Henri Parent
Aubert Henri Joseph Parent est un architecte français né à Valenciennes le [1] et mort à Paris le [2].
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Biographie
modifierFamille
modifierFils aîné de l'architecte Aubert Parent (1753-1835), frère de l'architecte Clément Parent (1823-1884), Henri Parent épouse Thérèse Deydier.
En 1884, il demeure 10, avenue de Breteuil, à Paris, dans le 7e arrondissement.
Il restaure et transforme de nombreux hôtels particuliers du faubourg Saint-Germain à Paris pour les grandes familles de l'aristocratie française.
Architecte du musée de Picardie
modifierDans le domaine de l'architecture publique, Parent conçoit avec Arthur-Stanislas Diet le musée de Picardie[3] à Amiens construit entre 1855 et 1864. Ce bâtiment, dont la façade est rythmée par un pavillon central coiffé d'un dôme et deux pavillons d'angle en saillie, rappelle l'architecture de Philibert Delorme et Jean Bullant au palais des Tuileries à Paris, elle-même reprise à la même époque par Louis Visconti et Hector-Martin Lefuel pour la cour Napoléon du nouveau Louvre de Napoléon III.
Parent fut en outre candidat, comme Charles Garnier, au concours d'architecture pour la construction du nouvel Opéra de Paris.
Architecte parisien
modifierIl travaille en particulier pour l'hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville[4] au 47, rue de Varenne (7e arrondissement), transformé pour le duc Sosthènes de La Rochefoucauld, où il remonte des lambris provenant du château de Bercy, crée une chapelle, un jardin d'hiver, une salle à manger, plusieurs écuries pour 25 chevaux, deux remises pour huit voitures, deux selleries et un escalier d'honneur plaqué de marbres polychromes inspiré de l'escalier de la Reine du château de Versailles (aujourd'hui à l'ambassade d'Italie).
Il construit de très luxueuses résidences parisiennes :
- 1863 : hôtel de Mortemart au 4, rue de Chanaleilles (7e arrondissement)[5] ;
- 1861-1864 : hôtel de Saint-Paul au 3, rue Roquépine (8e arrondissement), pour Édouard André, collectionneur ;
- 1867-1874 : hôtel particulier au 158, boulevard Haussmann (8e arrondissement), de style néo-Louis XVI, à nouveau pour Édouard André (actuel musée Jacquemart-André)[6] ;
- 1868-1870 : hôtel particulier au 5, avenue Van-Dyck (8e arrondissement), de style éclectique avec ornements sculptés de Jules Dalou, pour l'industriel du chocolat Émile Menier (aujourd'hui résidence privée en copropriété) ;
- 1884 : hôtel particulier[7] au 8, rue Alfred-de-Vigny (8e arrondissement), de style néo-gothique, pour Henri Menier (actuel Conservatoire international de musique de Paris) ;
- 1884 : hôtel particulier au 31, avenue Franklin-D.-Roosevelt (à l'époque avenue d'Antin) (8e arrondissement), de style composite, néo-gothique, Renaissance et Louis XV, pour le baron Louis de Wecker (aujourd'hui occupé par un restaurant gastronomique) ;
- avant 1902 : hôtel particulier au 1, rue Rabelais, demeure du baron de Haber, puis de Gustave Eiffel (détruit) ;
- hôtel particulier au 9-11, avenue d'Antin pour le comte Jules Polydore Le Marois.
Architecte en province
modifierEn Maine-et-Loire, Henri Parent construit de 1858 à 1861 le château de la Jumellière[8] et, entre 1859 et 1869, à la demande de la vicomtesse des Cars, il restaure le château de La Morosière, résidence du chef vendéen Jean-Nicolas Stofflet à Neuvy-en-Mauges.
En 1880, il réalise une maison[9] au 160, boulevard de la République à Vaucresson. Cette villa, dite Castel Aubert en hommage à son père, étant sa résidence principale[10].
Entre 1864 et 1867, il transforme tour à tour le château de Clères en Normandie[11] et le manoir de Kéruzoret à Plouvorn[12] en Bretagne[13] en châteaux de style néogothique. Il réalise le tombeau d'Émile-Justin Menier à Paris au cimetière du Père-Lachaise (1887).
Entre 1882 et 1884, il construit le château Saint-Martial à Jarnac en Charente.
Avec son frère Clément Parent, il restaure les châteaux d'Ancy-le-Franc [14] pour la famille de Clermont-Tonnerre, d'Esclimont et de Bonnétable [15], de la Vallée-aux-Loups pour les ducs de La Rochefoucauld-Doudeauville.
Bibliographie
modifier- Christophe Parant, « La dynastie des Parent », Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques et des sites, no 183, septembre-octobre 1992.
- « Histoire et architecture de l’hôtel Menier », Immeubles d’exception à Paris, volume 2, CoolLibri, 2024 (ISBN 979-10-426-1201-6).
Notes et références
modifier- Archives du Nord, acte de naissance n°257 dressé le 14/04/1819, vue 595 / 1076.
- Archives de Paris, acte de décès n°1574 dressé le 19/09/1895, vue 9 / 31.
- Notice no PA00116077.
- Notice no PA00088718.
- Christophe Parant, Une dynastie d’architectes : les Parent. Les hôtels parisiens, Université de Paris-Sorbonne, 1989-1990.
- Notice no PA00088874.
- « Demandes en autorisation de bâtir », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, 26 mars 1884, sur Gallica.
- Notice no PA76000108.
- [1] Photographie de la villa et mention de Henri Parent.
- Notice no IA00051438, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA76000108.
- « Château », notice no PA29000058.
- Château de Kérizoret à Plouvorn.
- [2] Restauration d'Ancy-le-Franc sur Structurae.
- Notice no PA00110008.
Annexes
modifierLiens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :