Henri Célié

Biographie
Naissance	6 janvier 1954 (70 ans)
Nationalité	française
Activité	Syndicaliste
Partis politiques	Organisation révolutionnaire anarchiste (jusqu'en 1976); Union des travailleurs communistes libertaires (1976-1991); Alternative libertaire (depuis 1991)
Membre de	Confédération française démocratique du travail (1976-1996); SUD Rail (1996); Attac

Henri Célié est un syndicaliste libertaire français né le 6 janvier 1954 en Algérie, cofondateur et ancien responsable fédéral du syndicat SUD Rail initialement membre du syndicat dans la Haute-Garonne après plusieurs années passées en région parisienne, il est membre du conseil scientifique d'Attac^{[n 1]}^,^{[n 2]}

Biographie

En 1971, il est renvoyé de son lycée pour avoir animé une grève. Il est engagé dans le mouvement écologiste Survivre et Vivre jusqu'à l'auto-dissolution de ce groupe en 1971^[1].

Après avoir travaillé dans les transports routiers et le cartonnage, Henri Célié entre à la SNCF en 1973^{[n 3]} comme aiguilleur. Il a milité au cercle Front Libertaire Local, intégré ensuite au sein de l'Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA), puis de l'Union des travailleurs communistes libertaires (UTCL) en 1976, puis d'Alternative libertaire en 1991^[1].

De 1973 à 1976, avec notamment Serge Torrano et Claude Beaugrand^[2], il anime un journal libertaire à la SNCF : Le Rail enchaîné^[1].

Entre 1976 et 1995, il a fait partie de la Branche Cheminots de la CFDT^{[n 4]}.

En décembre 95, il est l'un des animateurs de la grande grève des cheminots, puis un des protagonistes de la rupture avec la CFDT. Il est parmi les fondateurs de SUD-Rail en janvier 1996^[3]^,^{[n 5]}.

Entre 2000 et 2003, il encadre une équipe d’emploi jeunes sur l’humanisation des gares de la banlieue Sud-est de la région parisienne. Entre 2003 et 2005, il est aiguilleur au triage de Saint-Jory. En 2005, lors de la fermeture du triage de Saint-Jory, il est réaffecté sur les quais de la gare de Matabiau^[1].

D'octobre 2005 à mars 2008, il est administrateur salarié de Sud Rail au conseil d'administration de la SNCF^[4]^,^[5].

Publications

Participation à des ouvrages collectifs

Acquis sociaux et concurrence internationale, in Collectif, Agir ensemble contre le chômage, Données et arguments, Syllepse, 1994, (ISBN 9782907993180)^[6]^,^[7].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie et sources

Théo Rival, Syndicalistes et libertaires : une histoire de l'UTCL 1974-1991, Éditions Alternative libertaire, 2014, (ISBN 2914933282).

François Paccou, La Fédération des Syndicats SUD-rail (1996-2005), rapport annexe à Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, Les syndiqués en France (1990-2006), Grenoble, IEP-Pacte, mai 2007, [lire en ligne].

Alain Beuve Mery, La gauche de la « deuxième gauche », Le Monde, 14 avril 1996, [lire en ligne].

Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.

Michel Gorand, Rolf Dupuy, Guillaume Davranche, Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014 : notice biographique.

Dictionnaire international des militants anarchistes - notice biographique.

(ca) Estel Negre : Henri Célié.

Notes et références

Notes

↑ « Principales figures syndicales de SUD [...] Henri Célié, ancien de l'ORA et des luttes du Larzac et de la CFDT. Crée SUD-Rail en 1995. », Patrice Laroche, Gérer les relations avec les partenaires sociaux : Améliorer les relations sociales en entreprise, Dunod, 2010, page 61. et L'Union syndicale Solidaires en bref, Institut supérieur du travail, 30 mai 2008, [lire en ligne].
↑ « Mêmes profils à SUD- Rail : Henri Célié, leur porte-parole, 43 ans, se dit « libertaire » et évoque, avec des trémolos dans la voix, ses combats écolo de la Hague en 1973 ou son voyage, au nom des comités Lip, l'année suivante dans un Portugal en révolution », L'Événement du jeudi, 1996, [lire en ligne].
↑ « C'est en s'inspirant de son expérience militante de lycéen qu'à Villeneuve-Saint-Georges le jeune cheminot Henri Célié interpelle en 1974 le délégué de la CGT pour qu'il exige de la direction des engagements écrits, et que son intervention iconoclaste bouleverse son propre syndicat CFDT », Christian Chevandier, Cheminots en grève, ou, La construction d'une identité : 1848-2001, Maisonneuve et Larose, 2002, page 325, [lire en ligne].
↑ « Au volant du camion-sono, je reconnais Henri Célié, permanent cédétiste de la région SNCF Paris Sud-Est avec lequel je m'étais entretenu à plusieurs reprises lors de mon enquête sur le syndicalisme à Villeneuve-Saint-Georges. La quarantaine, le style soixante-huitard, confortablement installé au volant de son camion et à la tête du cortège cédétiste, il se montre peu loquace. À la question que tous se posent de savoir si la grève est partie pour durer, il répond en connaisseur : « Nous les cheminots, on est prêts à continuer. » », Paul Barets, Journal de grève [Notes de terrain], Actes de la recherche en sciences sociales, 1996, n°1 pp. 3-26, [lire en ligne].
↑ « Lorsque Henri Célié a pris la décision, en janvier 1996, de franchir le Rubicon et de créer un syndicat SUD-Rail, il a tout naturellement trouvé assistance et soutien chez SUD. Les contacts entre les « ex » de la CFDT et ceux qui étaient restés ne se sont jamais interrompus. », Alain Beuve Mery, La gauche de la « deuxième gauche », Le Monde, 14 avril 1996, [lire en ligne].

