Henri de Nompère de Champagny (1831-1885)
Henri Félix Stanislas Marie de Nompère de Champagny, né le à Ploujean et mort le au château de Kerduel (Pleumeur-Bodou)[1], est un homme politique français.
Henri de Nompère de Champagny | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (9 ans, 3 mois et 9 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Côtes-du-Nord |
Député français | |
– (5 ans et 28 jours) |
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Élection | 8 février 1871 |
Circonscription | Côtes-du-Nord |
Groupe politique | Union des droites |
Prédécesseur | Jean-Baptiste Thieullen |
Maire de Pleumeur-Bodou | |
Conseiller général des Côtes-du-Nord | |
– (5 ans) |
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Circonscription | Canton de Perros-Guirec |
Prédécesseur | Ferdinand Le Scornet |
Successeur | Louis-Marie de Kermel |
Biographie | |
Nom de naissance | Henri de Nompère de Champagny |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ploujean |
Date de décès | (à 53 ans) |
Lieu de décès | Château de Kerduel (Pleumeur-Bodou) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Conservateur légitimiste Union des Droites |
Père | Nicolas de Nompère de Champagny (1789-1863) |
Mère | Caroline de La Fruglaye (1805-1864) |
Conjoint | Clémentine Marie Audren de Kerdrel (1840-1899) |
Enfants | Henri (1859-1933) Caroline (1860-1932) |
Profession | Agriculteur |
modifier |
Il fut député puis sénateur des Côtes-du-Nord, et maire de Pleumeur-Bodou.
Biographie
modifierHenri de Nompère de Champagny s'occupait d'agriculture. Il est élu député des Côtes-du-Nord[2] à l'Assemblée nationale en 1871, le 5e sur 13.
La même année, il est élu conseiller général du même département pour le canton de Perros-Guirec.
Il prend place à la droite de l'Assemblée, s'inscrit à la réunion Colbert et au Cercle des Réservoirs, et vote avec les conservateurs légitimistes :
- pour la paix, les prières publiques, l'abrogation des lois d'exil,
- contre le retour à Paris,
- pour le pouvoir constituant,
- pour la démission de Thiers,
- pour la prorogation des pouvoirs du Maréchal, l'état de siège et la loi des maires,
- pour le renversement du ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- et contre l'ensemble des lois constitutionnelles de 1875.
Le , Henri de Champagny est élu sénateur des Côtes-du-Nord[3]. Il vote constamment avec la droite du Sénat qui devient la minorité après les élections de 1879, et se prononce notamment :
- contre l'article 7 et les lois Ferry sur l'enseignement,
- contre l'application des décrets aux congrégations,
- contre la loi nouvelle (1882) sur le serment judiciaire,
- contre la suspension (1883) de l'inamovibilité de la magistrature,
- contre le divorce (1884).
Il est réélu sénateur[4] le , mais meurt trois mois après le renouvellement de son mandat.
Union et postérité
modifier- Fils de Nicolas de Nompère de Champagny (1789-1863), maréchal de camp, député sous la Restauration, et de Caroline de La Fruglaye (1805-1864), Henri épouse, le à Plouvorn, Clémentine (1840-1899), fille de Casimir Audren de Kerdrel (1807-1862), avec qui il eut :
- Henri Clément Nicolas Marie de Nompère de Champagny (° - † ), conseiller général du canton de Perros-Guirec et maire de Pleumeur-Bodou, marié vers 1890, avec une fille de Robert Ernest de Curel (° 1829 - † 1893), avec qui il eut :
- Henry de Nompère de Champagny ( au château de Kerduel (Pleumeur-Bodou) - † Mort pour la France le en déportation au camp de Flossenbürg en Allemagne). Élève de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (promotion de la Moskova 1910 - 1914), officier de l'Armée française (colonel) durant les Première et Seconde Guerres mondiales, résistant, maire de Somloire de 1920 à 1944, conseiller général du canton de Vihiers de 1928 à 1938, marié le , avec Yvonne des Nouhes de Loucherie (° à Paris - † à Paris), avec qui il eut sept enfants :
- cinq filles et,
- deux fils, dont élève de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (promotion Général Leclerc 1946 - 1948), dont postérité ;
- Anne de Nompère de Champagny (° 1892 - † 1955), mariée avec M. de Couëssin du Boisriou ;
- Yves Marie de Nompère de Champagny, (° 1895 - † 1969) comte de Champagny, 6e duc de Cadore. Par jugement du tribunal civil de la Seine du , confirmé en cour d'appel de Paris le suivant et transcrit sur les régistres d'état civil de Paris VIIIe le , Emma de Nompère de Champagny (° 1858 - † 1932), fille de Jérôme-Paul de Nompère de Champagny, 5e duc de Cadore adopta, sous le nom de « de Nompère de Champagny de Cadore », son « neveu »[5] Yves de Nompère de Champagny de Cadore, arrière-petit-fils de Nicolas de Nompère de Champagny (issu de la branche aînée de la famille). Ce dernier a porté le titre de duc de Cadore conformément aux lettres patentes de Napoléon Ier signées en 1809 permettant la transmission du titre par les femmes[6].
