Hammam Ghezèze

ville tunisienne

Hammam Ghezèze ou Hammam Ghezaz (arabe : حمام الأغزاز) est une ville tunisienne à l'extrémité orientale de la péninsule du cap Bon, à un kilomètre au nord de Kélibia avec laquelle elle forme une conurbation de quelque 60 000 habitants, soit le deuxième pôle démographique de la région après celui de Hammamet-Nabeul-Dar Chaâbane-Béni Khiar.

Hammam Ghezèze
Hammam Ghezèze
Hôtel de ville de Hammam Ghezèze.
Administration
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat Nabeul
Délégation(s) Hammam Ghezèze
Code postal 8025
Démographie
Population 9 076 hab. (2014[1])
Géographie
Coordonnées 36° 53′ nord, 11° 07′ est
Localisation
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Hammam Ghezèze
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Hammam Ghezèze

Rattachée au gouvernorat de Nabeul, elle constitue une municipalité comptant 9 076 habitants en 2014 et est le chef-lieu d'une délégation.

Elle abrite une zone agricole maraîchère où sont notamment cultivés le tabac et l'arachide.

Histoire

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La localité est occupée depuis l'Antiquité comme en témoignent des ruines romaines auxquelles fait référence la première partie du nom de la ville : le mot hammam indique la présence de bains (ces vestiges d'époque romaine sont désormais submergés par la mer). Quant à la deuxième partie du nom, elle indique que la ville moderne est fondée au XVIIIe siècle par des immigrants turcs de la tribu al Aghzaz en provenance d'Anatolie[2].

Environnement

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Plage et naufrages

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En direction de Kélibia s'étend une longue plage de sable de 3 kilomètres de long, la plage de Sidi Mansour, qui se termine par le cap dit Ras El Mellah. Les hauts-fonds sableux au large de cette plage ont été les témoins de nombreux naufrages. Le plus célèbre est celui du destroyer HMS Havock battant pavillon britannique qui s'est échoué le alors qu'il tentait de rejoindre Gibraltar après avoir été touché par les forces de l'Axe. Le Havoc s'est, suivant les sources, fait torpiller par le sous-marin italien Aradam puis échoué avant de couler, ou échoué pour éviter d'être torpillé avant que l'équipage ne saborde le bateau, ou encore échoué puis torpillé par le sous-marin. Dans tous les cas, l'équipage, arrêté par les autorités françaises de Vichy qui contrôlent la côte tunisienne, est transféré dans la prison de Laghouat, dans le Sahara algérien, jusqu'à leur libération lors de l'opération Torch[3],[4]. Son épave suscite de nos jours l'intérêt des plongeurs[2]. Le bateau actuellement visible est l'épave d'un autre vaisseau, cette fois-ci un chalutier algérien, qui s'est échoué le au même endroit.

La plage est séparée par un cordon dunaire d'une lagune fort poluée mais que des associations locales tentent de restaurer[5],[6], car elle est une zone humide critique pour la nidification et la migration de l'avifaune[7]. Il a été proposé de l'ajouter au chapelets des autres lagunes classées comme site Ramsar sur la côte Sud du cap Bon[7].

Références

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  1. (ar) « Populations, logements et ménages par unités administratives et milieux » [PDF], sur census.ins.tn (consulté le ).
  2. a et b (ar) « حمام الأغزاز" ... المدمرة البريطانية "هافوك" شاهد على التاريخ » [« Hammam Ghezèze, le destroyer britannique Havok est un témoin de l'histoire »], sur babnet.net,‎ (consulté le ).
  3. (en) « Interview with John Laraway », sur iwm.org.uk (consulté le ).
  4. (en) « Jenkins, Harry George (Oral history) », sur iwm.org.uk (consulté le ).
  5. Kamel Bouaouina, « Urgence de réhabiliter la sebkha de Hammam Ghezaz », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Association de protection de l’environnement de Hammam Ghezèze, « Circuit écotouristique au sein des dunes de Ras Melah et réhabilitation du cordon dunaire » [PDF], sur cepf.net (consulté le ).
  7. a et b Direction générale des forêts, « Fiche descriptive sur les zones humides Ramsar : lagunes du Cap Bon oriental » [PDF], sur rsis.ramsar.org, (consulté le ), p. 2.

Liens externes

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