Hannah Karminski
Hannah Karminski (née Minna Johanna Karminski le à Berlin et morte le à Auschwitz-Birkenau) est une enseignante allemande, dirigeante de la Ligue des femmes juives, et militante pour les droits des personnes juives en Allemagne. Elle aide à l'émigration de nombreuses personnes, puis devient une victime de la Shoah.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Domiciles |
Berlin (à partir de ), Neu-Isenburg, Berlin-Mitte |
Formation |
Pestalozzi-Fröbel Haus (en) |
Activités |
Enseignante, travailleuse sociale, résistante, éditeur associé |
A travaillé pour |
Ligue des femmes juives (à partir de ) |
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Membre de | |
Personnes liées |
Cora Berliner, Paula Fürst (en) |
Lieu de détention |
Biographie
modifierHannah Karminski naît à Berlin le ; elle est la fille du banquier Adolf Abraham Karminski et de sa femme Selma Karminski, née Cohn[1].
Une fois diplômée, Karminski devient enseignante en école maternelle à Berlin. Elle déménage ensuite à Hambourg pour travailler à l'Institut du travail social, dirigé par Gertrud Bäumer, puis elle prend la tête du Club des Filles Israélites à Francfort[1].
En 1904, Bertha Pappenheim fonde la Ligue des femmes juives. Plusieurs années plus tard, elle prend Karminski sous son aile à Francfort[1],[2]. Karminski intègre la Ligue en tant que secrétaire : de 1924 à 1938, elle est chargée de l'édition de son journal mensuel[3]. Après la liquidation forcée de la Ligue en 1938, Karminski décide de rester en Allemagne et de continuer son travail auprès de l'Association des Juifs du Reich Allemand. Un an plus tard, sa petite sœur, dont elle est très proche, part vivre en Suisse avec son mari mais elle ne l'y rejoint pas, considérant qu'elle est plus utile sur place[1].
Le , Hannah Karminski est raflée malgré une forte fièvre. Elle est déportée à Auschwitz-Birkenau où elle est assassinée le [4].
Publications
modifier- (de) Hannah Karminski, « Internationale jüdische Frauenarbeit. », Der Morgen, , p. 280-287 (lire en ligne)
- (de) « Berufsfragen für Mädchen [Rezension] », Der Morgen. Monatsschrift der Juden in Deutschland, vol. 11, no 5, , p. 237
- (de) Emmy Wolff, : Frauengenerationen in Bildern, Berlin, Herbig, , « Jüdisch-religiöse Frauenkultur, in typischen Formen und Äußerungen », p. 163–172
- (de) Vom jüdischen Geist: eine Aufsatzreihe, Berlin, Biko, , « Soziale Gesetzgebung »
Postérité
modifierEn , la rue Hannah Karminski (Hannah-Karminsi-Strasse) est inaugurée dans le quartier de Charlottenburg à Berlin[1],[5].
Notes et références
modifier- (en) « Hannah Karminski | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
- Jüdische Nachrichten, « Hannah Karminski (1897 - 1942) », sur www.berlin-judentum.de (consulté le )
- (en) « Karminski, Hannah », sur www.jewishvirtuallibrary.org (consulté le )
- Auschwitz Death Registers, The State Museum Auschwitz-Birkenau page 25383/1943 vgl.
- (de) « Hannah-Karminski-Straße », sur www.berlin.de, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Bertha Badt-Strauss, “Drei unvergessliche Frauen.” Publikationen des Leo Baeck Institute of Jews in Germany, 2/3 (1958): 103–107.
- Jutta Dick and Marina Sassenberg. Jüdische Frauen im 19. und 20. Jahrhundert. Lexikon zu Leben und Werk. Reinbek bei Hamburg: 1993, 205–206.
- Marion Kaplan, The Jewish Feminist Movement in Germany: The Campaigns of the Jüdischer Frauenbund, 1904‑1938. Conn.: 1979.
- Ernst G. Lowenthal, Bewährung im Untergang. Ein Gedenkbuch. Stuttgart: 1965, 89–93.
- Ernst G. Lowenthal. “Soziale Arbeit, jüdische Tradition. Im Gedenken an Hannah Karminski. Zum 50. Gründungstag des Jüdischen Frauenbundes.” Jüdisches Leben. Allgemeine Wochenzeitung der Juden in Deutschland, IX, 10 (11.6.1954): 8.
- Hugo Maier, Who is who der Sozialen Arbeit, Freiburg i. Br.: 1998, 289.
- Gudrun Maierhof, “’Ich bleibe, um meine Pflicht zu tun.’ Hannah Karminski (1897–1942).” In Sabine Hering, ed., Jüdische Wohlfahrt im Spiegel von Biographien, edited by Sabine Hering, 220-228. Frankfurt/Main, 2006.
- Gudrun Maierhof, Selbstbehauptung im Chaos. Frauen in der jüdischen Selbsthilfe 1933–1943. Frankfurt/New York: 2002, 71–77, 193–195.
- Ludwig Romanoff, Jüdische Wohlfahrtspflege aufgezeigt am Beispiel ausgewählter Frauenbiografien (Cora Berliner, Clara Israel, Hannah Karminski, Hilde Lion, Bertha Pappenheim, Alice Salomon). Passau: 2006, 83–126.
- Joseph Walk, Kurzbiographien zur Geschichte der Juden 1918–1945, München/New York/London/Paris: 1988, 184.
Liens internes
modifier- Prostitution
- Histoire des Juifs en Allemagne
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :