Hachette Livre

maison d'édition française
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Hachette Livre, ou simplement Hachette, est un groupe d'édition français fondé en 1826 par Louis Hachette. Au fil de ses acquisitions, il est le premier éditeur en France depuis 2004, et le deuxième éditeur en Espagne.

Hachette Livre
Repères historiques
Création 1826 (il y a 198 ans)
Fiche d’identité
Statut Groupe d'édition
Siège social 58, rue Jean-Bleuzen, Vanves (France)
Dirigée par Arnaud Lagardère[1]
Collections Hachette Tourisme, Hachette Littératures, Hachette Pratique, Hachette Education, Hachette Collection
Langues de publication français
Société mère Lagardère Publishing (Lagardère SCA) , Vivendi
Filiales Dilibel, Diffulivre, Marabout, Larousse, Armand Colin, Stock, JC Lattès, Hatier, Grasset, Fayard, Dunod, Calmann-Lévy, Mille et une nuits, Hachette Jeunesse, Pika Édition, LGF (à 60 %, Le Livre de poche et Audiolib).
Effectif 1 587 (2018)
Site web hachette.com
Préfixe ISBN 978-2-01Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires 2,4 milliards d’euros (2021)[2]
Résultat net 246 millions d’euros (2020)[2]
Environnement sectoriel
Principaux concurrents Humensis, Groupe Madrigall, Editis, Média participations

Outre sa propre marque, Hachette contrôle les éditions Armand Colin, Calmann-Lévy, Chêne, Dunod, Harrap's, Hatier, Fayard, Foucher, Grasset, Larousse, JC Lattès et Stock.

Il fait partie des 10 principaux conglomérats d'édition avec 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel en 2020.

Hachette est détenu par Lagardère Publishing, une filiale du groupe Lagardère depuis 1981. En 2023, la Commission européenne autorise le rachat de Lagardère par le groupe Bolloré, qui avait annoncé son intention de prendre le contrôle du groupe Lagardère en 2021 via une OPA. En revanche, la fusion prévue par Bolloré de sa filiale Editis avec Hachette pour créer un géant de l'édition est avortée, Bolloré étant obligé de céder Editis pour racheter Hachette[3].

Histoire

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Un éditeur scolaire

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Affiche-catalogue de L. Hachette et Cie pour les livres d'étrennes de 1869.

Alors qu'il désirait devenir enseignant, Louis Hachette rachète le brevet de libraire (et sous-entendu d'éditeur) et le fonds de Jean-François Brédif situé à Paris, au 1 rue Serpente, puis ouvre boutique au 12 rue Pierre-Sarrazin, qu'il nomme la « Librairie L. Hachette »[4]. Située près de l’École de médecine, elle reçoit en 1832, des commandes du ministère de l’Instruction publique pour des manuels d'éducation élémentaire. À la suite de la loi Guizot, il est nommé en 1836, « libraire de l'Université ». En 1840, le notaire Henri Breton, devenu son beau-frère par alliance, injecte des capitaux dans l'entreprise. Il fonde ses premiers périodiques, la Revue de l'instruction publique, le Journal des Lycées et le Manuel général de l'instruction primaire. Il se positionne comme un éditeur scolaire par excellence.

Les « bibliothèques » pour tous

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Avant 1850, Louis Hachette, s'inspirant du modèle britannique, fait installer dans chaque gare ferroviaire un point de vente de livres, qui non seulement propose sa production mais aussi celles de ses concurrents : la « Bibliothèques des Chemins de fer » est née. Il met au point un premier système de messagerie et d'office[5]. En 1855, il lance le Journal pour tous, périodique de littérature populaire en feuilletons illustrés qui connaît un succès immédiat. Il lance également des guides de voyages, en rachetant le fonds Joanne (1850), qui accompagne le développement du réseau ferré, puis dans cette lignée, en 1860, le périodique Le Tour du monde. En 1856, il signe un contrat d'exclusivité avec la comtesse de Ségur et fonde dans la foulée la Bibliothèque rose. En 1864, la librairie Louis Hachette devient le premier éditeur européen spécialisé dans l'ouvrage scolaire et les guides, mais l'édition de fictions commence à gagner du terrain.

