Hermen Anglada Camarasa

peintre espagnol

Hermen Anglada i Camarasa (en catalan) ou Hermenegildo Anglada Camarasa (en espagnol), plus connu comme Anglada-Camarasa, né à Barcelone le et mort à Port de Pollença en (à 87 ans), est un peintre et lithographe postimpressionniste espagnol.

Hermenegildo Anglada Camarasa
Portrait par Isidro Fernández Fuertes dit Gamoral.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
Port de Pollença (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Lieu de travail
Mouvement
Distinction

Biographie

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Le Paon blanc, 1904

Né à Barcelone, Hermenegildo Anglada Camarasa y étudia à l'Escola de la Llotja. À ses débuts, son travail possédait la marque académique de son professeur, Modest Urgell.

En 1894, il s'installa à Paris où il adopta un style plus personnel, empruntant à ceux d'Edgar Degas et d'Henri de Toulouse-Lautrec, influencé par leurs interprétations de sujets nocturnes et d'intérieur. Il étudia à l'Académie Julian et à l'Académie Colarossi.

Depuis l'accueil sensationnel réservé au Salon de 1882 à John Singer Sargent, avec El Jaleo le thème liés à la danse flamenco ont connu un attrait particulier à Paris, où le romantisme littéraire et artistique s'était tout particulièrement attaché à la danse espagnole. C'est ainsi que c'est à Paris et non en Espagne, qu'Anglada Camarasa entre en contact avec le monde gitan qui lui fournira, au moins à partir de 1901, l'un des thèmes les plus typiques et les plus récurrents de sa carrière[1].

L’impact à Paris de l’esthétique des Ballets russes de Diaghilev fut déterminant pour le développement de son œuvre[2].

En 1902, il participe à l'exposition de La Libre Esthétique de Bruxelles et au Schulte Kunstsalon de Berlin. Il expose ensuite à l'international, à Londres, à la Biennale de Venise et aux expositions de la Sécession de Munich et de Berlin[3].

Son voyage à Valence durant l’été 1904, est centré sur la culture traditionnelle espagnole, avec son décorativisme marqué dans lequel le véritable protagoniste est le chromatisme des costumes[2].

A Paris, où il synthétise ces dans son travail. Son succès se fait particulièrement ressentir en Europe avec une réception très favorable à son œuvre, notamment en Italie et chez les artistes de l’Ecole moderne Russe comme Maksim Gorka, Vsevolod Meyerhold et Vasili Kandinsky parmi lesquels se trouvent ses plus fervents admirateurs. Son influence va jusqu’à toucher de jeunes artistes à l’instar de Pablo Picasso, de dix ans son cadet, avec qui il se lie lors de son séjour à Montmartre ; ou encore María Blanchard (1881-1932) qui fut son élève entre 1908 et 1913.

Jusqu’en 1914, il participe à de nombreuses expositions internationales : Munich, Venise (Biennales VI, VII et XI), Paris (Salon national, Salon d'Automne et Salon des Orientalistes), Barcelone, Berlin, Londres, Zurich, Buenos Aires (Grand Prix, 1910), Rome (Grand Prix, 1911), Prague et Moscou[4].

Lorsque éclate la Première Guerre mondiale, il s'installe à Pollença, sur l'île de Majorque.

Pendant la Guerre d'Espagne, il revient à Paris avant de s'installer dans la petite station thermale de Pougues-les-Eaux dans la Nièvre[5].

Il s'éteint en 1959 à Majorque, déconnecté de l'évolution des tendances artistiques.

Autres élèves

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Au sommet de sa carrière, il se tourne vers les grands formats, des compositions plus complexes et un choix de couleurs plus intenses et plus pures[4].

Son œuvre est surtout marquée par la lascivité, l'exubérance et l'utilisation de couleurs intenses, ce qui présage de l'arrivée du fauvisme. Son coup de pinceau vif révèle de fortes influences orientales et arabiques. Rallié au mouvement de la sécession viennoise, son style décoratif peut se comparer à celui de Gustav Klimt.

Dates non documentées
  • Montserrat, huile sur toile, 83 × 83 cm, Collection privée, vente 2022[28]
  • Le Pinaret, huile sur toile, 48 × 59 cm, Collection privée[5]
A documenter
[réf. nécessaire]

Postérité

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Le dernier atelier qu'il a occupé à Puerto de Pollensa à Majorque a été transformé en musée en 1967[5].

  1. a et b « Danse gitane », sur carmenthyssenmalaga.org, (consulté le )
  2. a b et c « La Femme de Grenade », sur museunacional.cat, (consulté le )
  3. « Fête Valencienne », sur sothebys.com, (consulté le )
  4. a b et c « Le Chat rose », sur christies.com, (consulté le )
  5. a b et c « Le Pinaret », Fiches Atlas,‎ , Le Monde impressionniste, Paysage
  6. « Paysage », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  7. « Nocturne de Paris », sur museunacional.cat, (consulté le )
  8. « Bal Blanc », sur museunacional.cat, (consulté le )
  9. « Démarche gitane », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  10. « Gitane des grenades », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  11. « Noce à Valence », sur museegoya.fr, (consulté le )
  12. « Noce à Séville », sur centrepompidou.fr, (consulté le )
  13. « L'Amie de Benimamet », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  14. « Filles de Valence », sur christies.com, (consulté le )
  15. « Nue sous la vigne », sur bilbaomuseoa.eus, (consulté le )
  16. « Les Opales », sur bellasartes.gob.ar, (consulté le )
  17. « Fête de Valence », sur sothebys.com, (consulté le )
  18. « Filles de Burriana », sur hispanicsociety.emuseum.com, (consulté le )
  19. « Sonia de Klamery en pied », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  20. « Sonia de Klamery allongée », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  21. « Papillon de nuit », sur museunacional.cat, (consulté le )
  22. « Llédoniens de Bóquer », sur museunacional.cat, (consulté le )
  23. « Duchesse de Durcal », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  24. « Pin Formentor », sur esbaluard.org, (consulté le )
  25. « Nature morte », sur museunacional.cat, (consulté le )
  26. « Florera », sur museunacional.cat, (consulté le )
  27. « Pélérinage du riz », sur museoreinasofia.es, (consulté le )
  28. « Montserrat », sur christies.com, (consulté le )
  29. « Fondation La Caixa », sur majorque.es, (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • (en) S. Hutchinson Harris, The art of Anglada-Camarasa, Londres, 1929.
  • (es) Francesc Fontbona, Francesc Miralles, Anglada-Camarasa, Polígrafa, Barcelone, 1981.
  • (es) Anglada-Camarasa [1871-1959], cat. exp., Fundación Cultural Mapfre Vida, Madrid, 2002.
  • (en) William H. Robinson, Barcelona and Modernity: Picasso, Gaudí, Miró, Dalí, 2006 (ISBN 0-300-12106-7)
  • (ca) El món d'Anglada Camarasa, cat. exp., Caixaforum, Barcelona-Palma, 2006.
  • (es) Francesc Fontbona, Francesc Miralles, Anglada-Camarasa. Dibujos. Catálogo razonado, Editorial Mediterrània, Barcelone, 2006.
  • (es) Gérard Durozoi, Diccionario Akal de Arte del Siglo XX, Madrid, Ediciones Akal, , 704 p. (ISBN 978-84-460-0630-5, lire en ligne), p. 19.
  • (en) « Hermen Anglada Camarasa », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  • (en) Francesc Fontbona de Vallescar, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN 978-1-884446-05-4, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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