Hôtel d'Ulmo
L'Hôtel d'Ulmo se situe au 15 rue Ninau, dans le centre historique de Toulouse. Il est construit entre 1526 et 1536 sur une ancienne et importante bâtisse du XVe siècle, pour le magistrat Jean de Ulmo. Il est principalement connu pour avoir été l'œuvre de la vie de Ulmo, mais aussi pour être un ouvrage précurseur dans l'architecture qui va marquer les nombreux hôtels particuliers que la ville va accueillir au cours de cette période.
Type | |
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Fondation |
Après |
Style | |
Construction |
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Commanditaire |
Jehan de Ulmo (d) |
Propriétaire |
Jehan de Ulmo (d) (- |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Commune |
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Coordonnées |
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Histoire
modifierL'hôtel est d'abord né du projet fou de Jean de Ulmo. Il est né à la fin du XVe siècle d'une bonne famille, dont plusieurs aïeux ont exercé la charge de capitouls[1]. Il manque cependant d'argent pour assouvir ses projets de grandeur, et il rêve d'acquérir le niveau de vie qu'ont les grands marchands de pastel de la ville, comme Jean de Bernuy ou Pierre d'Assézat. Jeune étudiant en droit, il décide donc de s'appuyer sur ses connaissances riches pour lui offrir une charge de magistrat, et de gagner sa vie grâce à la corruption. Il devient ainsi avocat général au Parlement de Toulouse en 1526, président à mortier en 1529[2].
Cependant, un marchand de Montauban, nommé Jean Martel, après avoir été lésé par le magistrat, se décide à réunir des preuves de sa corruption et porte le dossier devant la justice royale. Reconnu coupable, il est en 1537 mis au pilori et marqué au fer rouge, et son hôtel est offert en dédommagement au marchand[3].
Emprisonné à vie, il falsifie les comptes de Fort de Saint Malo où il était incarcéré, ce qui lui vaut d'être pendu en 1549. Sa devise "Durum Patientia frango " gravée au-dessus de la port de la tour hexagonale, se traduit par : "Ma persévérance triomphe de tout".
L'hôtel est acheté vers 1653 par le premier président du Parlement de Toulouse, Gaspard de Fieubet. Il passe ensuite à la famille de Lombrail[4].
C'est aussi le lieu de naissance du poète Jules de Rességuier, comme le rappelle une plaque commémorative, dans la rue Ninau.
Description
modifierL'hôtel est principalement connu pour avoir accueilli le premier escalier droit dans un logis de Toulouse, en opposition aux escaliers en vis médiévaux qui étaient jusque là utilisés. De plus, l'entrée de l'hôtel conserve son baldaquin de marbre surmontant un perron fait dans la même pierre et des bouteroues placées là lors du percement du passage pour les calèches au XIXe siècle[5].
Galerie
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Plaque Rue Ninau
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La Tour hexagonale
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Le baldaquin de marbre de l'entrée
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L'escalier de l'hôtel d'Ulmo est le premier escalier droit de Toulouse.
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Plafond de l'escalier principal en croisée d'ogives
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Décor de l'escalier
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Plaque commémorative de la naissance de Jules de Rességuier
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Devise en latin de Jean d'Ulmo : DURUM PACIENTIA FRANGO
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Portrait en médaillon de Jean d'Ulmo
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Portrait en médaillon de Mme d'Ulmo
Monument historique
modifierCet hôtel particulier est inscrit monument historique le [6].
Notes et références
modifier- Liste des anciens capitouls de la ville, archive de Toulouse
- Archives de Toulouse, AD31, sous série 1B
- Histoires vécues et insolites de Toulouse, Philippe Hugon (Editions Privat, 2003)
- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse (suite) », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 12e série, vol. 3, , p. 285-348 (lire en ligne)
- Description sur la notice Mérimée, notice numéro PA00094553, https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00094553
- Notice no PA00094553, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse (suite) », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 12e série, vol. 3, , p. 285-348 (lire en ligne)
- Pierre Lavedan, « Anciennes maisons - Hôtel d'Ulmo ou de Jaulbert », dans Congrès archéologique de France. 92e session. Toulouse. 1929, Paris, Société française d'archéologie, , 588 p. (lire en ligne), p. 148
- Bruno Tollon, « Hôtels de Toulouse - L'hôtel d'Ulmo », dans Congrès archéologique de France. 154e session. Monuments en Toulousain et Comminges. 1996, Paris, Société Française d'Archéologie, , 355 p., p. 310-313
Articles connexes
modifier- Liste des monuments historiques de Toulouse
- Rue Ninau
- Hôtels particuliers de Toulouse
- Architecture Renaissance de Toulouse
Liens externes
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- Ressource relative à l'architecture :
- Les rues de Toulouse Michel Grau avec la collaboration de Jules Chalande et de la Société Archéologique du Midi de la France