D'un monopole l'autre

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La librairie Hachette à l'angle du no 79 boulevard Saint-Germain et de la rue Hautefeuille, Paris 6e, 1909.

Après la mort du fondateur, la « Librairie L. Hachette et Cie » est en situation de quasi-monopole pour les manuels scolaires, mais les lois Jules Ferry (1881-1882) l'obligent à se diversifier, ce qui permet à d'autres éditeurs scolaires d'émerger[6].

Jusqu'en 1896, Hachette possédait 1 200 bibliothèques de gare, soit un quasi-monopole, mais là encore, le Gouvernement français, via Adolphe Turrel, intervient et oblige les compagnies privées de chemin de fer à ne pas renouveler leurs contrats avec Hachette, qui décide alors de renforcer son pôle distribution, et fonde les Messageries Hachette, devenant en quelques années, après avoir racheté ses principaux concurrents, le plus gros distributeur français d'ouvrages[7]. En 1900, la maison reprend à Armand Colin ses collections scolaires. En 1902, c'est le lancement de La Vie heureuse, un magazine très inspiré des productions de l'éditeur Pierre Lafitte, et qui va donner naissance au prix littéraire du même nom[8]. En 1914, la maison de Pierre-Jules Hetzel, l'éditeur de Jules Verne, est intégrée au groupe. Le chiffre d'affaires atteint 60 millions de francs-or. Les locaux s'étendent entre la rue Pierre-Sarrazin, les boulevards Saint-Germain et Saint-Michel (ces bâtiments existent toujours mais ont changé de propriétaires). En 1917, le rachat d'une partie des actifs des Éditions Pierre Lafitte est entériné : Hachette devient alors un acteur important de l'édition de journaux[9].

L'entre-deux-guerres

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En 1919, Hachette devient une société anonyme, puis, en 1922, grâce à Paribas, entre en bourse avec un capital émis de 33 millions. Durant les années 1920-1930, la production de livres triple, car Hachette investit la littérature générale et le secteur jeunesse, puis reprend la distribution en exclusive de Gallimard (1932) et de Fasquelle (1935), à travers un département de plus en plus central, les Messageries Hachette, qui comprend également des titres de presse. En 1934, l'éditeur s'associe à Paul Winkler pour le lancement du Journal de Mickey. Durant la Seconde Guerre mondiale, la famille Hachette perd le contrôle de ses filiales à l'étranger et de sa distribution, mais reprend la tête de son groupe en 1945, ainsi que du monopole de distribution, pourtant brisé par le Gouvernement provisoire : avant 1950, les NMPP passe sous le contrôle du groupe Hachette[10].

L'expansion mondiale

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Ancien logo de la maison d'édition.

Surnommé « la pieuvre verte[11] », Hachette assume, depuis la fin du XIXe siècle, la distribution des livres et de la presse en France. En 1953, en créant avec Henri Filipacchi la collection Le Livre de poche à travers sa filiale la Librairie générale française, elle fédère les fonds de plus de 37 maisons d'éditions jusqu'au début des années 1970. Elle finit par racheter Tallandier, puis Grasset (1954), Fayard (1958), Fasquelle (1959) et Stock (1961). En 1972, Gallimard décide d'assurer sa propre distribution et pocketisation. Dans les années qui suivent, le cours de l'action Hachette s'effrite. En novembre 1976, l'un des derniers héritiers de Louis Hachette, Ithier de Roquemaurel (1914-1996)[12], quitte la présidence, et est remplacé par Jacques Marchandise-Franquet (1908-2002)[13]. Après une vague de licenciements, Hachette est racheté en par un groupe industriel d'armement, Matra, ce qui est une première en France, puis passe sous la direction de Jean-Luc Lagardère en 1981, qui baptise le nouveau groupe Matra-Hachette. En 1987, ce dernier crée l'entité Groupe Livre Hachette, et entame une reconversion de la holding en la spécialisant dans les médias[14].

