Henri Simonet

politicien belge


Henri François Simonet, né à Bruxelles le et mort le [1], fut ministre d'État et bourgmestre PS d'Anderlecht entre 1966 et 1984. Passé du socialisme au libéralisme.

Henri Simonet
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères

(2 ans, 11 mois et 15 jours)
Vice président de la Commission Européenne

(4 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bruxelles
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès Anderlecht, Région de Bruxelles-Capitale (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Mouvement réformateur
Enfants Jacques Simonet
Entourage Eléonore Simonet

Henri Simonet

Biographie

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Né à Bruxelles le dans une famille modeste patoisante[2] et peu politisée, il se révèle très tôt un élève surdoué[3]. Et c'est à l'université libre de Bruxelles qu'il décroche ses doctorats en droit et en sciences économiques et financières. Avant de partir pour un an à l'université américaine de Columbia.

En 1959, il devient membre du Parti socialiste. Deux ans plus tard, il devient chef de cabinet d'Antoon Spinoy, ministre des Affaires économiques et de l'Énergie.

Faisant déjà partie de l'aile droite et atlantiste du PS, il est aussi membre d'honneur du Cercle des Nations[4]. Au début des années 1980, il est en plus isolé au Parti socialiste. Il est fortement opposé aux réformes institutionnelles en cours au niveau fédéral, et ne soutient pas la contestation par son parti du placement de missiles stratégiques à Florennes[5]. Il quitte le PS en 1985 pour rejoindre le Parti réformateur libéral, où il tient des discours de plus en plus critiques sur la question de l'immigration[6],[7].

Sous l'administration d'Henri Simonet, le visage d'Anderlecht se modifie. L'implantation de l'hôpital Erasme sur le territoire d'Anderlecht, pour laquelle il a particulièrement œuvré en tant que président du Conseil d'administration de l'ULB permet du même coup le développement économique de toute cette partie de la commune[réf. nécessaire].

En 1984, Henri Simonet décide d'abandonner la vie politique communale et Christian D'Hoogh lui succède au mayorat d'Anderlecht[8].

Après avoir été député PS du au et du au , il devint député national belge pour le PRL du au , ensuite sénateur jusqu'au , puis à nouveau député fédéral jusqu'au , où il cède son siège à son fils Jacques.

Il fut également vice-président de la Commission européenne et ministre des Affaires étrangères et économiques.

Il fut administrateur de sociétés et professeur d'université, étant docteur en droit et en sciences économiques et financières et CRB Graduate Fellow (université Columbia, États-Unis).

Simonet fut ministre des Affaires étrangères, secrétaire d'État à l'Économie régionale, adjoint au Ministre des Affaires bruxelloises, ministre des Affaires économiques, membre et vice-président de la Commission des Communautés européennes.

Henri Simonet, ministre des Affaires étrangères, candidat officieux au poste de secrétaire général de l'OTAN, est impliqué dans un scandale politico-financier, par l'intermédiaire de son épouse Marie-Louise Angenet, dans une affaire de vente d'armes à l'Argentine et en Uruguay[9]. Le scandale a été dévoilé par l'hebdomadaire Pour qui a consacré ses trois derniers numéros à un dossier complet intitulé Simonet connection. Selon le magazine, qui publie de nombreuses photocopies de documents confidentiels, l'épouse du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Marie Louise Simonet-Angenet, a été nommée fin 1977 PDG de la société Bruxelloise d'Auto Transport (BAT), constructeur de la voiture blindée BDX, véhicule de maintient d'ordre pubblic[10].

En 1992, il quitte la politique au profit de son fils Jacques Simonet, qui poursuit également une carrière politique au parti réformateur libéral.

Il décède, le . Il est enterré au cimetière d'Anderlecht[11].

Il fut officier de réserve.

Distinctions

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Publications

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  • Je n'efface rien et je recommence, Didier Hatier (collection 'Politiques'), 1986.
  • Simonet, Henri: La Formation du capital dans les pays sous-développés et l'assistance financière étrangère, Bruxelles (VUB) 1959
  • Simonet, Henri: Le Point de la situation au Congo, 1960
  • Simonet, Henri: “Energy And The Future Of Europe”, in: Foreign Affairs, avril 1975
  • Simonet, Henri: Belgium in the Postwar Period Partner and Ally, 1981 (ISBN 0892060336).
  • Kissinger, Henry/ Simonet, Henri u. a.: “NATO, the Next Thirty Years: Report of the Conference, Palais d'Egmont, Brussels, Belgium, September 1-3, 1979”, janvier 1979 (ISBN 0892060123).

Notes et références

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  1. « Gezin Henri Francois Simonet / Marie-Louise Angenent (F89738) », sur www.dermout.eu (consulté le )
  2. « Le Guide des Connaisseurs - Jacques Simonet maniait la fourchette avec humour », sur www.leguidedesconnaisseurs.be (consulté le )
  3. « Henri Simonet, mort d’un sceptique qui se défendait d’être cynique », sur Le Soir (consulté le )
  4. Tondeur Maxime, « Rouges flammes : mon long Mai 68 ( 3 ) : avril 1970 - Αλαβαρακ ! La semaine grecque contre la dictature des colonels », sur Rouges flammes,‎ (consulté le )
  5. Jacques Van Solinge et Rudolf Marton, « Henri Simonet mort d'un sceptique qui se défendait d'être cynique », sur www.lesoir.be, (consulté le ).
  6. Interview de Henri Simonet, in Paris-Match
  7. « Les transfuges, ces drôles d'oiseaux Henri Simonet Du PS au PRL Gérard Deprez Du PSC au MCC Jean Gol Du RW au PRL François Perin Du RW au PRL Serge Moureaux Du PLP au FDF et au PS Jaak Gabriëls De la Volksunie au VLD Richard Fournaux Du CDH au MR Ces migrations posent des questions éthiques », sur Le Soir (consulté le )
  8. « Bourgmestres », sur www.anderlechtensia.be (consulté le )
  9. (es) Soledad Gallego-Díaz, « Escándalo político en torno al ministro de Exteriores belga », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  10. (es) Soledad Gallego-Díaz, « Escándalo político en torno al ministro de Exteriores belga », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  11. « Henri Simonet a été inhumé à Anderlecht », sur Le Soir (consulté le )

Liens externes

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