Yves avait épousé, le à Paris XVIe, Henriette d'Estampes (° à Paris VIIIe - † à Paris, inhumée au cimetière du Montparnasse (315 P 1834)), fille du marquis Robert Jacques d'Estampes (° 1862 - † 1930), dont il eut :- Henri Marie de Nompère de Champagny (° 1924 - † 2010), comte de Champagny, marquis puis 7e duc de Cadore. Il épouse en 1949, Françoise de Pierre de Bernis († 2010), sans postérité ;
- Marie Henriette de Nompère de Champagny de Cadore (° 1925 - † ). Elle épouse le , François de Bodin (° 1922 - † 2000), vicomte de Galembert, dont postérité ;
- Henry de Nompère de Champagny ( au château de Kerduel (Pleumeur-Bodou) - † Mort pour la France le en déportation au camp de Flossenbürg en Allemagne). Élève de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr (promotion de la Moskova 1910 - 1914), officier de l'Armée française (colonel) durant les Première et Seconde Guerres mondiales, résistant, maire de Somloire de 1920 à 1944, conseiller général du canton de Vihiers de 1928 à 1938, marié le , avec Yvonne des Nouhes de Loucherie (° à Paris - † à Paris), avec qui il eut sept enfants :
- Caroline de Nompère de Champagny (° le à Plouvorn - † 1932), mariée avec Louis Florian Marie Auguste Gouyon de Beaufort (° 1859 - † 1934), dont postérité.
- Henri Clément Nicolas Marie de Nompère de Champagny (° - † ), conseiller général du canton de Perros-Guirec et maire de Pleumeur-Bodou, marié vers 1890, avec une fille de Robert Ernest de Curel (° 1829 - † 1893), avec qui il eut :
Annexes
modifierBibliographie
modifier- « Champagny (Henri Félix Stanislas Marie Nompère) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
Notes et références
modifier- Selon roglo.eu. On trouve aussi « né à Kérauroux (Finistère), le 17 juin 1831, mort à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) le 10 avril 1885. » (« Henri de Nompère de Champagny (1831-1885) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition])
- Par 78 881 voix (106 809 votants, 163 398 inscrits)
- Par 266 voix (494 votants).
- Par 742 voix sur 1 271 votants.
- « Emma de Nompère de Champagny », sur roglo.eu (consulté le )
- « Yves de Nompère de Champagny de Cadore », sur gw1.geneanet.org (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Assemblée nationale (1871) ;
- Liste des députés des Côtes-d'Armor ;
- Congrégation religieuse en droit français ;
- Sénat (Troisième République) ;
- Liste des sénateurs des Côtes-d'Armor ;
- Famille de Nompère.
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- « Henri de Nompère de Champagny », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- « Henri Félix Stanislas DE NOMPÈRE DE CHAMPAGNY », sur gw1.geneanet.org (consulté le ) ;
- « de CHAMPAGNY Henri », Ancien sénateur des Côtes-du-Nord, sur www.senat.fr (consulté le ).