HEC Jeunes Filles

ancienne école de commerce française

L'École de Haut enseignement commercial pour les jeunes filles, ou HEC Jeunes Filles est une école supérieure de commerce et de gestion française, réservée aux femmes, qui fonctionne de 1916 à 1975.

HEC Jeunes Filles
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
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Fondatrice
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Histoire

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Louli Sanua en 1918.
  • À la création de l'école en 1916, sa fondatrice, Louli Sanua, sélectionnait des bachelières. Elle souhaitait que les femmes accèdent à l'indépendance financière par le salariat. La fondation a lieu dans le contexte particulier de la Première Guerre mondiale, lorsqu'un certain nombre de femmes remplacent dans leurs fonctions les hommes partis combattre[1].
  • Initialement dénommé EHEC, l'établissement est renommé HECJF en 1918. L'année suivante, il s'installe à la Sorbonne puis en 1924 au 15 rue Mayet (6e arrondissement de Paris)[1].
  • En 1924, Louli Sanua vend l'école à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, qui possède déjà l'École supérieure de commerce de Paris (ESCP), créée en 1819, et l'École des Hautes études commerciales (HEC), créée en 1881[1], deux écoles alors non mixtes.
  • En 1949, HECJF s'installe dans un hôtel particulier situé 98 avenue Raymond-Poincaré (16e arrondissement de Paris)[1],[2],[3].
  • À partir de 1954, le recrutement pour le concours d'entrée à HECJF se fait après une année de classe préparatoire, en prépa HEC (nom générique de l'étape).
    Au fil du temps, la sélection se fait plus rude, et deux années de préparation sont plus souvent nécessaires pour accéder au cursus en trois années de l'école HECJF.
  • Au début des années 1970, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris décide d'introduire la mixité dans l'ensemble de ses établissements.
  • À partir de 1973, les concours d'accès à HEC et à l'ESSEC s'ouvrent aux femmes, ainsi que ceux de l'ESCP et de l'EAP. HECJF ferme ses portes en 1975, année de sortie de la dernière promotion[1].

Le diplôme HECJF, reconnu par l’État, a permis par un décret de 1950 l'accès au concours de l'École nationale d'administration (ENA), comme le diplôme HEC. Il octroyait aussi des crédits sur le parcours de l’expertise comptable (Diplôme d'études comptables supérieures, DECS).

L’ex-commission technique d’homologation des titres et diplômes de l’enseignement technologique (CTH) le faisait figurer sur la liste les diplômes reconnus pour enseigner l'économie et la gestion dans les lycées et pour se présenter au concours externe de l'agrégation du second degré (cf. agrégation féminine).

Le diplôme HECJF permettait également d’aller étudier dans une université américaine pour obtenir un Master of Business Administration (MBA).

Outre les matières habituellement enseignées dans les écoles de commerce (gestion, économie, droit, marketing, informatique, deux langues étrangères…), l’enseignement à HECJF a aussi présenté la particularité, jusqu'au début des années 1970, d'accueillir les nouvelles recrues avec un premier trimestre au cours duquel elles pouvaient également apprendre la sténo et la dactylo, comme des « travaux pratiques », pouvant s'avérer utiles.

Les diplômées

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L'association des diplômées

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  • L'association des diplômées HECJF est fondée à Paris le (J.O. du 7 janvier 1918), et déclarée d'utilité publique par décret du . Elle est probablement la plus ancienne association de femmes de l'enseignement supérieur. À New York, l'association HECJF a été représentée au sein de l'Association des Amis des Grandes Écoles de France (AAGEF).
  • Au , l’association des diplômées HECJF est intégrée au sein de l’association des diplômés HEC Paris, devenant HEC Paris Alumni, à la suite de décisions votées par l’assemblée générale de chacune des associations le [4].
  • La fusion de ces deux associations reconnues d’utilité publique est rendue officielle par un décret du 19 juin 2013, paru au Journal officiel daté du [5].

Personnalités liées à l'école

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Directrices

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  • Louli Sanua jusqu'en 1941.
  • Anne-Marie Ginèbre (1941-1957)
  • Yvette Ménissez

Autres personnalités

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Étudiantes

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Durant sa soixantaine d'années d'existence, HECJF a formé plus de 4 000 étudiantes[1].

Références

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  1. a b c d e f et g Film HECJF, un siècle de marche de femmes vers l'égalité, retraçant l'histoire de l'école dans son contexte, en particulier celui de l'évolution des droits des femmes.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Avenue Raymond-Poincaré », p. 322.
  3. Ecole de haut enseignement commercial pour les jeunes filles. H.E.C.J.F. 98, av. Raymond-poincaré, Paris XVIe, Volume 28 de Documentation scolaire, ministère de l'Éducation nationale, Bureau universitaire de statistique et de documentation scolaires et professionnelles, 1967.
  4. Extrait de la Revue Hommes et Commerce HEC no 349, juin-juillet 2012.
  5. Journal officiel du 21 juin 2013.
  6. a et b Marielle Delorme-Hoechstetter, « Aux origines d'HEC Jeunes Filles, Louli Sanua. », Travail, genre et sociétés, Paris, no 4,‎ , p. 77-91 (ISSN 1294-6303, lire en ligne).
  7. « Gouvernance », sur Vetoquinol, (consulté le ), p. 106.
  8. L.-E. J., « Elisabeth Bukspan », sur Les Échos, (consulté le ).
  9. Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus Politicus, éditions Albin Michel, 2006, p. 186.
  10. « Rothschild & Cie Luce Gendry Marc-Olivier Laurent », sur Les Échos, (consulté le ).
  11. « Biographie Jacqueline Grapin », sur whoswho.fr (consulté le ).
  12. « Qui est Michèle Lamarche, la banquière de Lazard qui conseille l’Etat grec ? », sur efinancialcareers.fr/, (consulté le ).
  13. « Mme Françoise Malrieu », sur lesbiographies.com (consulté le ).
  14. « Françoise Montenay », sur LSA, (consulté le ).
  15. « Observatoire du management alternatif », sur youscribe.com (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Marielle Delorme-Hoechstetter : Louli Sanua et l'école de haut enseignement commercial pour les jeunes filles (HECJF) - Genèse d'une grande école féminine (1916-1941), mémoire de DEA, EHESS, 1995.
  • Marielle Delorme-Hoechstetter, « Aux origines d'HEC Jeunes Filles, Louli Sanua. », Travail, genre et sociétés, Paris, La Découverte, no 4,‎ , p. 77-91 (ISSN 1294-6303, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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