Une vague d'acquisition a lieu à l'international en 1988 : c'est d'abord le groupe espagnol Salvat, puis l'Américain Grolier, et enfin les Britanniques Orion, Cassell, et Octopus.

En 1992, la holding prend le nom de Lagardère. En 1996, Groupe Livre Hachette fusionne avec Hatier[15], le chiffre d'affaires monte à 4,6 milliards de francs, mais l'année suivante, Havas Publications Édition, via le groupe Presses de la Cité, devient le numéro un français du livre et de la presse.

En 2004, à la suite de l'éclatement de la holding Vivendi, Hachette acquiert les Éditions Larousse, Dunod, Dalloz, Armand Colin, le Britannique Hodder Headline, puis en 2006, l'activité d'édition papier de Time Warner.

Le , Hachette et Phoenix Publishing & Media Group (PPMG), un important éditeur chinois (son chiffre d'affaires dépasse 1 milliard d'euros en 2008), annoncent la mise en place d'une joint-venture commune en Chine détenue à 50 % pour PPMG, 1 % par Yilin (une filiale de PPMG) et 49 % par Hachette[16].

En , le projet d'achat de l'éditeur américain indépendant The Perseus Books Group est suspendu[17].

Hachette reste le premier distributeur de livres en France et dans le monde francophone. À partir de son Centre de distribution du livre (CDL) de Maurepas jugé « très performant »[18], et de ses centres régionaux à Nantes, Lyon et en Suisse, Belgique et Canada, il distribue environ 250 millions de livres par an.

Ses archives, accessibles jusqu'en 1984 sont, fait rare, classées « archives historiques » depuis un arrêté du [19] et sont conservées depuis 1995 à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine[20].

Accords sur les contenus numériques

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Hachette, parmi d'autres éditeurs de livres numériques, est accusé de s'être entendu avec Apple pour « pouvoir fixer eux-mêmes les prix des livres numériques, par le biais du "contrat d'agence" » imposé à d'autres distributeurs comme Amazon.com augmentant le prix de chaque livre de 1 à 3 dollars pour l'acheteur. Le , Hachette trouve un accord avec le département de la Justice des États-Unis, permettant aux distributeurs de choisir leurs prix et imposant aux éditeurs de cesser leur accord avec Apple.

En 2011, Google et Hachette Livre annoncent la signature d'un accord sur la numérisation d’œuvres épuisées de la maison d’édition française par le géant américain[21].

Hachette Livre est signataire de la Charte de l’édition en format accessible de l’Accessible Books Consortium[22].

Acquisitions récentes

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Hachette Livre à Malakoff.

Le , Disney revend le catalogue de titres adultes et hors fiction de Hyperion à Hachette Book Group et reprend les franchises et publications internes[23].

En , Hachette annonce l'acquisition de l'activité édition de Perseus Books, le sixième éditeur généraliste américain[24], éditant 700 livres par an pour un montant inconnu[25]. En , Hachette abandonne l'acquisition de Perseus Books, dans un contexte de grande tension avec Amazon.com[26]. En , une seconde tentative d'acquisition de cette entreprise réussit[27].

En , Hachette acquiert 24 % de l'éditeur russe Azbooka-Atticus, après avoir déjà acquis 25 % de cet éditeur en 2011[28].

Le , Hachette Livre quitte son ancien siège du quai de Grenelle pour emménager dans un nouvel ensemble conçu par Jacques Ferrier à Vanves (Hauts-de-Seine). Ce déménagement clôt la rationalisation des implantations immobilières du groupe démarrée en 2014 avec le déménagement d'Hachette Book Group USA à New York et celui de Hachette UK à Londres en 2015[29].

Le , Hachette Livre annonce la signature d'un protocole d'accord portant sur l’acquisition des Éditions Kero qui a publié plusieurs best-sellers depuis sa création en 2012[30].

En , Hachette Livre fait l'acquisition d'une participation majoritaire dans la société britannique d'applications mobiles Brainbow Ltd[31].

