Gustave Jacobs (sculpteur)
Gustave Jacobs, né à Mons le et mort dans cette ville le est un sculpteur, dessinateur, médailleur et musicien belge.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Gustave Léopold Jacobs |
Nationalité | |
Activité |
Sculpteur, médailleur et musicien |
Formation |
Académie des beaux-arts de Mons (d) (- Conservatoire royal de Mons Conservatoire royal de Bruxelles |
Lieux de travail |
Biographie
modifierGustave Léopold Jacobs, né à Mons le , est le fils d'Antoine Jacobs, ouvrier poëlier, et d'Héloïse Cardinal. Sa compagne, Berthe Jacobs, est artiste-peintre et a exposé ses œuvres à plusieurs reprises avec Gustave Jacobs.
Il est formé à l'Académie royale des Beaux-Arts de Mons et à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Il suit parallèlement une formation musicale au Conservatoire royal de Mons. En 1912, il participe à la 5eédition de l'exposition du Cercle d'art « L'essaim » à l'hôtel de ville de Mons où il présente trois gravures.
Lors de la Première Guerre mondiale, il rejoint l'armée belge et prend part au conflit sur le front de l'Yser où il est blessé. Il prend des croquis sur le front. En 1918, il illustre les ouvrages d'André Lichtenberger Un coin de la guerre, La France au Maroc et d'André Fontaine Mon Filleul. En 1922, il expose ses sculptures d'une facture fouillée en bronze et plâtre au salon des artistes anciens combattants à Bruxelles[1].
Par la suite, il est nommé professeur de sculpture et directeur de l’École des arts et du dessin de Saint-Josse-ten-Noode[2]ainsi que professeur de clarinette au Conservatoire royal de Mons[3]. Gustave Jacobs réalise notamment des sculptures expressives, sobrement stylisées de travailleurs[4]. Il livre des bustes et expose, à partir de 1925, avec le Cercle « Bon Vouloir » à Mons. Il donne également des concerts avec le Groupe instrumental de Bruxelles.
On lui doit de nombreux bas-reliefs et monuments à Mons, à l’hôtel de ville, au gouvernement provincial ou dans les rues de la ville. En dehors de Mons, le sculpteur, influencé par l’Art déco, signe plusieurs monuments (parfois aux morts de la Grande Guerre) en Wallonie, essentiellement dans le Hainaut ou le Namurois (Wasmes, Gembloux ou Quaregnon), ainsi qu’à Bruxelles[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, sa facture évolue vers plus de simplicité et de stylisation des formes.
Sélection d'œuvres
modifier- Douleur, salon des artistes anciens combattants, Bruxelles, 1922.
- Tête d'aveugle, salon des artistes anciens combattants, Bruxelles, 1922.
- Monument commémoratif Charles Simonet, place d'Havré, 1927.
- Monument au Docteur Haquin, Quaregnon, 1936.
- Plaque commémorative 1914-18 États-Unis, Hôtel de ville de Mons.
- Plaque Aux créateurs de la Littérature Montoise, Jardin du Mayeur, Mons.
- Mémorial à Arthur Cantillon, Parc du Waux-Hall, Mons, 1936.
- Buste Albert 1er, Gembloux.
- Monument aux morts, Wasmes.
- Le Verrier, le Métallurgiste, pierre, façade Gouvernement provincial de Mons.
- La Poste, pierre, gare du Midi, Bruxelles.
- Jules Destrée, Jette, 1960.
- Torse, salon du Bon Vouloir, Mons, 1967.
Hommages et distinctions
modifier- Depuis 2004, le « Jardin Gustave Jacobs » perpétue sa mémoire à Mons, au bas de la rue d’Havré.
- Prix du Hainaut en 1923.
Notes et références
modifier- S.P., « Les artistes anciens combattants », L'Indépendance belge, , p. 1 (lire en ligne )
- Guy Vanden Bemden, « Jacobs Gustave », sur BE monumenten, (consulté le )
- Paul Caso, « Les expositions d'art - Gustave Jacobs », Le Soir, , p. 6 (lire en ligne )
- « Petit dictionnaire des personnalités montoises », sur Ville de Mons (consulté le )