Henri Ier Clément
Henri Ier Clément, seigneur du Mez et d'Argentan (1170-1214), maréchal de France en 1191[1], est le frère d’Albéric Clément. De petite taille, on le surnomma « Le petit Maréchal ».
Alias |
Le petit Maréchal |
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Naissance | |
Décès |
(44 ans) Angers, Royaume de France |
Ascendants |
Robert Clément (père), Hersende de Mez (mère) |
Descendants |
Jean III Clément (fils) |
Famille |
Albéric Clément (frère), Garmond Clément (oncle), Gilles Clément (oncle) |
Biographie
modifierHenri Ier Clément avait hérité de la seigneurie du Mez (Dordives) au décès de son frère.
Il était en exercice de la charge de maréchal de France, au mois de , époque à laquelle le roi Philippe Auguste lui fit don du château d'Argentan, en Normandie pour le féliciter de ses succès militaires. Dans l'acte qui établit cette dotation, Clément est qualifié de maréchal. C'est pendant qu'il possédait cette charge, que Philippe Auguste fit, avec l'évêque de Mâcon, le traité qui prouve évidemment que le sénéchal, le connétable et le maréchal étaient dès lors essentiellement officiers militaires.
Henri Clément marcha au secours de Guillaume des Roches, sénéchal d'Angers, qui avait commencé pour le roi la conquête de l'Aquitaine. Il vainquit les seigneurs de Mauléon et de Mortemer, qui ravageaient les villes et les villages de Poitou soumis à Philippe Auguste. Leur défaite et la prise des gentilshommes rebelles, que Clément conduisit au roi devant la ville de Poitiers, dont ce prince formait alors le siège, contraignit cette dernière place de se rendre. Loudun, Niort, Fontenay, Melle, et toutes les autres places du Poitou, ainsi que celles de la Saintonge, imitèrent la soumission de Poitiers.
En 1214, il se distingua à la bataille de Bouvines. La même année, il combattit les Anglais en Poitou avec le prince Louis de France. Ce fut lors de cette guerre qu’il mourut de maladie à Angers. Il fut inhumé à l'abbaye de Turpenay.
Un vitrail de la cathédrale de Chartres le représente recevant l’oriflamme des mains de Saint Denis.
Armoiries
modifier- D'azur, à la croix recercelée d'argent ; à la cotice de gueules brochant en bande.[2]
- D'or, à la bande de gueules.[3]
Notes et références
modifier- Louis Moréri et Jean Le Clerc, Le grand dictionnaire historique sur le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, vol. 3, Halma, , 6e éd. (lire en ligne)
- H. Rolland, Supplément à l'œuvre de J.-B. Rietstap, via euraldic.com
- H. Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. II, , p. 456
Bibliographie
modifier- Chronologie militaire, t. II, p. 107
- Histoire des Grands-Officiers de la Couronne, t. VI, p. 620
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 3, (lire en ligne)
- Père Daniel, Histoire de la milice françoise et des changemens qui s'y sont faits depuis l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, jusqu'à la fin du règne de Louis-le-Grand, vol. 2, Aux depens de la Compagnie, (lire en ligne)