En février 2021, Hachette annonce avoir acquis la société française d'édition de jeux de société Sorry we are French. Cette acquisition confirme la volonté du groupe d'édition d'investir dans le monde des jeux de société[32]. En août 2021, Hachette annonce l'acquisition de Workman Publishing pour 240 millions de dollars[33],[34].

En février 2022, le Groupe Hachette absorbe l'éditeur Bragelonne, spécialiste de la science-fiction et de la littérature fantasy[35].

Rachat par le groupe Bolloré

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Yannick Bolloré fin 2021[36] puis Vincent Bolloré début 2022[37] annoncent leur intention de racheter le groupe Hachette pour le faire fusionner avec le groupe Editis[37]. L'intention de Vincent Bolloré suscite plusieurs inquiétudes, liées à la concentration importante de l'édition française en un groupe unique qui en résulterait[38]. Plusieurs acteurs du monde du livre expriment par ailleurs leur crainte que Vincent Bolloré se serve des maisons d'éditions du groupe pour contribuer au déploiement d'idées réactionnaires et promouvoir des auteurs d'extrême-droite, comme cela avait été fait dans les médias rachetés par le groupe Bolloré, depuis le rachat d'I-Télé en 2016[39],[40].

En février 2022 se monte le collectif StopBolloré, réunissant plusieurs acteurs du monde du livre opposés au rachat d'Hachette[41]. Début 2023, les représentants des librairies, auteurs et éditeurs opposés au projet rencontrent Philippe Bélaval, conseiller culture d'Emmanuel Macron, à l’Élysée[42].

Le 9 juin 2023[3], la Commission européenne valide le projet de rachat du groupe Hachette[43], en fixant plusieurs conditions, en particulier la cession d'Editis afin d'éviter la concentration de l'industrie française du livre en un groupe unique[3]. La fin de l'opération de rachat est annoncée le 21 novembre 2023[44] ; Arnaud Lagardère devient PDG d'Hachette Livre[45].

En mars 2024, la direction du groupe Hachette impose Lise Boëll, éditrice proche de l'extrême-droite[46], chez la maison d'édition Fayard. La directrice générale de Fayard, Isabelle Saporta, s'oppose à cette arrivée et est licenciée le mois suivant[47]. L'affaire est interprétée comme étant en lien avec le projet politique de « combat civilisationnel » porté par Vincent Bolloré[48], et laisse craindre une autocensure de la part des autres éditeurs du groupe Hachette[46].

Siège social

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Le siège jusqu'en 2015 au 43 quai de Grenelle, Paris 15e.

Situation économique

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Hachette Livre enregistre en 2000 un chiffre d'affaires de 830 millions d'euros. Le chiffre d'affaires connaît une forte croissance au milieu et à la fin des années 2000 et tout particulièrement en 2004. Il passe ainsi de 959 millions d'euros en 2003 à 1,644 milliards en 2005.

La décomposition de cette forte hausse montre qu'elle est marginalement due à la croissance organique du groupe (qui représente 104 millions d'euros sur les 685 millions d'euros de croissance du chiffre d'affaires) mais surtout aux acquisitions de plusieurs branches d'Editis (qui en représente 346 millions) et Hodder Headline (235 millions). Time Warner Book Group qui est définitivement incorporé au groupe Hachette Livre en 2006 avait aussi un chiffre d'affaires estimé à 460 millions d'euros pour l'année 2005[51],[52].

Depuis 2009, le chiffre d'affaires de Hachette Livre tend à stagner, voire à reculer : selon Publishers Weekly, il accuserait une contraction de plus de 10 % entre 2013 et 2014[53]. De fait, après un pic à 2,273 milliards d'euros en 2009, il recule dans les années suivantes (sauf en 2012) et atteint 2,004 milliards d'euros en 2014. Il faut attendre 2015 pour que le chiffre d'affaires d'Hachette Livre connaisse un vigoureux rebond (+ 10 % par rapport à 2014).

