Henry Lévy-Finger
Henry Lévy-Finger, né le à Paris et mort pour la France[1] le à Strasbourg, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il choisit de se rallier à la France libre et combat en Afrique. Membre de la 2e division blindée, il participe avec elle au débarquement de Normandie puis à la Libération de Paris avant d'être tué par un obus allemand au lendemain de la libération de Strasbourg.
Henry Lévy-Finger | ||
Henry Lévy-Finger | ||
Naissance | Paris |
|
---|---|---|
Décès | (à 23 ans) Strasbourg (Bas-Rhin) Mort au combat |
|
Origine | France | |
Allégeance | République française France libre |
|
Arme | Troupes coloniales (Artillerie) | |
Grade | Maréchal des logis-chef | |
Années de service | 1940 – 1943 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
|
modifier |
Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierHenry Lévy-Finger naît le 4 octobre 1921 dans le 16e arrondissement de Paris au sein d'une famille d'industriels possédant une fabrique de peinture qui deviendra la marque Astral[2],[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierTrop jeune pour être mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il refuse l'armistice du 22 juin 1940 et décide de se rallier à la France libre[4]. S'enfuyant vers Saint-Jean-de-Luz, il embarque vers l'Angleterre où il s'engage dans l'artillerie des forces françaises libres le 28 septembre 1940[5]. Envoyé en Afrique en mars 1941, il est promu brigadier le 1er mai suivant et maréchal des logis en juillet[5]. Stationné au Cameroun, il y est responsable des batteries côtières jusqu'en décembre 1942[5]. Il intègre ensuite les rangs de la colonne du général Leclerc avec laquelle il participe à la guerre du désert en Libye puis à la campagne de Tunisie[4]. À l'automne 1943, il est muté au 3e régiment d'artillerie coloniale (3e RAC) faisant partie de la 2e division blindée (2e DB) tout juste constituée au Maroc[4].
À l'été 1943, il est brièvement détaché à Alger au sein de l'état-major particulier du général de Gaulle[3]. Embarqué en mai 1944, Henry Lévy-Finger sauve un homme en mer au cours du voyage vers l'Angleterre[3]. Il débarque sur Utah Beach avec la division en août suivant[4]. Il se distingue pendant la bataille de Normandie en assurant des ravitaillements efficaces en munitions et en faisant plusieurs prisonniers lors de patrouilles[4]. Suivant l'avancée de la 2e DB, il participe ensuite à la libération de Paris puis à la campagne des Vosges à l'issue de laquelle il est promu maréchal des logis-chef[5]. Le 24 novembre 1944, lendemain de la libération de Strasbourg, il est touché par le tir d'un canon positionné de l'autre côté de la frontière allemande et meurt sur le coup[4]. Il est inhumé à la nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg[2].
Décorations
modifier
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération À titre posthume, par décret du 17 novembre 1945 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | ||||||
Médaille coloniale Avec agrafes "Fezzan-Tripolitaine" et "Tunisie" |
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 |
Médaille pour faits de sauvetage en mer |
Hommages
modifier- À Paris, son nom est inscrit sur le monument de la 2e division blindée sur la place du 25-Août-1944[6].
- La 10e promotion de l'école nationale des sous-officiers d'active (1965) a été baptisée en son honneur[7].
Références
modifier- « Henry Lévy-Finger », sur Mémoire des Hommes
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Maël Battmann, « Le parcours d'un Compagnon de la Libération », Militaria no 424,
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Monument de la 2e DB - Paris », sur Mémorial GenWeb
- « Promotions de l'ENSOA », sur Le chevron - Musée du Sous-officier
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).
- Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .