Gebō

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Gebō est la septième rune du Futhark et la septième de la famille de Fehu / Fraujaz / Freyr. Elle est précédée de Kaunan et suivie de Wunjō. Son nom anglo-saxon est Gyfu, qui signifie « don, présent » ; l’usage en fut abandonné dans la version brève de l’alphabet runique en usage en Scandinavie, de sorte qu’il n'y a pas de nom en vieux norrois. Elle a donné, par exemple, l'allemand geben (donner) et l'anglais give (donner).

Gebō
Nom
Proto-germaniqueVieil anglais
*Geƀō
« don »
Gyfu ; Gar
« don ; lance »
Tracé
Vieux futharkFuthorc
 
Unicode (HTML)

U+16B7
(#5815;)
ᚷ ᚸ
U+16B7 / U+16B8
(#5815 / 5816;)
Translittération
g ȝ ; g
Transcription
g ȝ ; g ; g
API
[ɣ] [g], [ɣ], [ʎ], [j] ; [g]
Position dans l'alphabet
7 7 ; 33

Le Codex Vindobonensis 795 donne un nom de lettre correspondant dans l’alphabet gotique sous la forme geuua, restitué en gotique comme giba (𐌲). *Geƀō est la forme reconstruite pour le proto-germanique à partir de cette correspondance et du vieux saxon geƀa.

Cette rune notait à l'origine le son [g] ou [ɣ], transcrit g. À la suite de l’apparition en anglo-saxon d’un phonème proche (par palatalisation), réalisé sous forme de [ʎ] ou de [j] (transcrit ġ ou ȝ), cette rune a désigné deux phonèmes distincts. Pour les distinguer plus nettement[1], une nouvelle rune fut créée, nommée Gar, désignant exclusivement le premier phonème (Jēran désignant le second). Son utilisation n’est cependant pas attestée avant le XIe siècle.

Une hypothèse[2] est que la rune provient de la lettre latine X (issue du Χ grec), dont la prononciation a pu être similaire au gs germanique au Ier siècle. En revanche, il n’y a probablement pas de lien avec le 𐌗 de l’alphabet étrusque, dont la valeur était s.

Poèmes runiques

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Seul le poème runique anglo-saxon décrit cette rune :

Poème runique[3] Traduction en français

Anglo-saxon
ᚷ Gyfu gumena byþ gleng and herenys,
wraþu and wyrþscype and wræcna gehwam
ar and ætwist, ðe byþ oþra leas.


La générosité apporte gloire et éloges
à l’homme brisé par les tourments,
faveur et subsistance au solitaire.

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gyfu » (voir la liste des auteurs).
  1. Il était déjà généralement possible de savoir quel phonème adopter, suivant les voyelles précédant ou suivant la rune.
  2. [PDF] (en) J. H. Looijenga, Runes around the North Sea and on the Continent AD 150-700 : texts & contexts ; proefschrift, Groningen, SSG uitgeverij, , 1re éd., 232 p. (ISBN 978-90-6781-014-2, lire en ligne), p. 56
  3. Poèmes et traduction en anglais sur cette page.