Si le chiffre d'affaires de Hachette ne croît pas particulièrement entre 2000 et 2003, la marge opérationnelle du groupe connaît une forte augmentation et passe de 7 % en 2000 à 11,1 % en 2003 et est relativement stable jusqu'en 2008 inclus. L'année 2009 est exceptionnelle de ce point de vue avec une marge opérationnelle qui monte à 13,2 % avant de rechuter en 2010 au même niveau qu'en 2008. Ainsi, le résultat opérationnel atteint un niveau record de 301 millions d'euros pour l'année 2009.

Gouvernance

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Jean-Luc Lagardère contrôle Hachette depuis 1980 ; il en est le président-directeur général de 1981 à 1992. Par Hachette, il entre en au capital de La Cinq et en prend le contrôle total. L’opération se termine par la liquidation de la chaîne, qui engloutit tous les fonds propres du groupe[54]. La facture totale pour Hachette s'élève à plus de 3,5 milliards de francs[55]. J.-L. Lagardère est convaincu que la solution pour éviter la faillite et le dépeçage d'Hachette passe par la fusion avec Matra[55]. Il parvient à ses fins et Matra-Hachette, qui deviendra plus tard Lagardère SCA, est créé. Pour bénéficier d’une réduction d’impôt considérable sur ses bénéfices futurs, c’est Hachette qui absorbe juridiquement Matra. Grâce au statut de société en commandite par actions, Jean-Luc Lagardère conserve le contrôle de la gestion avec quelque 10 à 13 % des actions[56].

En 1981, Jean-Claude Lattès, après avoir cédé sa maison d'édition au groupe Hachette, devient directeur général du groupe Livre qu’il redresse et internationalise, notamment par l'achat des encyclopédies américaines Grolier. Il quitte le groupe en 1991, et Jean-Luc Lagardère nomme à sa place Jean-Louis Lisimachio.

En 2003, c'est Arnaud Nourry qui est nommé président d'Hachette Livre par Arnaud Lagardère en remplacement de Jean-Louis Lisimachio[2]. Depuis cette date, Hachette Livre est devenu un groupe international, réalisant 70 % de son chiffre d’affaires en dehors de la France, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni[57].

Le 29 mars 2021, Arnaud Nourry est démis de ses fonctions par Arnaud Lagardère et quitte le groupe. Les mois précédents, il s'était opposé à tout éventuel démantèlement du groupe ou à un rapprochement avec son concurrent Editis, dont la maison mère, Vivendi, est détenue par Vincent Bolloré[57].

Arnaud Nourry est remplacé à la tête de Lagardère Publishing par le secrétaire général et cogérant du groupe Lagardère, Pierre Leroy[57], un proche d’Arnaud Lagardère[2],[58].

Le 8 novembre 2023, le conseil d'administration d'Hachette Livre nomme Arnaud Lagardère président-directeur général d'Hachette Livre, en remplacement de Pierre Leroy, qui (re)devient directeur général délégué du groupe Lagardère. Arnaud Lagardère reste de surcroît PD-G du groupe à son nom[1]. Le 13 novembre 2023, Stéphanie Ferran est nommée directrice générale d'Hachette-Livre[59].

Sociétés d'édition d'Hachette Book Group

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Algérie

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Brésil

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  • Escala Educacional
  • Larousse do Brasil
  • Hachette-Phoenix (鳳凰阿歇特; 2010)

Espagne

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  • Bruño
  • Salvat Editores (1869 – rachat 1988)
  • Grupo Anaya (Anaya, Alianza Editorial, Piramide, Cátedra, CGA...)
  • SPES (Dictionnaires)

États-Unis

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  • Hachette Fascicoli (2000)

Mexique

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  • Larousse México S.A. de C.V.
  • Grupo Patria Cultural (2007 ; filiale d'Anaya)

Pologne

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  • Wiedza i Życie[69], devenue en 2001 Hachette Polska[70] (conservé comme nom de collection)
  • Larousse Polska[71] intégré en 2008 dans Hachette Polska

Royaume-Uni

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Hachette UK Company, dont :

