Hécamédé
Dans la mythologie grecque, Hécamédé (en grec ancien Ἑκαμήδη), ou Hécamède[1], est une habitante de l’île de Ténédos, captive offerte en partage du butin à Nestor après les razzias d’approvisionnement sur l’île. Elle est dite « fille du magnanime Arsinoos » et Nestor vante ses « belles tresses ».
C'est elle qui sert la boisson aux gens présents, râpe le fromage sur une râpe de bronze et invite à boire sitôt le breuvage prêt[2]. C’est elle également qui fait couler le bain que prend Machaon chez Nestor[3].
Platon évoque l’épisode homérique d’Hécamédé dans le dialogue platonicien Ion : Quand elle offre un cycéon pour calmer la blessure de Machaon, c’est au médecin et non au rhapsode de juger si Homère maîtrise bien le sujet[4],[5].
Dans le Banquet[6] de Xénophon, Nicératos fait allusion à l’épisode d’Hécamédé[7].
Sources anciennes
modifier- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne]
- Ion (Platon) (538c)
Bibliographie
modifier- (grc + fr) Xénophon (trad. François Ollier), Le Banquet. Apologie de Socrate., Flammarion, (1re éd. 1961) (ISBN 978-2-251-00334-4), p. 53.
- Iliade (trad. du grec ancien par Robert Flacelière), Éditions Gallimard, (1re éd. 1955) (ISBN 2-07-010261-0).
- Luc Brisson (dir.) et Platon (trad. du grec ancien par Monique Canto-Sperber), Ion : Platon, Œuvres complètes, Paris, Éditions Flammarion, (1re éd. 2006), 2204 p. (ISBN 978-2-08-121810-9).
- Pierre Chambry, L’Anabase. : Le Banquet., Paris, Flammarion, coll. « Classique de poche », (ISBN 978-2-08-070956-1), « Chapitre IV », p. 271.
- Xénophon. Œuvres complètes, trad. Pierre Chambry, Garnier-Flammarion, 3 vols., 1967 :
- T. II : Anabase. - Banquet. - Économique. - De la chasse. - La République des Lacédémoniens. - La République des Athéniens.
Notes et références
modifier- Hélène Castelli, « Les gestes d'Hécamède. Femmes pourvoyeuses de soin en Grèce archaïque et classique », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 49, , p. 23–42 (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.16066, lire en ligne, consulté le )
- Iliade (Chant XI, 624-635)
- Iliade (Chant XIV, 6)
- 538c
- Brisson et Canto-Sperber 2008, p. 581
- Chapitre IV (7)
- Xénophon 1996, p. 27