Hapalopilus rutilans

Polypore rutilant

Hapalopilus rutilans, le Polypore rutilant, est une espèce de champignons (Fungi) de la famille des Phanerochaetaceae, proche des Polyporacées. Ce champignon lignicole se développe de préférence sur le bois mort de chêne et de noisetier et ses sporophores ocre à brun cannelle se situent à hauteur élevée sur les arbres encore en place. Ce champignon est toxique (acide polyporique).

Description

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Face supérieure du champignon
 
Face inférieure du champignon avec les pores

Le Polypore rutilant produit un sporophore poussant contre le tronc d'un arbre en éventail ou en console de 2 à 10 cm de long pour 2 à 8 cm de large et assez épais. De consistance molle et spongieuse, sa face supérieure est mate et feutrée et sa face inférieure est tapissée de pores fins. L’ensemble est coloré de brun cannelle tirant sur le rosâtre ou le beige terne. Sa chair d'une consistance également molle et spongieuse est rose rougeâtre zonée de blanchâtre. Son goût est assez agréable et son odeur faible. En présence de potasse, toutes les parties du corps se colorent typiquement en violet, même sèches. 1,5 g de champignon entier donne 0,269 g d'acide polyporique violet[1],[2].

Hapalopilus rutilans forme des spores elliptiques à cylindriques, lisses et incolores mesurant de 3,5 à 5 μm de long pour 2 à 2,5 μm de large[2].

Toxicité

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Hapalopilus rutilans est un champignon toxique. L'acide polyporique contenu dans les fructifications entraîne, après une période de latence de douze heures, des troubles nerveux centraux, des troubles visuels et des vomissements. Un symptôme typique après consommation du champignon est l'excrétion d'urine de couleur violette. En 2003, un seul empoisonnement collectif de trois personnes est connu et documenté[3],[4].

Taxonomie

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Cette espèce est décrite en 1798 par le mycologue Parisien d'origine Sud-africaine Christiaan Hendrik Persoon sous le nom Boletus rutilans puis est déplacée en 1904 par l'Américain William Alphonso Murrill dans le genre Hapalopilus. En français, son nom vulgarisé et normalisé est « Polypore rutilant[5] ».

Hapalopilus rutilans a pour synonymes[6] :

  • Agaricus nidulans (Fr.) E.H.L.Krause
  • Boletus nidulans (Fr.) Spreng.
  • Boletus resupinatus Bolton
  • Boletus rutilans Pers. (basionyme)
  • Boletus spongiosus Pers.
  • Fomes resupinatus Massee
  • Fomes spongiosus (Pers.) Sacc.
  • Hapalopilus nidulans (Fr.) P.Karst.
  • Hapalopilus rutilans (Per.) P.Karst.
  • Hemidiscia rutilans (Pers.) Lázaro Ibiza
  • Inodermus rutilans (Pers.) Quél.
  • Inonotus nidulans (Fr.) P.Karst.
  • Inonotus rutilans (Pers.) P.Karst.
  • Leptoporus rutilans (Pers.) Quél.
  • Phaeolus nidulans (Fr.) Pat.
  • Phaeolus rutilans (Pers.) Bourdot & Galzin, 1925
  • Phaeolus rutilans (Pers.) Pat.
  • Phaeolus rutilans f. abietis-sibiricae Bourdot
  • Phaeolus rutilans f. porioides Bourdot
  • Phaeolus rutilans f. resupinatus Pilát

Références

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  1. (de) Hermann Jahn, Mitteleuropäische Porlinge (Polyporaceae s. lato) und ihr Vorkommen in Westfalen; Bestimmungstabelle, vol. IV, (lire en ligne [PDF]), chap. 2, p. 21.
  2. a et b Guillaume Eyssartier et Pierre Roux, Le guide des champignons : France et Europe, (ISBN 978-2-410-01042-8)
  3. (de) René Flammer et Egon Horak, Giftpilze – Pilzgifte. Pilzvergiftungen. Ein Nachschlagewerk für Ärzte, Apotheker, Biologen, Mykologen, Pilzexperten und Pilzsammler, Bâle, Schwabe Verlag, (ISBN 978-3-796-52008-2).
  4. (de) Walter Hermann, Mila Hermann, Jürgen Langner, Siegfried Bauer, Ingrid Heinroth-Hoffmann et Friedrich-Wilhelm Rath, « Der Zimtfarbene Weichporling – Hapalopilus rutilans – verursachte zwei Vergiftungsgeschehen », Mykologisches Mitteilungsblatt, Halle, vol. XXXII, no 1,‎ , p. 1-4.
  5. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 19 novembre 2021
  6. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 19 novembre 2021

Liens externes

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