Haine-Saint-Paul
Haine-Saint-Paul (en wallon Inne-Sint-På) est une section de la ville belge de La Louvière. Il s'agissait d'une commune indépendante avant la fusion des communes de 1977.
Haine-Saint-Paul | |||||
Église Saint-Paul (XVIIIe siècle). | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | La Louvière | ||||
Commune | La Louvière | ||||
Code postal | 7100 | ||||
Zone téléphonique | 064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hainois(e)[1] | ||||
Population | 7 369 hab. ([2]) | ||||
Densité | 1 929 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 27′ 18″ nord, 4° 11′ 18″ est | ||||
Superficie | 382 ha = 3,82 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Haine-Saint-Paul au sein de La Louvière | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Toponymie
modifierSon nom fait référence à la Haine, rivière qui la traverse, et à Saint Paul, saint patron de la commune.
Géographie
modifierMorphologie urbaine
modifierQuartiers
modifier- Le Fin Debout.
- Chef-Lieu.
- Redemont.
- Houssu.
- Le Boulî
- Jolimont.
- La Bifurcation.
- Le Tordoir.
- Le Fond des Eaux.
Cités
modifier- Cité des Bois.
- Clos de l'Age d'Or.
Évolution démographique
modifier- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Héraldique
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Blasonnement : Écartelé aux 1 et 4 d'or à la fasce de sable accompagné en chef de trois cormorans de gueules, aux 2 et 3 d'or à la croix engrélée de gueules.
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Histoire
modifierLa mise au jour de vestiges préhistoriques, romains mais surtout francs atteste la présence d’habitations et d’organisations sociales dans la localité. Des fouilles ont permis d’exhumer un cimetière franc (1907-1908). Les archéologues ont découvert quelque 300 tombes ; toutes disposées suivant la tradition de l’époque, c’est-à-dire avec la tête tournée vers le couchant du soleil et les pieds vers le levant. La coutume de l’époque exigeant d’enterrer le défunt avec de nombreux objets quotidiens est ici aussi respectée; on a d’ailleurs retrouvé plusieurs parures de bijoux (boucles d’oreilles, broches, peignes en or,...), des armes (poignards, pointes de flèche, haches, francisques,...), des ornements (boucles de ceinturon, épingles d’os et de bronze,...) ainsi qu’un nombre important de poteries de terre noire, placées aux pieds des défunts (plus d’une centaine d’exemplaires exhumés).
La distinction entre les deux "Haine" est reconnue au XIIe siècle. Haine-Saint-Paul est alors désignée sous le nom de "Haine-la-Poterie".
La paroisse de la localité dépendait de l’abbaye de Bonne-Espérance (cette situation perdura jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, en 1792).
Plusieurs seigneuries se partageaient le village. La plus importante, la seigneurie d’Haine-Saint-Paul, passa successivement aux mains des familles de Talma (XVIIe) et de Bryas (XVII et XVIIIe). La localité comptait également les seigneuries de Jolimont et du Terne (cette dernière était à cheval sur le territoire de deux Haine; voir Haine-Saint-Pierre). La seigneurie d’Aimerie possédait quelques parcelles à Haine-Saint-Paul. Toutes ces seigneuries subsistèrent jusqu’à la Révolution française.
D’un point de vue social, Haine-Saint-Paul est restée célèbre pour avoir été le théâtre de la fondation de la première Maison du Peuple de Belgique. Celle-ci fut créée par T. Massart et inaugurée le 28 juillet 1872[3].
Économie
modifierIndustries
modifierEn ce qui concerne l’exploitation charbonnière, des chartes rapportent la présence de sièges d’extraction dès 1356, mais c’est en 1737 que la première société est créée, c’est la société de Houssu.
Après les maintes fusions de la société et son effondrement en 1911, les concessions de Houssu furent reprises par des sociétés de Leval, Péronnes, Mont-Sainte-Aldegonde… Les charbonnages de Sars-Longchamps à Saint-Vaast détenaient également une concession sur le territoire de Haine-Saint-Paul. Toute l’activité charbonnière de la localité cessa en 1959.