Notes et références

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  1. a et b « Édition : Arnaud Lagardère nommé PDG de Hachette Livre » sur lefigaro.fr, le .
  2. a b c et d Sandrine Cassini et Nicole Vulser, « Les dessous de l’éviction du patron d’Hachette Livre, Arnaud Nourry, par Arnaud Lagardère », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c « Fusion avortée entre Editis et Hachette : comment les rêves de grandeur de Bolloré se sont envolés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Jean-Yves Mollier, Louis Hachette, 1800-1864 : le fondateur d'un empire, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-60279-4), p. 130-135
  5. Archives de l'Imec : Les Nouvelles Messageries de la presse parisienne.
  6. « Réseau de bibliothèques de gare et du métropolitain, et messageries Hachette dans l’aire parisienne (1870-1914) » par Karine Taveaux, In: Christian Delporte (dir.), Médias et villes (XVIIIe – XXe siècle), Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 1999, p. 73-86.
  7. Archives de l'Imec, notice en ligne.
  8. « Discours pour les 100 ans du Femina », sur Culture.gouv.fr
  9. Pascal Fouché (dir.), Chronologie de l'édition française (Kéo, 2023), moteur de recherche en ligne.
  10. Jean-Yves Mollier, « Chapitre 9. La naissance des Nouvelles messageries de la presse parisienne », in: L'Âge d'or de la corruption parlementaire (1930-1980), Perrin, 2018, p. 215-250.
  11. Jean-Marie Charon, sociologue, chercheur au CNRS, Centre d’Étude des Mouvements Sociaux (CNRS-EHESS), « Stratégies pluri-médias des groupes de presse », Les Cahiers du journalisme n° 20, (consulté le ) : « Dans les années 1950, puis 1960, un groupe comme Hachette – « la pieuvre verte », disait-on à l’époque […] », p. 65.
  12. « Décès d'Ithier de Roquemaurel, ancien PDG d'Hachette », In: Libération, 7 novembre 1996.
  13. « Jacques Marchandise », Nécrologie, In: Les Echos, 3 octobre 2002.
  14. « Histoire d'Hachette », sur observatoire-omic.org.
  15. Pierre de Gasquet, « Hachette boucle la reprise d'Hatier », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  16. « Hachette Livre signe un partenariat avec Phoenix Publishing & Media Group (PPMG) pour la création d'une société commune en Chine », sur lagardere.com, (consulté le ).
  17. « Hachette Calls Off Perseus Book Purchase », In: The Wall Street Journal, 7 août 2014.
  18. « La société Hachette au XXe siècle » par Philippe Schuwer, In: Dictionnaire encyclopédique du livre, Paris, Cercle de la librairie, 2005, tome II, p. 451.
  19. Arrêté du 29 mars 2002 portant classement d'archives historiques, JORF no 85 du 11 avril 2002, p. 6406, texte no 32, NOR MCCB0200244A, sur Légifrance.
  20. « Le Fonds Hachette classé Monument historique », La Lettre, Institut mémoires de l'édition contemporaine, no 1,‎ été-automne 2003, p. 17 (ISSN 1165-3752, lire en ligne).
  21. « Accord Hachette-Google : Mitterrand “se félicite” » sur actualitte.com.
  22. (en) « ABC Charter for Accessible Publishing Signatories »
  23. Hachette To Buy Disney’s Hyperion Adult Trade Imprint.
  24. Clément Solym, « Perseus Books entrera dans le giron du groupe Hachette », sur Actualitté, .
  25. « Hachette Books to buy Perseus Books », Reuters, 24 juin 2014.
  26. Hachette Book Group drops plan to buy Perseus, Andrew Callus et Supantha Mukherjee, Reuters, 8 août 2014.
  27. Hachette se renforce sur le marché américain de l’édition grâce à l’acquisition de Perseus, lemonde.fr, 1er mars 2016.
  28. Nicolas Gary, « Hachette poursuit son engagement en Russie avec Azbooka-Atticus », sur Actualitté, .
  29. Lagardère, « Repères 2015-2016 », (consulté le ).
  30. Lagardère, « Hachette Livre se porte acquéreur des Éditions Kero », (consulté le ).
  31. « Hachette livre s'offre l'éditeur de jeux cognitifs Brainbow » sur fusacq.com.
  32. Isabel Contreras, « Hachette rachète Sorry we are French », sur Livres Hebdo, (consulté le ).