Références

↑ ^{a b c et d} Michel Gorand, Rolf Dupuy, Guillaume Davranche, Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014 : notice biographique.
↑ Dictionnaire des anarchistes : Claude Beaugrand.
↑ Rafaël Rivais, Sept cents cheminots quittent la CFDT pour rejoindre le syndicat SUD, Le Monde, 28 janvier 1996, [lire en ligne].
↑ Rédaction, Des centaines de cheminots ont manifesté, L'Obs, 11 avril 2007, [lire en ligne].
↑ Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.
↑ En référence dans Anne Dufresne, Christophe Degryse, The European Sectoral Social Dialogue : Actors, Developments, and Challenges, Peter Lang, 2006, page 159.
↑ Syllepse : « Syndicaliste à Solidaires-Rail, il a participé aux éditions Syllepse à l'ouvrage collectif d'AC! Chômage, Données et arguments (1994) », Henri Célié.

[1] « Principales figures syndicales de SUD [...] Henri Célié, ancien de l'ORA et des luttes du Larzac et de la CFDT. Crée SUD-Rail en 1995. », Patrice Laroche, Gérer les relations avec les partenaires sociaux : Améliorer les relations sociales en entreprise, Dunod, 2010, page 61. et L'Union syndicale Solidaires en bref, Institut supérieur du travail, 30 mai 2008, [lire en ligne].

[2] « Mêmes profils à SUD- Rail : Henri Célié, leur porte-parole, 43 ans, se dit « libertaire » et évoque, avec des trémolos dans la voix, ses combats écolo de la Hague en 1973 ou son voyage, au nom des comités Lip, l'année suivante dans un Portugal en révolution », L'Événement du jeudi, 1996, [lire en ligne].

[4] « C'est en s'inspirant de son expérience militante de lycéen qu'à Villeneuve-Saint-Georges le jeune cheminot Henri Célié interpelle en 1974 le délégué de la CGT pour qu'il exige de la direction des engagements écrits, et que son intervention iconoclaste bouleverse son propre syndicat CFDT », Christian Chevandier, Cheminots en grève, ou, La construction d'une identité : 1848-2001, Maisonneuve et Larose, 2002, page 325, [lire en ligne].

[6] « Au volant du camion-sono, je reconnais Henri Célié, permanent cédétiste de la région SNCF Paris Sud-Est avec lequel je m'étais entretenu à plusieurs reprises lors de mon enquête sur le syndicalisme à Villeneuve-Saint-Georges. La quarantaine, le style soixante-huitard, confortablement installé au volant de son camion et à la tête du cortège cédétiste, il se montre peu loquace. À la question que tous se posent de savoir si la grève est partie pour durer, il répond en connaisseur : « Nous les cheminots, on est prêts à continuer. » », Paul Barets, Journal de grève [Notes de terrain], Actes de la recherche en sciences sociales, 1996, n°1 pp. 3-26, [lire en ligne].

[8] « Lorsque Henri Célié a pris la décision, en janvier 1996, de franchir le Rubicon et de créer un syndicat SUD-Rail, il a tout naturellement trouvé assistance et soutien chez SUD. Les contacts entre les « ex » de la CFDT et ceux qui étaient restés ne se sont jamais interrompus. », Alain Beuve Mery, La gauche de la « deuxième gauche », Le Monde, 14 avril 1996, [lire en ligne].

[Maitron-3] {a b c et d} Michel Gorand, Rolf Dupuy, Guillaume Davranche, Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron », 2014 : notice biographique.

[5] Dictionnaire des anarchistes : Claude Beaugrand.

[7] Rafaël Rivais, Sept cents cheminots quittent la CFDT pour rejoindre le syndicat SUD, Le Monde, 28 janvier 1996, [lire en ligne].

[9] Rédaction, Des centaines de cheminots ont manifesté, L'Obs, 11 avril 2007, [lire en ligne].

[10] Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.

[11] En référence dans Anne Dufresne, Christophe Degryse, The European Sectoral Social Dialogue : Actors, Developments, and Challenges, Peter Lang, 2006, page 159.

[12] Syllepse : « Syndicaliste à Solidaires-Rail, il a participé aux éditions Syllepse à l'ouvrage collectif d'AC! Chômage, Données et arguments (1994) », Henri Célié.

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