Havot
Le havot est une ancienne unité de volume pour les grains utilisée en Flandre, valant un quart de razière et un huitième de sac, soit environ 20 litres. À Lille, le havot vaut 18,52 litres et à Saint-Amand-les-Eaux 21,55 litres[1].
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Dans son journal, Alexandre Dubois, un curé de campagne flamand de l'Ancien Régime installé à Rumegies (commune actuelle de Saint-Amand-les-Eaux) de 1686 à 1739, note ainsi, à propos de ce qu'il perçoit des habitants : « Septièmement, on doit à la cure, tels que Jean Du Gaucquier une rasière d’avoine de rente foncière, la veuve Jacques Dubois deux havots et la veuve Jean Lorthioir trois havots. »[2].
On trouve le havot comme mesure de capacité pour les grains dès le Moyen Âge, dans un compte d'une église lilloise (il vaut alors 1,5 litre)[3], dans une charte de fondation d'une chapellenie au Quesnoy[4] ainsi qu'au début du XVIe siècle dans les comptes de l'évêché de Tournai[5].
Selon l'historien Jean Jacquart, il faut rapprocher le mot havot de la havecée, mesure que l'on trouve à Étampes au XIVe siècle[6].
Références
modifier- Marcel Lachiver, Dictionnaire du monde rural : Les mots du passé, Paris, Fayard, , 1766 p. (ISBN 2-213-59587-9, présentation en ligne), p. 945.
- Alexandre Dubois, Journal d’un curé de campagne au XVIIe siècle, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Documents et témoignages », , 194 p. (ISBN 978-2-85939-998-6 et 978-2-7574-2705-7, DOI 10.4000/books.septentrion.71464, lire en ligne).
- Cédric Dessaint, « Le plus ancien compte d'une église de Lille : Sainte-Catherine, 1385-1387 », Revue du Nord, vol. 340, no 2, , p. 279 (ISSN 0035-2624 et 2271-7005, DOI 10.3917/rdn.340.0279, lire en ligne, consulté le ).
- Monique Sommé, « La fondation d'une chapellenie au Quesnoy par Isabelle de Portugal pour Béatrice de Coïmbre, d'après une charte de Philippe le Beau de 1499 », Revue du Nord, vol. 356 - 357, no 3, , p. 771 (ISSN 0035-2624 et 2271-7005, DOI 10.3917/rdn.356.0771, lire en ligne, consulté le ).
- Monique Vleeschouwers-Van Melkebeek, « Un compte de la recette générale de l'évêché de Tournai (1507-1508) (Londres, P.R.O., E 36/82) », Bulletin de la Commission royale d'histoire, vol. 151, no 3, , p. 153–261 (DOI 10.3406/bcrh.1985.1271, lire en ligne, consulté le ).
- Jean Jacquart, « Les sources métrologiques dans les archives notariales », dans Jean Jacquart, Paris et l’Île-de-France au temps des paysans (xvie-xviie siècles), Paris, Publications de la Sorbonne, , 398 p. (ISBN 9782859441814, lire en ligne), p. 139-156.