Hégémonie conservatrice

L'Hégémonie conservatrice est la période pendant laquelle la Colombie a été dirigée par le parti conservateur.

Limites de la période

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Pour les historiens proches des libéraux, cette hégémonie commence avec l'adoption de la constitution de 1886 et le début de la période de Regeneración inaugurée par Rafael Núñez et le Parti national, une alliance de libéraux modérés et de conservateurs nationalistes qui souhaite mettre fin au système fédéraliste alors en place au sein de ce qui est alors les États-Unis de Colombie[1],[2],[3].

Pour les historiens plutôt conservateurs, l'Hégémonie conservatrice ne commence réellement qu'avec l'élection de Rafael Reyes, en 1904, premier président conservateur non membre du parti national[4].

Une autre lecture pourrait faire commencer l'Hégémonie conservatrice au lorsque, en pleine Guerre des Mille Jours, le président Manuel Antonio Sanclemente, membre du parti national tendance nationaliste, est renversé et remplacé par le vice-président José Manuel Marroquín, également membre du parti national mais de tendance historique.

L'Hégémonie conservatrice prend fin en 1930[1], lorsque les conservateurs perdent l'élection présidentielle au profit du candidat libéral Enrique Olaya Herrera[5].

Présidents durant l'Hégémonie conservatrice

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Période du Parti national (Regeneración)
Période du Parti conservateur

Événements marquants

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Guerre des Mille Jours

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La Guerre des Mille Jours est un conflit armé entre les libéraux et les conservateurs qui dure du au , soit un total de 1 130 jours. La victoire finale est obtenue par les conservateurs au pouvoir et est actée par les traités de Neerlandia et de Wisconsin.

Indépendance du Panama

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Le , le département de Panama proclame son indépendance avec l'appui des États-Unis après que le Congrès de la République de Colombie a refusé de ratifier le traité Herrán-Hay, qui prévoit la concession du futur canal de Panama et d'une bande de terrain de 5 km de chaque côté en échange d'une indemnité de 10 millions de dollars de l'époque.

La Danse des Millions

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Edwin Walter Kemmerer est un financier et économiste américain, connu sous le surnom de « Money Doctor ». Professeur de sciences économiques dans les universités de Cornell et Princeton et ayant une profonde connaissance de la politique monétaire, en particulier en ce qui concerne le problème de l'inflation, il mène d'intenses travaux en tant que conseiller financier et économique de différents gouvernements, notamment en Amérique latine. Il meurt en 1945 à l'âge de 71 ans.

La Colombie lui doit notamment :

Massacre des bananeraies

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Le a lieu le massacre des bananeraies[6], dans la ville de Ciénaga au nord de la Colombie, lorsqu'un régiment de l'armée colombienne ouvre le feu sur des travailleurs grévistes de la United Fruit Company, faisant 100 morts et 238 blessés[7]. Ce fait divers inspirera l'écrivain Gabriel García Márquez pour un des épisodes de son chef-d'œuvre Cent ans de solitude.

Notes et références

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  1. José María Campo Serrano est un libéral modéré faisant partie du mouvement de Regeneración.
  2. Eliseo Payán est un libéral modéré faisant partie du mouvement de Regeneración.
  3. Rafael Núñez est un libéral modéré, membre fondateur du parti national, initiateur de la Regeneración, et par la suite membre du parti conservateur.
  4. Carlos Holguín Mallarino est un libéral modéré faisant partie du mouvement de Regeneración.
  5. Miguel Antonio Caro est un conservateur faisant partie du mouvement de Regeneración et principal rédacteur de la constitution de 1886.
  6. Manuel Antonio Sanclemente est un conservateur nationaliste faisant partie du mouvement de Regeneración.
  7. José Manuel Marroquín est un conservateur historique faisant partie du mouvement de Regeneración.
  8. Carlos Eugenio Restrepo est un président conservateur élu par une coalition de conservateurs modérés et de libéraux connue sous le nom de Parti républicain formée pour déposer le président Rafael Reyes.

Références

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(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Hegemonía conservadora » (voir la liste des auteurs).