Gustave Brion
Gustave Adolphe Brion, né le à Rothau (Bas-Rhin) et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1], est un peintre et illustrateur français.
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Gustave Adolphe Brion |
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Médaille de 2e classe au Salon de 1853 Médaille de 1re classe au Salon de 1863 Médaille de 2e classe à l'Exposition universelle de 1867 Chevalier de la Légion d'honneur en 1863. |
Biographie
modifierGustave Brion est né à Rothau (Bas-Rhin). Il est le petit-neveu de Frédérique Brion avec qui Goethe noua une brève idylle lors de son séjour dans la région.
À Strasbourg, Gustave Brion est élève du sculpteur André Friederich et du peintre Gabriel-Christophe Guérin. Installé à Paris, il intègre l'atelier de Charles Gleyre. Il fonde un atelier au 70-70 bis, rue Notre-Dame-des-Champs, l'endroit ayant le surnom de « Boîte à thé ». Il est l'un des maîtres d'Hippolyte Pradelles.
Il débute au Salon de 1847 à Paris et y expose régulièrement les années suivantes. Sa production est remarquée à plusieurs reprises : il reçoit une médaille de 2e classe au Salon de 1853, une médaille de 1re classe au Salon de 1863, et une médaille de 2e classe à l'Exposition universelle de 1867. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1863. La même année, il expose au Salon de Bruxelles de 1863 Noces en Alsace, un tableau devenu très connu grâce à l'esprit de son dessin, la science de sa composition et ses qualités de couleurs[2]. Au Salon de Bruxelles de 1866, il expose Le jour des rois en Alsace qui représente de vraies figures de caractère éloignés des types de convention. Sa peinture a de la fermeté et de la solidité, selon la critique[3]. Au salon de Paris de 1875 il présente Le Jour du baptême[4].
Peintre régionaliste, il produit notamment des scènes de genre alsaciennes. Il illustre également Les Misérables de Victor Hugo.
Il meurt à son domicile situé au 91, boulevard Arago à Paris.
Collections publiques
modifierŒuvre graphique
modifier- Forêt de Bischoffsheim, « 12e jour », 1844, crayon gras sur papier beige, cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
- Couple assis : Cosette et Jean Valjean, 1862, dessin, musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
- Jeune fille debout : Cosette, 1862, dessin, musée des Beaux-Arts de Mulhouse
- Près des châteaux d'Ottrott, crayon, cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
- Vue d'Alsace : ruines de l'église de garnison de Fort-Louis, cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
Peinture
modifier- Portrait de Charles Winter, 1850, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
- Récolte des pommes de terre pendant l'inondation du Rhin en 1852 (Alsace), 1852, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Nantes.
- Fiançailles en Bretagne, 1856, huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
- Chanteurs de Noël, 1856, huile sur toile, 90 x 73 cm, Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
- Siège d'une ville par les Romains sous Jules César. Batterie de balistes et catapultes, 1861, hôtel des Invalides, Paris (dépôt Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot).
- Petite marchande de fleurs, huile sur toile, 1861, musées du château des Rohan à Saverne.
- Mendiants à la porte d'une maison patricienne de Strasbourg, 1861, huile sur toile, Saverne, musées du château des Rohan.
- Les Pèlerins de Sainte-Odile, Salon de 1863, Colmar, musée Unterlinden[5],[6] (dépôt de l'État).
- Le Chant de mai, 1864, musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
- La Quête du loup, 1864, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
- Le Vainqueur de la danse du coq (Mœurs alsaciennes en 1860), 1871, musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
- En Alsace, nouvelles de France, 1874, huile sur toile, Colmar, musée Unterlinden.
- Femme au rosier, 1875, huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
- Le Colporteur, 1877, huile sur toile, Saverne, musées du château des Rohan.
- La Lecture de la Bible, 1877, huile sur toile, tableau inachevé (sa dernière œuvre), musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
- Une scène de carnaval, ancien titre : Une Noce en Alsace, huile sur bois, Dijon, musée Magnin.
-
Le Vainqueur de la danse du coq (Mœurs alsaciennes en 1860) (1871), musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
-
Paysans décorant une tombe (1864), Baltimore, Walters Art Museum.
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Femme au rosier (1875), musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
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Forêt de Bischoffsheim, « 12e jour » (1844), cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
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Étude pour les Pèlerins du mont Sainte-Odile (vers 1863), cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
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Étude pour le tableau Noce en Alsace (vers 1874), cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.
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Cortège nuptial (1873), huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
Élèves
modifierHonneur
modifierGustave Brion est :
- Chevalier de l'ordre de Léopold ()[7].
Notes et références
modifier- Archives de Paris, état-civil numérisé du 14e arrondissement de Paris, registre des décès de l'année 1877, acte no 2644 du , vue 19/31 de la numérisation. Le peintre est mort à son domicile situé au 91, boulevard Arago. Son décès est déclaré par son frère Albert Brion, 54 ans, ingénieur-mécanicien à Illkirch.
- Émile Lhoest, « Revue du Salon de Bruxelles », La Meuse, no 196, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Exposition des beaux-arts », L'Indépendance belge, no 260, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Fiche de l'oeuvre sur le site "Histoire artistique, institutionnelle et sociale du Salon"
- Une copie de sa main est conservée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- Catalogue général officiel. Beaux-arts : exposition centennale de l'art français (1789-1889) / Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, [préface d'Antonin Proust], Paris, Exposition internationale, 1889.
- Rédaction, « Exposition nationale des beaux-arts », Écho du Parlement, no 524, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice de René Muller, vol. 5, p. 363.
- Hélène Chew, « Gustave Brion, illustrateur d'archéologie, ou le “désigneux de l'Empereur” », Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, no 47, 2004, pp. 151-168.
- Catherine Granger et Hélène Chew, « Archéologie et peinture sous Napoleón III : le Siège d'une ville par les Romains par Gustave Brion », La Revue du Louvre et des musées de France, no 2, 2003, pp. 69-78.
- Hans Haug, « Un peintre alsacien sous le Second Empire. Gustave Brion (1824-1877)», La vie en Alsace, 1925, pp. 41-60.
- Markus Pilgram, Gustave Brion (1824-1877), mémoire de maîtrise d'Histoire de l'art, université Paris X-Nanterre, 1992.
- Charles Timbal, Notes et causeries sur l'art et sur les artistes, Paris, E. Plon, 1881, p. 382.
- Céline Schwederle, « Vie et œuvre d'un peintre alsacien », L'Essor, no 241, , p. 2-7 (ISSN 0750-814X). Consultable à la bibliothèque d'histoire de l'Université de Strasbourg cote : ALS/20.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Hachette, 1870 (4e éd., p. 277.
- Ascendance paternelle de Gustave Brion.
- Portrait du peintre Gustave Brion par le photographe Charles David Winter (base Joconde).