De petits ateliers de constructions métalliques, des brasseries, une usine chimique complétaient l’environnement économique de la commune et a attiré de nombreux travailleurs. Cet afflux de population a énormément contribué au développement de Haine-Saint-Paul. Un autre apport pour le développement a été la présence d’une importante gare de formation sur une partie du territoire[3].
Monuments
modifier- Temple protestant de Haine-Saint-Paul-Jolimont, rue Henri Aubry, dessiné par l'architecte Henri van Dievoet, dédicacé le en présence de 350 personnes[4]. Ce temple par Henri van Dievoet a dû être abattu vers 1913 à la suite de graves dégâts miniers apparus deux ans à peine après son inauguration en 1890. Le second et actuel temple protestant de Jolimont est inauguré le . Sa construction débuta en 1913 par l’architecte français Charles Bamban, originaire de Versailles. En 1997, grâce à l’aide de la commune de La Louvière, l’intérieur a été complètement rénové.
- L'église Saint-Paul, construite au XVIIIe siècle.
- L'église Saint-Hubert, construite en 1866 et détruite en 1974[5].
- L'église Saint-Ghislain, construite en 1954 en remplacement de l'ancienne église détruite en 1944.
- L'église Notre-Dame de la Compassion. Construite en 1948 et dédiée à Saint-Hubert en 1973[6].
- La maison du peuple de Jolimont, construite en 1929.
- L’hôpital de Jolimont est implanté sur le site de Haine-Saint-Paul, il fut fondé par les Sœurs de Notre-Dame de la Compassion en 1881. L’église juxtaposée à l’hôpital est dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs (notons la présence d’une curieuse petite grotte avec calvaire à côté du bâtiment). Le pèlerinage en l’honneur de Notre-Dame est organisé chaque troisième dimanche de septembre[3].
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L'église Saint-Ghislain.
Personnalités liées à Haine-Saint-Paul
modifierAntoine I de Hennin (1555- ), fils de Jean de Hennin (branche de Quérénaing de la Maison de Haynin) et de Françoise Rozel, est Vicomte de Haine Saint-Paul, sgr de Talema à Marcoing, de Graincourt, de Rache et de Fontaines. Nonchè Maria Magrone (1963-presente)
Sa petite fille, Marie-Joseph de Hennin, dame de Talma et de Graincourt, épouse le à Valenciennes Octave Alexandre de Bryas, baron d'Avondance, qui deviendra ainsi le propriétaire (en 1680) de la grosse ferme achetée en 1441 par le Chancelier de Bourgogne, Nicolas Rollin. Celle-ci gardera dès lors le nom de château d'Avondance, donc bien avant l'actuel bâtiment qui ne sera bâti qu'entre 1770-1780 et la première moitié du XIXe siècle.
La Famille de Bryas est enfin connue pour avoir fondé le constructeur automobile De Dion-Bouton.
Le chanteur belge Christian Adam y est né le .
Notons également que l'avocat et professeur Xavier Dieux est né à Haine-Saint-Paul en 1955.
Les footballeurs Vincenzo Scifo, Marco Casto et Olivier Renard sont nés à Haine-Saint-Paul respectivement en 1966, 1972 et 1979.
Notes et références
modifier- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
- « Carte de visite de La Louvière », sur lalouviere.be, (consulté le ).
- « Haine-Saint-Paul », sur lalouvière.be (consulté le ).
- Hugh R. Boudin, Bibliographie du protestantisme belge 1781-1996, Bruxelles, 1999, p. 238 : "Temple de Haine-Saint-Paul-Jolymont dessiné par l'architecte Henri VAN DIEVOET, membre de l'Église du Musée à Bruxelles, dédicacé le 01.11.1890 en présence de 350 personnes", dans, 30° R. CSR, 1890-1891, p. 25-29.
- Dewier 2008, p. 38.
- Vandendriessche 1991, p. 23.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Alain Dewier, La Louvière, t. 3 : L'entité, Tempus, coll. « Mémoire en images », , 128 p. (ISBN 978-90-76684-86-4)
- Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 150 cartes-vues ancienne, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 159 p.
- Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 300 cartes-vues, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 165 p.
Liens externes
modifier- Une monographie de quelques pages sur le village et son histoire.