Gustave Francotte
Gustave Francotte, né à Liège le et mort à Bruxelles le , est un avocat et homme politique belge membre du Parti catholique.
Ministre de l'Industrie Gouvernement de Smet de Naeyer II | |
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Arthur Surmont de Volsberghe (d) | |
Député de la Chambre des représentants de Belgique |
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Biographie
modifierMarie Clément Gustave Francotte, né à Liège le , est le fils d'Henri Francotte, industriel actif dans la métallurgie, et de Marie Hyacinthe Lion. Il est le frère de l'historien et homme politique Henri Francotte et du psychiatre Xavier Francotte. Le , il épouse Catherine Leclercq, fille d'un avocat à la Cour de cassation, à Bruxelles. Deux enfants naissent de cette union.
Il fait ses études secondaires chez les Jésuites au Collège Saint-Servais de Liège et universitaires à l'Université de Liège où il conquiert un diplôme de docteur en droit en 1874 et celui de docteur en sciences politiques et administratives en 1875. En 1874, il devient avocat au barreau de Liège, métier qu'il cumule après 1885 avec son siège de juge suppléant au tribunal de 1re instance de Liège. Il est nommé bâtonnier de l'ordre des avocats de Liège peu avant sa nomination de ministre en 1902[1].
De 1895 à 1904, il est conseiller communal du Parti catholique dans la ville de Liège. De 1898 à 1900, il est également conseiller provincial du canton de Louveigné dans la province de Liège[1],[2].
Au niveau sociétal, il est membre ou président de diverses associations sociales, mutualistes, caritatives ou culturelles en général à tendance catholique[1].
Entre 1900 et 1912, il est député catholique de l'arrondissement de Liège.
Il détient le portefeuille du ministère de l'Industrie et du Travail de 1902 à 1907 dans le gouvernement de Smet de Naeyer II. Durant son mandat, il fait voter la loi du portant réparation des accidents de travail qui dispense les ouvriers de prouver leur non-responsabilité dans l'accident et qui assure l'indemnisation de ceux-ci quoi qu'il arrive. Il a également fait voter la loi du qui instaure le repos dominical[2].
Gustave Francotte est le premier bourgmestre de Sougné-Remouchamps (1921-1925), commune créée en 1919 par la fusion des villages de Sougné et de Remouchamps.
Orateur cultivé et ayant un tempérament d'artiste, il s'implique dans l'organisation d'expositions au niveau national et international. Il contribue à l'organisation de l'Exposition universelle de Liège de 1905. Il était président du Comité belge des expositions à l'étranger[2],[3].
À la suite de son décès inopiné à Bruxelles le , il est inhumé au cimetière de Sougné-Remouchamps[4].
Bibliographie
modifier- Georges Pirard, Les frères Gustave, Xavier, Henri Francotte, Liège, éd. Dessain, 1938.
- Paul Van Molle, Het Belgisch Parlement, 1894-1972, Anvers, éd. Standaard, 1972.
Hommages et distinctions
modifierLe pont de Sougné-Remouchamps sur l'Amblève porte son nom et un monument commémoratif est disposé au pied du même pont, sur la rive gauche de l'Amblève. Il y a également une rue Gustave Francotte (« Gustave Francottestraat ») à Genk.
Les distinctions suivantes lui ont été attribuées :
- Grand cordon de l'ordre du Christ du Portugal ;
- Commandeur de la Légion d'honneur.
Notes et références
modifier- « Un nouveau ministre », La Métropole, , p. 1 (lire en ligne)
- « Mort de M. Gustave Francotte », La Libre Belgique, , p. 3 (lire en ligne )
- « Nécrologie », La Meuse, , p. 4 (lire en ligne )
- Thierry Luthers, Derniers domiciles connus : guide des personnalités enterrées en province de Liège, , 347 p. (ISBN 978-2-9603349-1-3), p. 20
Liens externes
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- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux beaux-arts :