  33. Nicolas Madelaine, « Hachette Livre acquiert l'américain Workman Publishing pour 240 millions de dollars », sur Les Échos, .
  34. (en) Elizabeth A. Harris et Alexandra Alter, « Hachette to Buy Workman for $240 Million as Publishing Continues Consolidation », sur The New York Times, .
  35. « Hachette Livre absorbe l'éditeur Bragelonne, spécialiste de la fantasy et de la science-fiction », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  36. Centre France, « Edition - Yannick Bolloré (Vivendi) défend le projet de rachat du groupe Hachette à la Foire du livre de Brive », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  37. a et b « ENQUÊTE. Culture, médias, édition... Vincent Bolloré, le "super influenceur" qui ne cesse d'agrandir son réseau », sur Franceinfo, (consulté le )
  38. « Pourquoi le projet de rachat d'Hachette par Vincent Bolloré inquiète le monde du livre », sur Franceinfo, (consulté le )
  39. « Le rachat d’Hachette par Vivendi suscite toute une gamme d’inquiétudes chez les auteurs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  40. Marie Lallouet, « Vincent Bolloré et l’édition : avis de tempête », La Revue des livres pour enfants, no 324,‎ , p. 154-160 (lire en ligne [PDF])
  41. « Concentration : “Bolloré devient le Monsanto de l’édition“ », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  42. « Hachette : l'Élysée reçoit les opposants au projet de rachat par Vivendi », sur ActuaLitté.com (consulté le )
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  44. « Et Vivendi finit par avaler Lagardère », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  46. a et b « Fayard repris en main par Vivendi : chez Hachette, la méthode Bolloré déjà à l’œuvre », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  47. « Hachette Livre licencie Isabelle Saporta à la tête de Fayard pour "différends stratégiques" », sur Franceinfo, (consulté le )
  48. « Université Paris Cité - Service d'authentification - Stale Request », sur auth.u-paris.fr (consulté le )
  49. Voir sur chantier-58-bleuzen.vanves.fr.
  50. Fabrice Piault, « Arnaud Nourry inaugure et baptise le nouveau siège d'Hachette Livre », sur Livres Hebdo, (consulté le ).
  51. (en) Lagardère, « Hachette Livre - Investor Day », (consulté le ).
  52. (en) Lagardère, « Hachette Livre - Investor Day », (consulté le ).
  53. Cette contraction doit s'entendre compte tenu de la baisse de l'euro et de la hausse du dollar : cf. « The World's 57 Largest Book Publishers, 2015 », In: publishersweekly.com, en ligne.
  54. « La Cinq, une faillite hors du droit commun » sur lesechos.fr.
  55. a et b « Hachette se restructure après un énorme revers de sa chaîne La Cinq » sur lesoir.be.
  56. Comme associé gérant à titre personnel, il est responsable du passif sur ses biens propres.
  57. a b et c Nicole Vulser, « Arnaud Nourry démis de ses fonctions à la tête d’Hachette Livre par Arnaud Lagardère », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  58. (en) « Les Barons de la Bourse : Pierre Leroy », Zone Bourse.
  59. « Stéphanie Ferran devient directrice générale déléguée d’Hachette Livre », sur Livres Hebdo
  60. Alexandra Alter, « Hachette Reaches New Deal With Perseus Books », sur NYTimes.com,
  61. Elizabeth A. Harris et Alexandra Alter, « Hachette to Buy Workman for $240 Million as Publishing Continues Consolidation », sur NYTimes.com,
  62. Jim Milliot |, « Hachette Completes Worthy Publishing Purchase », sur PublishersWeekly.com
  63. « La bataille d’Astérix : La contre-offensive d’Albert Uderzo », sur ActuaBD
  64. Nicolas Gary, « Hachette Livre absorbe Bragelonne, éditeur de fantasy et SF », (consulté le )
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Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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