Henri Amiel
Henri Amiel, né le à Paris et mort le au Havre, est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Officier des troupes coloniales, il décide de se rallier à la France libre au début de la seconde guerre mondiale et participe aux combats en Afrique, au Proche-Orient et en France. Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire jusqu'au grade de général de brigade, participant notamment aux guerres d'Indochine et d'Algérie.
Henri Amiel | |
Naissance | Paris 3e |
---|---|
Décès | (à 68 ans) Le Havre (Seine-Maritime) |
Origine | France |
Allégeance | République française État français Forces françaises libres |
Arme | Troupes coloniales (Infanterie) |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1926 – 1963 |
Commandement | Bataillon de marche no 2 11e RIMA |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Grand Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Grand-croix de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre T.O.E |
modifier |
Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierHenri Amiel naît le 17 mai 1907 dans le 3e arrondissement de Paris[1],[2]. Élève du Prytanée national militaire de La Flèche, il intègre l'école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1926 dans la promotion "Sous-lieutenant Pol Lapeyre" dans laquelle il a pour camarades les futurs généraux Louis Dio et Pierre Billotte[3]. Sorti d'école en 1928 avec le grade de sous-lieutenant, il est dans un premier temps affecté au 2e régiment d'infanterie coloniale (2e RIC) avant d'être muté en 1929 au 5e bataillon de tirailleurs sénégalais à Téhini en Côte d'Ivoire[4]. En octobre 1930, il est promu lieutenant puis en février 1933, il retourne au 2e RIC[2]. En août 1934, il part pour le Niger où, affecté au 3e bataillon de tirailleurs sénégalais, il est chef du poste administratif d'Iférouane puis commandant du cercle de Bilma[4]. Il revient en France en 1936 après avoir été promu capitaine et est affecté au 23e régiment d'infanterie coloniale[4]. En avril 1937, il repart pour l'Afrique où il est muté au bataillon de tirailleurs de l'Oubangui[3].
Seconde Guerre mondiale
modifierToujours en poste en Afrique lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il refuse l'armistice du 22 juin 1940 et décide de se joindre à la France libre lorsque celle-ci obtient le ralliement de l'Oubangui-Chari au mois d'août[4]. Avec le commandant Robert de Roux, il contribue à la création du Bataillon de marche no 2 (BM2) dont il prend le commandement de la 5e compagnie[4]. Envoyé au Proche-Orient en mai 1941, il prend part à la campagne de Syrie où il se distingue en bloquant une contre-attaque à Nebeck puis en menant une attaque contre un ennemi supérieur en nombre à Mayadine[3]. Après avoir été promu chef de bataillon en septembre 1941, Henri Amiel prend le commandement du BM2[2]. Celui-ci est alors engagé dans la guerre du désert en Libye et en février 1942, s'installe sur la position de Bir Hakeim[4]. Après avoir passé trois mois à aménager les positions défensives du poste, le BM2 subit l'attaque de l'Afrikakorps lors de la bataille de Bir Hakeim[3]. Sous les feux de l'artillerie allemande et des bombardements de Stuka, le BM2 perd 40% de son effectif[3].
En février 1943, après trois mois de voyage, Henri Amiel et le BM2 débarquent à Madagascar où il reste plusieurs mois avant d'être envoyé à Bangui en octobre 1943[4]. Il est ensuite envoyé en France où il arrive au début de l'année 1945[2]. Promu lieutenant-colonel, Henri Amiel mène le BM2 à l'attaque de la poche de Royan les 15 et 16 avril 1945[3].
Après-guerre
modifierEn décembre 1945, Henri Amiel retrouve le 2e RIC de ses débuts à Madagascar où il participe aux opérations de pacification[4]. En avril 1951, il est promu colonel puis part pour l'Indochine où, en 1953, il est commandant d'armes délégué de la place de Phnom Penh et commandant du secteur spécial de la même ville[3]. Il prend ensuite la tête du groupement opérationnel du Bas-Mékong et organise la défense de la route et de la voie ferrée reliant Hanoï à Haïphong[3]. En octobre 1955, il devient chef de la mission militaire française au Cambodge[2]. Il part pour l'Algérie en 1958 et prend le commandement du 11e régiment d'infanterie de marine (11e RIMA) en Petite Kabylie[3]. De retour en France, il est affecté à l'état-major du groupe de subdivisions militaires du Mans puis en 1961, il prend le commandement du groupe de subdivisions militaires de Caen[4]. Après avoir été promu général de brigade en février 1963, il se retire de la vie militaire en août de la même année[4].
Henri Amiel meurt le 25 janvier 1976 au Havre où il est inhumé[2].
Décorations
modifier
Publications
modifier- Henri Amiel, B.M.2, Mémorial d'un bataillon de marche de la France Libre, Août 40 - Novembre 45, Paris, Centre de documentation de l'armement, (ISBN 9782717006766).
Références
modifier- Archives en ligne de Paris, 3e arrondissement, année 1907, acte de naissance no 537, cote 3N 147, vue 2/44, avec mentions marginales de mariage et de décès
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Bibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- « Biographie sur le site des compagnons de la Libération »