Hôtel de ville de Rennes
L'hôtel de ville de Rennes est un édifice administratif du XVIIIe siècle situé à Rennes, en France.
Destination initiale |
Mairie et présidial |
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Destination actuelle |
Mairie |
Style |
Baroque |
Architecte | |
Construction |
1734-1743 |
Propriétaire |
Ville de Rennes |
Gestionnaire |
Ville de Rennes (d) |
Patrimonialité |
Département | |
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Commune |
Coordonnées |
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Localisation
modifierElle est située place de la mairie en face de l’opéra de Rennes. La station de métro la plus proche est République.
Histoire
modifierLa mairie de Rennes est construite de 1734 à 1743 par Jacques V Gabriel à la suite du grand incendie de Rennes en 1720. Les plans définitifs sont validés par le conseil municipal le , alors que Toussaint-François Rallier du Baty était maire. Quelques semaines après son décès, la cérémonie de la pose de la première pierre a lieu le et démarre sa construction[1],[2].
Elle a hébergé dans son aile nord les facultés de droit[3] et de sciences[4] de 1840. Le cabinet de chimie, occupé en particulier par le professeur Faustino Malaguti jusqu'en 1855, se trouvait dans l'actuel bureau du maire[5],[6].
Elle a été considérablement remaniée par Emmanuel Le Ray lors du premier mandat de Jean Janvier ; lors de sa prise de fonction ce dernier la considérait comme « indigne d’un chef-lieu, même de bien moindre importance que Rennes »[7]. Un escalier monumental est construit dans le pavillon sud et des aménagements intérieurs sont réalisés afin de rendre les locaux plus fonctionnels.
Elle accueille la plupart des services municipaux. L’ensemble est composé de deux édifices classiques reliés par un décrochement en quart de cercle, avec la tour de l'horloge en retrait. L’aile nord de l’hôtel de ville abrite le « Panthéon rennais », une salle à la mémoire des morts des deux guerres mondiales, de la guerre d'Algérie et de la guerre d'Indochine[8]; sa construction a été décidé sous la municipalité Janvier dès le . L'aménagement de cet espace est l'œuvre de l'architecte Emmanuel Le Ray. La conception du décor peint, long de 26 mètres, a été confié au peintre Camille Godet. Ce dernier s'est appuyé sur ses croquis ramenés du front pour représenter les soldats français et alliés. Les études préparatoires à ce décor sont conservées par l'Union des Combattants d'Ille-et-Vilaine. La salle est inaugurée le [9].
L’aile sud possède un magnifique vestibule en forme de portique à colonnes en marbre rose[10].
Le bâtiment a fait l’objet d’un premier classement au titre des monuments historiques en 1922, à l’initiative de Jean Janvier. Cet arrêté, portant classement des façades a été annulé. L’ensemble du monument a été inscrit par arrêté du , puis deux arrêtés de classement ont été pris le et le [1].
Structure
modifierStructure générale
modifierL'entrée des visiteurs se situe au rez-de-chaussée de l'aile Nord. Le bureau de la maire, de son premier adjoint et de la directrice générale des services se trouve au premier étage de cette dernière.
L'aile sud accueille, au premier étage, les réunions du conseil municipal, les mariages et les réceptions officielles dans les deux salons d'honneur.
Le reste du bâtiment est occupé par les bureaux des élus, des fonctionnaires, du cabinet du maire et des salles de réunion.
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Plafond du salon d’honneur.
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Blason de Saint-Malo dans le salon d’honneur.
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Blason de Montfort-sur-Meu dans le salon d’honneur.
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Cheminée et miroir du petit salon.
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Blason de la ville dans le petit salon. Les dates qui y sont portées indiquent la date de construction du bâtiment (1730) et la date de la rénovation entreprise par Emmanuel Le Ray (1912).
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Le bureau du maire.
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Cadran solaire avec analemme sur la façade.
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La niche vide de l’hôtel de ville.
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Escalier menant au clocher de la mairie de Rennes.
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Vue de la place de la mairie depuis le clocher.
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Cloche de la mairie de Rennes.
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Dessin de bateau gravé dans l'escalier menant au toit de la mairie de Rennes.
