Gymnosporangium clavariiforme

Gymnosporangium clavariiforme est une espèce de champignons (Fungi) de l'ordre des Pucciniales et du genre Gymnosporangium. Ce microchampignon provoque la maladie cryptogamique de la rouille de l'aubépine[3] sur l'ensemble de l'hémisphère Nord. À l'instar de nombreux agents de la rouille, il se développe en plusieurs phases successives, deux phases sur les Rosacées arborescentes, principalement les Aubépines, puis une phase sur les Genévriers.

Gymnosporangium clavariiforme
Description de cette image, également commentée ci-après
Gymnosporangium clavariiforme, sous forme d'écidies sur une Aubépine (au dessus) ; sous forme de télies sur un Genévrier commun (en dessous).
Classification GBIF
Règne Fungi
Embranchement Basidiomycota
Classe Pucciniomycetes
Ordre Pucciniales
Famille Pucciniaceae
Genre Gymnosporangium

Espèce

Gymnosporangium clavariiforme
(Wulfen) DC., 1805[1]

Synonymes

  • Tremella clavariiformis Wulfen, 1791 (basionyme)[2]
  • Podisoma juniperi-communis Fr., 1832[2]
  • Podisoma clavariaeforme (Wulfen) Duby 1830[2]
  • Roestelia lacerata Mérat, 1821[2]
  • Aecidium laceratum DC., 1805[2]

Phases sur Rosacées arborescentes

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Dans sa phase estivale, Gymnosporangium clavariiforme produit des spermogonies ainsi que des écidies sur une partie renflée de la face inférieure de la feuille, parfois même sur un fruit. Leur péridium est cylindrique et ouvert en s'effilochant à l'extrémité. Il est composé de longues cellules en forme de prisme constituant un maillage. Leurs écidiospores sont irrégulièrement sphériques à polyédriques, tronquées, densément et grossièrement verruqueuses, présentent une paroi de 3 µm d'épaisseur et mesurent en moyenne 26 à 28 de long pour 18 à 21 µm de large[4],[5],[6].

Cette phase infecte principalement les Aubépines mais également les Amélanchiers, les Aronias, les Cotoneasters, le Cognassier, les Pommiers, le Néflier, le Poirier et les Sorbiers[4],[5].


Phase sur Genévriers

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Dans sa phase printanière, G. clavariiforme produit des télies qui développent des renflements sur les branches, formant des galles et parfois des balais de sorcières . Elles sont ratatinées, cassantes et peu visibles lorsqu'elles sont sèches. En revanche, sous la pluie de printemps, elles gonflent très fortement et prennent un aspect gélatineux parfois fourchu et une couleur rouge orangé à brun jaunâtre. Ces télies mesurent 3 à 10 mm de haut pour 2 mm d'épais. Leur gonflement est le résultat de l'absorption d'eau par les pédicelles des spores. Elles produisent de longues téliospores, en forme de fuseau étroit mesurant de 50 à 120 µm de long pour 10 à 20 μm de large, chaque cellule ayant deux pores de germination près de la paroi de séparation[4],[5],[7].

Cette phase infecte uniquement des Genévriers, principalement le Genévrier commun et sa sous-espèce nana, mais aussi le Genévrier de Syrie, le Genévrier grec, le Cade, le Genévrier rigide et Juniperus foetidissima[4],[5].


Espèces proches

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Deux autres espèces de Gymnosporangium peuvent être présentes sur les Rosacées. Leurs écidies ne mesurent jamais plus de 1 à 2 mm de long. Gymnosporangium confusum a des écidies au péridium présentant des nervures obliques et longitudinales et Gymnosporangium gracile est une espèce méditerranéenne avec des écidies bosselées[4],[6].

Quant aux autres espèces de Gymnosporangium présentes sur les Genévriers, leurs télies sont plus larges que hautes. Gymnosporangium tremelloides se trouve surtout sur les renflements des grandes branches, et ses télies ressemblent à des Tremelles. Gymnosporangium cornutum présente des télies de 1 à 3 mm d'épais et Gymnosporangium amelanchieris des télies de 3 à 5 mm d'épais[4],[7].

Mycophagie

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Une espèce de diptères de la famille des Cécidomyies, Mycodiplosis gymnosporangii Kieffer, 1904, est un mycophage inféodé aux galles formées sur les Genévriers par G. clavariiforme et G. sabinae. Ses larves rouges couvertes de verrues se nourrissent en groupe du mycélium printanier. L'adulte, qui apparaît en automne, est une petite mouche aux longues pattes, son corps couleur chair mesurant 2,5 mm[8]. L'espèce décrite depuis la France[8] est présente en Espagne[9], en Bulgarie[10] et en Grèce[11],[12].

Références

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  1. J.B. de Lamarck & A.P. De Candolle, Flore française, vol. 2, , 600 p., p. 217
  2. a b c d et e GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 11 décembre 2021
  3. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 11 décembre 2021
  4. a b c d e et f (de) Friedemann Klenke, Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol, Springer Spektrum, (ISBN 978-3-662-46162-4)
  5. a b c et d (en) W.N. Ellis (Amsterdam, The Netherlands), « Gymnosporangium clavariiforme », sur Plant Parasites of Europe, (consulté le )
  6. a et b (de) Julia Kruse, « Gymnosporangium clavariiforme auf Crataegus », sur Phytoparasitische Kleinpilze, Mitteleuropa mit Schwerpunkt Deutschland (consulté le )
  7. a et b (de) Julia Kruse, « Gymnosporangium clavariiforme auf Juniperus communis », sur Phytoparasitische Kleinpilze, Mitteleuropa mit Schwerpunkt Deutschland (consulté le )
  8. a et b J.J. Kieffer, « Description de quelques nouvelles Cécidomyies gallicoles d'Europe », Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz, no 23,‎ , p. 59-66 (lire en ligne)
  9. (en) Sánchez, Iñigo & Skuhravá, Marcela & Skuhravý, Vaclav., « Gall midges (Diptera: Cecidomyiidae) of Cádiz Province (South-western Spain). », Boletín de la Sociedad Entomológica Aragonesa, vol. 51,‎ , p. 221-236 (lire en ligne)
  10. Zdravko Hubenov, Species composition and distribution of the dipterans (Insecta: Diptera) in Bulgaria, Pensoft Publishers, (ISBN 978-619-248-051-6, DOI 10.3897/ab.e68616, lire en ligne)
  11. « Mycodiplosis gymnosporangii Kieffer, 1904 », sur Fauna Europaea (consulté le )
  12. (en) SKUHRAVÁ, Marcela, SKUHRAVÝ, Václav, et al., « Gall midges (Diptera: Cecidomyiidae) of Greece–summary of investigations of 1994–2010 and zoogeographical analysis. », Acta Soc. Zool. Bohem, vol. 80,‎ , p. 127-163 (lire en ligne)

Liens externes

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