, « Flash - Une génération "on the road" », sur Actua BD,
- A. Perroud, « Hippie Trail », sur BD Gest',
- « Prix Artémisia 2021 Société décerné à Séverine Laliberté et Elléa Bird », sur Association Artémisia (consulté le )