Niche
modifierAu centre du bâtiment sous la tour de l’Horloge se trouve une niche. Celle-ci accueillait à l’origine une statue de Louis XV qui a été détruite à la révolution. Elle fut remplacée par un groupe de sculptures de Jean Boucher représentant l’Union de la Bretagne à la France avec Anne de Bretagne à genoux devant une figure féminine qui est une allégorie de la France : la Bretagne se donnant à la France. Ce « monument de la honte nationale » selon Breiz Atao fut détruit en 1932 lors des festivités pour le 400e anniversaire de l’Union de la Bretagne à la France. L’attentat fut revendiqué par un groupe inconnu nommé Gwenn ha Du. Le monument ne fut jamais restauré.
Administration
modifierListe des derniers maires qui se sont succédé à la mairie de Rennes :
Place | Nom | Parti | Délégation | |
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01 | Marc Hervé | PS | Urbanisme | |
02 | Gaëlle Rougier | EELV | Éducation | |
03 | David Travers | DVG | Solidarité | |
04 | Lénaïc Brièro | PS | Sécurité, Monde combattant, Politiques mémorielles | |
05 | Yannick Nadesan | PCF | Santé | |
06 | Rozenn Andro | G·s | Vie associative | |
07 | Didier Chapellon | EELV | Biodiversité | |
08 | Cégolène Frisque | EELV | Quartier Cleunay - Arsenal-Redon - La Courrouze | |
09 | Sébastien Sémeril | PS | Communication et Événementiel | |
10 | Flavie Boukhenoufa | DVG | Relations internationales, Relations publiques, Cultes et Laïcité | |
11 | Benoît Careil | EELV | Culture | |
12 | Cécile Papillion | ECO | Insertion et Emploi Quartier Jeanne d’Arc - Longs-Champs - Beaulieu | |
13 | Didier Le Bougeant | PS | Commerces et Artisanat Quartier Centre | |
14 | Valérie Faucheux | ECO | Mobilités et Déplacements | |
15 | Cyrille Morel | G·s | Sécurité civile, Prévention des risques, Vie nocturne et Propreté | |
16 | Iris Bouchonnet | PCF | Jeunesse, Vie étudiante et Politique des temps | |
17 | Jean-François Monnier | UDB | Handicap | |
18 | Béatrice Hakni-Robin | PS | Quartier Le Blosne | |
19 | Xavier Desmots | ECO | Démocratie locale et Participation citoyenne Quartier Bréquigny | |
20 | Marion Deniaud | ECO | Quartier Maurepas | |
21 | Christophe Fouillère | PS | Vieillissement Quartier Villejean - Beauregard |
Notes et références
modifier- Notice no PA00090703, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Lucien Decombe, Notice biographique sur Rallier Du Baty, maire de Rennes de 1695 à 1734, , 60 p. (lire en ligne), p. 25, 29
- Rez-de-chaussée de l'aile droite de l'Hôtel de Ville destinée à la faculté de Droit, Archives municipales de Rennes, notice 2Fi505, consulté sur www.archinoe.net le 29 novembre 2009
- 1er étage de l'aile droite de l'Hôtel de Ville, destinée à la faculté des sciences, Archives municipales de Rennes, notice 2Fi507, consulté sur www.archinoe.net le 29 novembre 2009
- Espace des sciences, « La faculté des sciences à la mairie », sur espace-sciences.org, (consulté le ).
- Jos Pennec, Rennes en Sciences, éditions Apogée, 2013
- Jean Janvier (préf. Edmond Hervé), Quelques souvenirs, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Mémoire commune », , 339 p. (ISBN 2-86847-550-7, présentation en ligne), p. 93
- Panthéon rennais, « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- Guillaume Kazerouni, Camille Godet 1879-1966. Un peintre, dessinateur et pédagogue en Bretagne, Gand, Snoeck, , 224 p. (ISBN 978-94-6161-365-3)
- Information mairie de Rennes
- Archives municipales de Rennes, « Les maires de Rennes », sur archives.rennes.fr, Archives municipales de Rennes, (consulté le ).
- « Les nouveaux élus rennais », sur metropole.rennes.fr, (consulté le ).
Annexes
modifier- Recherches sur l’administration municipale de Rennes au temps de Henri IV (sur Wikisource), Henri Carré, Maison Quantin, Paris, 1888.