Henri Deroy
Henri Marie Jules Deroy, né dans le 1er arrondissement de Paris le et mort à Neuilly-sur-Seine le [1], est un financier et haut fonctionnaire français.
Président Les Amis de la bibliothèque du Saulchoir (d) | |
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Michel Gaudet (d) | |
Président Musée social | |
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Gouverneur Crédit foncier de France | |
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Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations | |
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Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations | |
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Président Banque d'État du Maroc |
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Nom de naissance |
Henri Marie Jules Deroy |
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Banquier |
Distinction |
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Biographie
modifierJeunesse et études
modifierHenri Deroy est le fils de Jean Edme Léon Deroy, avocat à la Cour d'appel de Paris, secrétaire général de la Conférence des avocats du barreau de Paris et directeur de la Chambre syndicale des propriétés immobilières de la ville de Paris, et de Camille Louise Marie Mouillefarine.
Il suit ses études à l'École libre des sciences politiques. Il sort major de sa promotion, devant Wilfrid Baumgartner (3e), en 1922[2].
Parcours professionnel
modifierHenri Deroy, inspecteur des finances (1923), intègre la direction du Budget en 1926 où il est nommé directeur adjoint (1929). En 1932, il devient directeur général des Contributions indirectes et occupe ce poste jusqu’en 1935, date à laquelle il remplace Jean Tannery, nommé gouverneur à la Banque de France, à la direction générale de la Caisse des dépôts et consignations[3]. Il enseigne parallèlement à l’École libre des sciences politiques, où il donne un cours sur « la législation budgétaire et l'administration financière de la France »[4].
En septembre 1940, il accepte la fonction nouvellement créée de secrétaire général pour les finances publiques, adjoint avec rang ministériel de Yves Bouthillier (1940-1942) puis Pierre Cathala (1942-1943), ministres des Finances. Il démissionne en février 1943 et reprend ses activités à la Caisse des dépôts. En 1945, Jean Watteau lui succède à la tête de la Caisse des dépôts[5].
Quoique ayant servi auprès d'Yves Bouthillier durant la Seconde Guerre mondiale, il n'est pas inquiété par la Haute Cour de justice chargée de l'épuration. Alors qu'une décision d'incarcération à son égard est décidée, plusieurs résistants du ministère des Finances ayant considéré que sa conduite durant la guerre ne justifiait pas d'incarcération, comme François Bloch-Lainé, empêchent l'exécution de la décision[6].
On lui attribue la création, dans la loi de Finances pour 1946, pour l'impôt sur le revenu, du système du "quotient familial" : attribuant une part par adulte, une demi-part par enfant, il applique la progressivité du barème au revenu par part, indicateur du "niveau de vie", et non au revenu total[7].
Gouverneur du Crédit foncier de France de 1945 à 1955, vice-président puis président de la Banque de Paris et des Pays-Bas de 1962 à 1967 et de la Banque d'État du Maroc.
Il siège également dans divers conseils d'administration : Compagnie internationale des wagons-lits, qu'il préside de 1953 à 1972, Banque des règlements internationaux, Librairie Hachette, Raffineries de sucre de Saint-Louis, etc.
Fonctions politiques
modifier- Secrétaire général aux Finances publiques à partir du au dans les Gouvernements Laval 5 et 6, Flandin, Darlan.
Distinctions
modifierPublications
modifier- Finances publiques : le budget de l’État, avec Wilfrid Baumgartner, Centre de documentation universitaire, 1944
- Législation budgétaire et administration financière de la France, Paris, Centre de documentation universitaire, 1945
- Les Ressources publiques, avec Wilfrid Baumgartner, Centre de documentation universitaire, 1945, 156 p.
- Les hôtels du Crédit foncier, Paris, 1952
Sources
modifier- Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009: Dictionnaire thématique et biographique, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2012
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Olivier Feiertag, Wilfrid Baumgartner: Un grand commis des finances à la croisée des pouvoirs (1902-1978), Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-8218-2822-3, lire en ligne), p. 49
- Entretiens avec Roger Goetze
- Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
- Frédéric Tristram, « Chapitre premier. Une réforme inachevée des administrations financières », dans Une fiscalité pour la croissance : La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960, Institut de la gestion publique et du développement économique, coll. « Histoire économique et financière - XIXe-XXe », , 21–78 p. (ISBN 978-2-8218-2839-1, lire en ligne)
- François Bloch-Lainé et Françoise Carrière, Profession: fonctionnaire: entretiens avec Françoise Carrière, Ed. du Seuil, coll. « Traversée du siècle », (ISBN 978-2-02-004372-4)}, p. 71 : « Nous avons réussi à empêcher l'exécution d'une décision d'incarcération concernant Henri Deroy, directeur général de la Caisse des dépôts, qui avait été l'adjoint de Bouthillier pour les Finances publiques en 1940-1941, mais dont la conduite ne justifiait nullement cette rigueur. (J'ai retrouvé, beaucoup plus tard, en rangeant mes papiers, l'arrêté mis au fond d'un tiroir et resté sans suite.) »
- Michel Lévy : Alfred Sauvy, compagnon du siècle, La Manufacture, 1990, p. 78
Liens externes
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