Henri Maurel (militant)
Henri Maurel, né le à Albi (Tarn) et mort le à Paris, est un militant des droits des personnes LGBT et animateur de radio consacré aux musiques électroniques.
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Henri André Maurel |
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Biographie
modifierAprès des études de lettres, Henri Maurel poursuit une carrière dans l’administration puis s’engage dans des associations humanitaires comme la Croix-Rouge française (CRF). Il devient un proche collaborateur d’Yvette Roudy[1], ministre socialiste des Droits de la femme. En 1985, il fonde le club « Les Gais pour les libertés » (GPL), association proche de Laurent Fabius[2],[3]. Il devient ensuite conseiller auprès de la présidente de la Croix-Rouge française Georgina Dufoix, secrétaire général de l’association APARTS (appartements thérapeutiques pour les malades du Sida), trésorier adjoint du comité France Sida[4],[5] et participe à la création de l'Organisation Pan Africaine de Lutte contre le SIDA (OPALS) en 1988 [6]. Avec Gais pour les Libertés au sein du Parti Socialiste, avec Jean-Pierre Michel et Patrick Bloche principalement, il propose alors les bases d'un partenariat civil pour les couples hétérosexuels et homosexuels qui deviendra plus tard le PACS[7].
Il a été élu président d'honneur mais en aucun cas ne fut le fondateur de l'association Fréquence Gaie, mais du format House & Techno dès 1990. L'antenne a progressivement perdu son âme première jusqu'à 1998, année de la fin des programmes dédiés au VIH et de rencontres (petites annonces). ("la fréquence mais avait cessé de l'exploiter. »)[8] Avec une petite équipe et le soutien des responsables des programmes musicaux (Patrick Rognant, Sal Russo), il développe les émissions techno et house au point d'acter auprès des autorités le changement de format et de nom. Radio FG a été une des premières radios dévolue aux musiques électroniques.
En 1992, il participe à la création de l'association ASUD (Auto support et réduction des risques parmi les usagers et ex usagers de drogues).
En , il surprend en se présentant sur les listes de la droite à Paris 12e (en position non éligible).
Il quitte des postes opérationnels de la fonction publique pour se consacrer au développement de la station Radio FG et concourt à la reconnaissance de la musique électronique[9],[10]. Il est aussi accusé d'avoir transformé une radio militante pro homosexuels ("Fréquence Gaie" puis "Future Génération") en radio purement commerciale centrée sur les musiques électroniques, mais sans beaucoup d'aspérités pro LGBT.
Avec le soutien de Jack Lang, il participe à la création de la manifestation festive et revendicative de la Techno Parade dès 1997 avec Radio FG qui déboucha sur la première édition en 1998[11],[12].
Il meurt à l'âge de 58 ans le à Paris. Ses obsèques sont célébrées le au crématorium du Père-Lachaise, où il est incinéré ; ses cendres sont par la suite dispersées à Albi[13],[14],[15].
Notes et références
modifier- ↑ Arrêté du portant nomination au cabinet du ministre des droits de la femme
- ↑ Frédéric Martel, Le rose et le noir. Les homosexuels en France depuis 1968
- ↑ Sida et politique, les premiers affrontements 1981-1987, Pierre Favre, Éric Agrikoliansky, éditions L’Harmattan, 1982, (ISBN 2-7384-1531-8)
- ↑ Revue française des affaires sociales Volume 44 n°4 page 220
- ↑ La Dépêche du Midi, « Valderiès. Henri Maurel, fondateur de Radio FG et de la techno-parade de Paris s'est éteint », sur La Dépêche du Midi,
- ↑ OPALS, « Historique OPALS », sur OPALS
- ↑ Frank Arnal, Résister ou disparaître ? Les Homosexuels face au sida page 106, page 113
- ↑ Ministère de la culture et de la communication Hommage à Henri Maurel
- ↑ Fréquence Gaie Histoire d’une radio site Hexagone Gay
- ↑ Gayside novembre 2006 janvier 2007 page 10
- ↑ Henri Maurel, président de FG longtemps après sa création par d'autres militants tels que Michel Foucault, Guy Hocquenghem, Delphine Seyrig et bien d'autres encore, et promoteur de l’électro, est mort Têtu 16 février 2011
- ↑ Technopol, « Historique Techno Parade 2011 », sur Techno Parade,
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ Le Monde (sur papier) n° 20553 daté des dimanche 20 et lundi , page 23 (« Carnet du Monde ») : « [...] décès [...] survenu le mercredi à Paris, à l’âge de cinquante-huit ans. Une cérémonie sera célébrée le mardi 22 février [...] au crématorium du Père-Lachaise [...]. Ses cendres rejoindront son village natal. [...] ».
- ↑ Le Blog de Jean-Jacques Aillagon
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site d’Henri Maurel