Hector Thys

Peintre verrier belge

Hector Thys, né à Saint-Josse-ten-Noode le et mort après 1915, est un peintre et verrier d'art belge. Il rejoint, en 1894, le cercle artistique Pour l'art.

Hector Thys
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

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Famille

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Frédéric Robert Hector, dit Hector Thys, né à Saint-Josse-ten-Noode le , est le fils de Frédéric Thys (1833-1899), greffier au conseil des prud'hommes de la ville de Bruxelles et membre de la Société royale linnéenne de Bruxelles, et de Claire Demol (1843), mariés à Saint-Gilles le [1]. Il épouse à Etterbeek, le , Alice Vanderlinden (native de Hoeilaart le ). Sa sœur Marguerite Thys s'est mariée en 1903 avec l'artiste peintre Henri Ottevaere[2].

Formation

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Cousin d'un fabricant de vitres, chez lequel, dès son enfance, Hector Thys admire les combinaisons géométriques des œuvres du manufacturier, l'envie lui vient d'essayer de peindre sur le verre. Son parent ayant mis à sa disposition des carreaux de couleurs et un four, il réussit, après des essais laborieux de reproduire des vitraux[3].

Après ses expériences, il suit une formation de peintre à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles jusqu'en 1884. En compagnie d'Eugène Laermans, Hector Thys plante volontiers son chevalet sur le site d'Osseghem, hameau, alors agreste, de Molenbeek-Saint-Jean, où il peint les ruines de l'ancien château des barons Vanderdussen et les étangs pittoresques des alentours, toutefois, c'est l'art de la peinture sur verre qui le passionne et qu'il apprend en l'expérimentant lui-même, s'inspirant des maîtres verriers de la Renaissance italienne, tel Guillaume de Marcillat[3].

Le , il obtient le diplôme de capacité à enseigner le dessin dans la section des humanités des athénées et des collèges, délivré par le jury de l'administration de l'enseignement supérieur et moyen[4].

Carrière

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Membre effectif de la Société royale d'archéologie de Bruxelles depuis 1900, Hector Thys enseigne l'archéologie à l'École normale de Bruxelles de 1895 à 1913 au moins[5].

En 1894, Hector Thys, en même temps que son futur beau-frère le peintre Henri Ottevaere, devient membre du cercle artistique Pour l'art, fondé deux ans auparavant[6]. Initialement cercle symboliste, le collectif évolue en un groupe éclectique défendant en premier lieu l'indépendance des artistes[7].

Disparition

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La dernière mention retrouvée concernant Hector Thys, résidant depuis au moins 1895, rue d'Enghien no 31 à Molenbeek-Saint-Jean, est une dédicace écrite sur un dessin à l'antique adressée par Herman Richir en 1915[8].

Œuvres

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Domaine public

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  • Maison communale d'Uccle : vitrail blasonné[9].

Expositions

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Toutes les œuvres mentionnées sont des vitraux d'art

Réception critique

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En , Paul de Glines publie un article consacré à Hector Thys dans le périodique français La Revue des arts décoratifs. L'auteur y écrit :

« En Belgique, […] parmi les peintres sur verre, Hector Thys est le plus renommé, le plus érudit et le plus capable. Il a pénétré les secrets de ces ancêtres esthétiques, il connaît les méthodes perdues. […] La qualité essentielle de Hector Thys c'est l'effort constant qu'il fait pour rendre à la vitrerie tout son caractère originaire[23]. »

Références

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  1. « État-civil de Saint-Gilles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. « État-civil de Molenbeek-Saint-Jean », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  3. a et b Paul de Glines 1899, p. 355.
  4. Moniteur, « Nominations », Moniteur belge, no 241,‎ , p. 2625 (lire en ligne, consulté le ).
  5. SRAB, « Membres effectifs », Annuaire de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, vol. 26,‎ , p. 107.
  6. Brigitte De Clercq, « Henri Ottevaere », sur kikirpa.be, (consulté le ).
  7. Brendan Cole 2014, p. 82.
  8. « Jeune femme à l'antique, Herman Richir », sur proantic.com, (consulté le ).
  9. Paul de Glines 1899, p. 363-364.
  10. Paul de Glines 1899, p. 361.
  11. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 138.
  12. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », L'Indépendance belge, no 7,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Société royale d'encouragement des beaux-arts, Exposition universelle des beaux-arts - Catalogue général illustré, Bruxelles, Imprimerie Bellemens frères, , 312 p. (lire en ligne), p. 43.
  14. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Patriote, no 22,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Rédaction, « Salon de La Libre Esthétique », Journal de Bruxelles, no 35,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Rédaction, « Échos de la ville », L'Indépendance belge, no 16,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  17. Rédaction, « Salon Pour l'Art », La Réforme, no 25,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Journal de Bruxelles, no 40,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Lucien Solvay, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 24,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  20. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 22,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  21. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 27,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  22. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1907, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 188 p. (lire en ligne).
  23. Paul de Glines 1899, p. 353-364.

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Paul de Glines, « Un peintre verrier brabançon : Hector Thys », Revue des arts décoratifs, vol. 19, no 11,‎ , p. 353-364 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Brendan Cole, Art Between Nature and the Absolute, Cambridge Scholars Publishing, , 520 p. (ISBN 9781443870979).

Liens externes

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