Hel Braun
Hélène (Hel) Braun ( - ) est une mathématicienne allemande spécialisée dans la théorie des nombres et les formes modulaires. Son autobiographie, The Beginning of A Scientific Career, décrit son expérience en tant que femme scientifique travaillant dans un domaine dominé par les hommes à l'époque, dans le Troisième Reich[1].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Directeurs de thèse |
Carl Siegel (), Georg Aumann (en) () |
Elle est connue pour avoir prouvé la convergence de la série d'Eisenstein[2].
Biographie
modifierHel Braun fait ses études de mathématiques à l'université de Marbourg de 1933 à 1937. En 1937, elle travaille avec Carl Siegel à Francfort pour étudier la décomposition des formes quadratiques en sommes de carrés. Elle soutient la même année sa thèse, intitulée Über die Zerlegung quadratischer Formen in Quadrate, et co-dirigée par Carl Siegel et Georg Aumann (en)[3]. Elle est l'assistante de Siegel et donne des cours sur la théorie des formes hermitiennes.
Elle présente une thèse d’habilitation intitulée Zur Theorie hermitescher Formen en 1940, et est nommée maître de conférences à l'université de Göttingen en 1941, puis professeure associée en 1947. De 1947 à 1948, elle est membre de l'Institute for Advanced Study[4].
En 1952, Hel Braun devient professeure agrégée à l'université de Hambourg où elle travaille notamment avec Emil Artin. Elle est professeure titulaire en 1964, puis succède à Helmut Hasse. Elle prend sa retraite en 1981.
Elle est l'auteure d'une autobiographie, Der Beginn einer wissenschaftlichen Laufbahn (weiblich), dans laquelle elle revient sur son expérience de femme universitaire dans un domaine majoritairement masculin.
Travaux
modifierLes travaux de Braun concernent la théorie des nombres et les formes modulaires[5],[6]. Avec Emmy Noether, Hilda Geiringer, Ruth Moufang et Maria-Pia Geppert, Geppert est l'une des rares femmes à travailler en mathématiques en Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale et à convertir plus tard leurs diplômes en carrières de recherche en tant que professeurs à part entière[7].
Publications
modifierArticles
modifierUne liste des publications de Hel Braun a été publiée par Helmut Strade dans la revue de la Société de mathématiques de Hambourg, Mitteilungen der Mathematischen Gesellschaft in Hamburg, vol. XI, no 4, 1987[5].
Ouvrages
modifier- (de) Hel Braun et Max Koecher, Jordan-Algebren, vol. 128, Berlin, Springer-Verlag, (ISBN 3-540-03522-2)[8].
- (de) Hel Braun, Eine Frau und die Mathematik 1933–1940: der Beginn einer wissenschaftlichen Laufbahn, Berlin, Springer-Verlag, (ISBN 3-540-52166-6, DOI 10.1007/978-3-642-75427-2)[1].
Références
modifier- Recension dans (en) Christoph J. Scriba, « none », Berichte zur Wissenschaftsgeschichte, vol. 15, no 3, , p. 199–200 (DOI 10.1002/bewi.19920150311).
- (en) Audrey Terras, Harmonic analysis on symmetric spaces—higher rank spaces, positive definite matrix space and generalizations, New York, Springer-Verlag, (ISBN 978-1-4939-3406-5, DOI 10.1007/978-1-4939-3408-9, lire en ligne), p. 424.
- (en) « Hel Braun », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- « Hel Braun », Institute for Advanced Studies (consulté le )
- (en) H. Strade, « Hel Braun: 1914–1986 », Mitteilungen der Mathematischen Gesellschaft in Hamburg, vol. 11, no 4, , p. 373–376.
- (de) Irene Pieper-Seier, « Zwei erfolgreiche Frauen in der Mathematik: Ruth Moufang (1905–1977) und Hel Braun (1914–1986) », Mitteilungen der Mathematischen Gesellschaft in Hamburg, vol. 16, , p. 25–38.
- (en) Janet L. Beery, Sarah J. Greenwald, Jacqueline A. Jensen-Vallin et Maura B. Mast, Women in Mathematics: Celebrating the Centennial of the Mathematical Association of America, vol. 10, Cham, Springer, , 51–66 p. (DOI 10.1007/978-3-319-66694-5_3).
- Recension dans (en) C. M. Glennie, « Review », Mathematical Reviews, .
Liens externes
modifier- Ressource relative à la recherche :
- Photos de Hel Braun dans la collection de photos d'Oberwolfach